L'agence nantaise de Noorassur, premier réseau de conseillers épargne et assurance islamique de France, a été vandalisée dans la matinée de dimanche entre 7h40 et 13h30, rapporte Le Monde. Des casseurs ont causé un impact de 4 mètres de diamètre sur la devanture de l'agence qui venait de finir ses travaux pour une inauguration dès ce lundi. Conseillère financière pendant 15 ans, la Franco-marocaine, Sonia Mariji, fondatrice de Noorassur, ne comprend pas cet acte. «Comment, en pleine journée dominicale, la vitrine de notre nouvelle agence de Nantes a-t-elle pu faire l'objet d'une attaque criminelle, préméditée, d'une violence extrême, au vu et au su de tous ?», s'interroge-t-elle. 3 mois auparavant , au moment d'ouvrir l'agence Noorassur de Chelles en Seine-et-Marne, Sonia Mariji avait reçu des menaces. L'attaque de son agence de Nantes intervient alors que la mairie avait interdit une manifestation islamophobe qui devait être organisée le dimanche même de l'incident à l'appel du parti Pegida. Sonia Mariji a porté plainte contre X.«Nous sommes terrorisés, nous n'avons pas encore ouvert que nous sommes déjà attaqués», s'insurge t-elle. Aujourd'hui c'est une protection policière qu'elle demande pour ses agents, principalement des femmes, réticents à reprendre leurs postes. Noorassur, premier réseau de finance islamique Après avoir travaillé pendant 15 ans dans la finance conventionnelle, Sonia Mariji né au Maroc et âgée aujourd'hui de 48 ans, décide de se tourner dans la finance islamique. "Je ne voulais plus participer à ce système financier qui a engendré la crise", confie-t-elle au Monde. En 2012, elle lance Noorassur, une plateforme web alternative à la finance conventionnelle. « Nous sommes une société de courtage régulée par le droit français. L'éthique n'a ni couleur ni religion, Noorassur ne s'adresse pas qu'aux musulmans », résume-t-elle. Sa plateforme basée sur la finance islamique refuse les comportements spéculatifs et les investissements incertains ou impurs comme l'investissement dans l'armement, la drogue, la pornographie, l'alcool, les jeux de hasard et d'argent. Mais Noorassur privilégie les investissements dans l'économie réelle et le partage des richesses.