Du nouveau dans l'affaire Adib-Bennani. L'ancien capitaine de l'armée marocaine a décidé de poursuivre en justice des médias marocains qui l'avait accusé de vouloir «agresser» l'ex-inspecteur général des FAR lors de son hospitalisation, il y a six mois, au Val-de-Grâce à Paris. Mustapha Adib aurait déposé huit plaintes en diffamation, en France, contre des médias et journalistes marocains, proches des sphères du pouvoir, indique dimanche le site demainonline. Sur la liste de l'ancien capitaine des FAR figure également la version électronique du Nouvel Obs, pour avoir hébergé un blog visant Adib et également très critique avec des personnalités marocaines telles que le prince Moulay Hicham. Le contenu dudit blog n'est pas sans rappeler celui d'une autre page tenue par un certain «Benoit Alphand» avant que Mediapart ne procède à sa suppression, en avril dernier, à cause justement de ses attaques répétées contre le cousin du roi Mohammed VI. Ils accusaient Adib de vouloir s'introduire en force dans la chambre de Bennani Dans le détails, Mustapha Adib poursuit en justice le site le360.ma, quid.ma mais aussi le quotidien francophone Libération, porte-parole de l'USFP de Driss Lachgar, ainsi que le site d'actualité du PJD. En effet, l'ex-capitaine reproche à ce dernier d'avoir publié un communiqué du chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, sur une prétendue visite d'Adib au général Abdelaziz Bennani lors de son passage à l'hôpital Val-de-Grace à Paris. Tous ces médias avaient repris la version officielle accusant Adib de s'être introduit par la force, en juin dernier, dans la chambre de Bennani, ex n°2 de l'armée. Pour mémoire, dans un communiqué, la MAP annonçait que Yassine Mansouri, patron de la direction générale des Etudes et de la Documentation (DGED) avait convoqué, le 19 juin, l'ambassadeur français, Charles Fries, «pour lui faire part du vif mécontentement du Royaume à la suite de la lâche agression morale dont a été victime, la veille», Abdelaziz Bennani, «de la part du dénommé Mustapha Adib». Trois jours plus tard, l'ancien capitaine des FAR répliquait par la diffusion d'une vidéo sur internet, apportant ainsi un démenti à la version de plusieurs responsables marocains. L'annonce du dépôt de ces plaintes contre des médias et des journalistes intervient presque six mois après l'éclatement de l'affaire Adib-Bennani.