Maintenant qu'Abdelilah Benkirane n'est plus aux commandes du gouvernement, le PJD hausse le ton et réclame la libération de ses jeunes détenus pour apologie du terrorisme. Dans une parfaite coordination, des membres du parti de la Lampe et du Mouvement unicité et réforme (MUR) ont organisé, hier après-midi, un sit-in devant le siège du Parlement. Des députés et des membres de l'Organisation Attajdid Attolabi, bras estudiantin du MUR, y étaient également présents. Les participants ont entonné des slogans hostiles au fameux communiqué conjoint des ministères de l'Intérieur et la Justice et des libertés, datant du 22 décembre dernier. Un texte qui avait, pour mémoire, annonçait des poursuites judiciaires contre les PJDistes ayant clairement exalté sur les réseaux sociaux l'acte de l'assassinat de l'ambassadeur russe en Turquie. Après des mois de silence, le PJD change de tactique et passe à l'offensive. Les jeunes détenus ont également un rôle à jouer dans cette stratégie. Ils observent depuis la semaine dernière une grève de faim. Les familles apportent aussi leurs pierres à l'édifice en participant aux points de presse. Le PJD présente, désormais, les jeunes détenus pour apologie du terrorisme en tant que «victimes collatérales du blocage» ayant suivi l'annonce des résultats du scrutin du 7 octobre.