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Par ses déclarations sur un hadith, Abou Hafs s'attire les foudres des milieux salafistes
Publié dans Yabiladi le 26 - 09 - 2017

Les déclarations d'Abdelwahab Rafiki alias Abou Hafs, continuent d'irriter ses frères salafistes au Maroc. Après avoir appelé à revoir les textes en matière d'héritage puis son appel à une révision de l'interprétation des textes religieux, l'ancien détenu de la prison Oukacha a remis en doute la véracité d'un hadith authentique. De quoi faire réagir Hammad El Kabbaj, Mohamed El Fizazi et Hassan Kettani. Détails.
Les déclarations d'Abdelwahab Rafiki alias Abou Hafs sur la véracité d'un hadith publié dans Sahih Al-Bukhari, suite à la victoire du parti de l'Union chrétienne-démocrate en Allemagne continuent de faire couleur beaucoup d'encre. Depuis dimanche, plusieurs figures de proue du salafisme au Maroc ne lésinent pas sur les mots pour critiquer la récente sortie médiatique d'Abou Hafs, à commencer par Hammad Kabbaj.
Hammad El Kabbaj et l'invitation de «s'éloigner» de ce domaine
Ce lundi, l'ancien candidat du PJD à Marrakech consacre tout un article sur son site pour répondre à Abdelwahab Rafiki. Il y estime d'abord qu'Abou Hafs «tire à nouveau et remet en cause les textes religieux avec une manière ridicule qui ne fait pas l'objet de considérations systématiques ou scientifiques».
Hammad Kabbaj rappelle que «L'authentique de l'imam Al-Bukhari» (Sahih Al-Bukhari) est un «manuel d'enseignement et un patrimoine scientifique mis par son auteur conformément aux connaissances scientifiques et à des méthodes de très haut niveau». «Un haut niveau scientifique plus élevé que celui d'Abu Hafs», poursuit-il, citant les occasions et les interventions où l'ancien détenu de la prison Oukacha se serait attaqué à certaines dispositions religieuses».
Pour le salafiste PJDiste, lorsqu'Abou Hafs a douté de la véracité du hadith : «Un peuple qui se fait gouverner par une femme ne connaitra jamais la réussite», il a «ignoré des outils méthodologiques qui doivent être pris en compte pour obtenir la signification du texte juridique». Il explique ensuite que «ce hadith est général mais il vise un cas particulier», affirmant que la femme dont parle de texte est «Bourane, fille de Kisrâ, roi de Perse».
Hammad Kabbaj conclut en conseillant au «frère Abou Hafs» de s'éloigner de ce domaine qui ne lui réussit guère, mais où il continue de critiquer et d'insulter les géants de la science et du Fiqh».
El Fizazi : Abou Hafs, cet «ennemi de Dieu et de son messager»
Pour sa part, le Cheikh Mohamed El Fizazi ne mâche pas ses mots pour critiquer Abdelwahab Rafiki. Contacté par Yabiladi, il nous déclare d'abord qu' «Abou Hafs marche sur les pas de ses prédécesseurs». «Ce qu'il a dit aujourd'hui a été déjà dit hier sur la juive sioniste Tzipi Livni», nous explique-t-il avant d'ajouter que le salafiste proche de Hamid Chabat fait «échos de ses prédécesseurs».
«Ce qui est étonnant, c'est qu'il passe d'une polémique à l'autre, de l'ouverture du débat sur le mariage de la musulmane avec un non musulman aux piliers de la Sunnah. Il avait déjà critiqué et avait douté des dispositions en matière d'héritage. Maintenant il s'en prend au Sahih de Bukhari. Il a donc perdu la boussole.»
Pour El Fizazi, Abou Hafs «ne tardera pas à sortir défendre les homosexuels, les lesbiennes et les déjeuneurs du Ramadan». Il va même plus loin affirmant sans nuance qu'Abdelwahab Rafiki est devenu «l'ennemi de Dieu, de son messager et des musulmans».
Quant à la question de savoir si un contact aurait été établi entre lui et Abou Hafs pour discuter de cette dernière sortie médiatique, l'imam de la mosquée tangéroise Tarik Ibn Zyad nous déclare que «la distance intellectuelle» entre lui, Abou Hafs et Omar Haddouchi est «devenue énorme». «Il s'approche des laïques à l'instar d'Ahmed Assid. Avec qui voudriez-vous que nous discutions ?», s'interroge-t-il.
De son côté, le cheikh salafiste Hassan Al Kettani a lui aussi choisi de répondre à Abu Hafs. Dans une courte publication sur son compte Facebook, il a estimé que «désormais, parler des sens du Coran et de la Sunnah sont devenus tellement admissibles, au point que les plus concernés demeurent silencieux».
Abou Hafs : Malgré ces «réactions mitigées», d'autres «très favorables et encourageantes»
Réagissant aux critiques des milieux salafistes à son égard, Abdelwahab Rafiki nous déclare ce mardi que «des réactions de ce genre sont devenues une chose normale» pour lui. «Je ne me tourne plus vers ces réactions et je ne m'en soucie pas», a-t-il ajouté.
Il souligne que ce qu'il voulait était de «bousculer une partie de ce qui a été présenté en tant que réalités absolues qui ne doivent pas être critiquées».
«L'impasse que nous vivons, surtout au niveau du discours religieux, doit être ébranlée et secouée par de telles idées qui posent des questions critiques sur certains des problèmes réels apparaissant sous forme de contradiction entre les textes et la réalité. Il faut trouver des solutions à ces problèmes comme ceux liés aux femmes, leur leadership et leur responsabilité. Ces textes donne l'illusion que le rôle de la femme a été réduit par l'islam et que ce dernier ne la considère pas comme éligible à prendre en charge des responsabilités.»
Aux propos de Hammad Kabbaj, Abou Hafs rappelle que «c'est exactement ce que je dis : la problématique est posée par ceux qui rendent ce hadith général et utilisable indépendamment du temps ou du lieu». «Je crois que la réforme religieuse est une nécessité urgente et cela ne peut se faire sans sacrifice ou critique, mais je suis persuadé qu'à la fin, les gens devront trouver des solutions à ces problèmes», nous explique-t-il.
Dans sa réponse aux propos d'El Fizazi, Abou Hafs estime que le prêcheur de la mosquée Tarik Ibn Ziyad «personnalise les sujets sans discuter des idées». «Il divise les personnes en catégories, et tout cela est hors sujet. S'il veut discuter de l'idée, soit. Mais qu'il ne discute pas à propos de la personne à l'origine de cette idée parce qu'on sait que, dans ce cas, il ne dispose que d'arguments faibles et n'a pas la force de confronter une idée avec une autre plus forte», finit-il par lâcher.
Abu Hafs rappelle aussi que malgré ces «réactions mitigées», sa sortie médiatique a eu «des réactions très favorables et encourageantes, que ce soit dans la rue, par téléphone ou dans des messages». «Il y a une jeunesse engagée qui cherche aussi des solutions à ce genre de problématique», conclut-il.


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