Le Maroc avait publié en mai dernier les réponses officielles aux recommandations formulées par le Conseil des droits de l'homme des Nations unies lors de l'Examen périodique universel (EPU) du Maroc lors de sa 27e session. Le gouvernement marocain «présentera ses réponses pour adoption le 21 septembre lors de la 36e session du Conseil des droits de l'homme», indique l'association Mobilising for Rights Associates (MRA) dans un communiqué. Sur les 244 recommandations, 191 ont été acceptées. Parmi elles, 23 ont déjà été mises en œuvre et 168 font partie des réformes en cours. Le Maroc a rejeté des recommandations qui traitent des «questions relatives aux droits des femmes», rappelle l'association MRA, notamment à l'égard des mères célibataires : «Le Maroc a rejeté les recommandations visant à abolir la criminalisation des mères célibataires, à permettre une reconnaissance juridique complète des enfants nés en dehors du mariage, à permettre des tests ADN pour déterminer la paternité, à retirer toute référence dans les documents d'identité qui permettrait d'identifier les enfants nés hors mariage, à abroger toutes les dispositions juridiques discriminatoires établissant des différences entre les enfants nés lors de et hors mariage, en particulier le Code de la famille», indique la même source. Concernant la violence à l'égard des femmes, le royaume a rejeté les recommandations «visant à examiner toutes les lois et pratiques discriminatoires fondées sur le genre, à prendre des mesures pour améliorer la protection des femmes victimes de violence, y compris en modifiant le Code criminel pour assurer la criminalisation du viol conjugal et décriminaliser les relations sexuelles en dehors du mariage». Le Maroc a également mis de coté les recommandations qui visaient à prévenir le mariage des mineurs et à limiter l'âge minimum du mariage à 18 ans. Enfin, le royaume a rejeté les recommandations visant à «abolir les dispositions discriminatoires relatives à la garde et à la tutelle des enfants, le mariage, l'héritage et la polygamie», indique l'association MRA.