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Marrakech : Dar Saïda célèbre le 40e anniversaire de la disparition de Saïda Menebhi
Publié dans Yabiladi le 17 - 12 - 2017

Située à Marrakech, la structure culturelle et littéraire Dar Saïda a commémoré samedi les quarante ans après la mort de Saïda Menebhi, jeune militante de l'organisation Ila Al Amam, décédée le 11 décembre 1977 à 25 ans après une longue grève de la faim. Reportage.
40 ans après la mort de la militante marxiste-léniniste Saïda Menebhi, une structure culturelle et un centre d'études et de recherche portent désormais son nom, au cœur de Marrakech, sa ville natale. Le 16 décembre, Dar Saïda a ainsi célébré les 40 ans de la disparition de cette jeune enseignante, une des figures de l'organisation Ila Al Amam.
Une journée d'étude lui a été consacrée, marquée par l'intervention de membres de sa famille, d'anciens bâtonniers, de militants, d'amis de la défunte et d'ex-détenus politiques. Par la même occasion, cette commémoration a couronné les activités de la première année d'existence de Dar Saïda, ainsi que du Centre Saïda Menebhi des études et de la recherche, regroupés dans le même édifice afin perpétuer les idéaux de cette activiste de la démocratie.
Grâce à un fond documentaire riche, constitué notamment de livres, d'écrits de Saïda Menebhi et de photos, ces deux structures ambitionnent également de faire connaître l'histoire du Maroc des années 1960, 1970 et 1980 aux jeunes qui n'ont pas vécu cette période, tout en constituant un espace de rencontres et d'échanges entre les générations. «Ce centre de recherche et d'études lutte contre l'oubli, nous affirme Khadija Menebhi, l'une des sœurs de la défunte. Il faut perpétuer les valeurs pour lesquels s'est battue notre sœur jusqu'à la mort et continuer à les défendre».
Une continuité de l'œuvre de Saïda Menebhi
Le 11 décembre 1977 disparaissait Saïda Menebhi, militante au sein de l'organisation Ila Al Amam. Elle avait été arrêtée en janvier 1976 puis torturée. A la suite d'une série d'arrestations visant les militants d'Ila Al Amam, ainsi que d'autres opposants des mouvances de gauche, plusieurs détenus avaient mené une grève de la faim. Agée alors de 25 ans, Saïda Menebhi en faisait partie. Après une grève de la faim de 34 jours, une hospitalisation et faute de soins adéquats, la jeune femme décéda à Casablanca.
«L'idée de créer Dar Saïda ainsi qu'un centre de recherche a pris son chemin depuis la disparition de feue notre sœur, nous explique Malika Menebhi, sœur aînée de la militante. Chacune de nous trois a contribué à ce projet avec dévouement, afin que la mémoire de Saïda Menbhi ne soit pas oubliée.»
En effet, la militante était une fervente combattante pour la démocratie, mais également une défenderesse des droits des femmes et de la dignité humaine. Egalement figure de proue de l'Union nationale des étudiants du Maroc, puis de l'Union marocaine du travail (UMT), elle était aussi une écrivaine à la plume acérée et une poétesse distinguée par ses vers engagés.
Lettres et autres écrits de prison, ouvrage de Saà ̄da Menebhi commencé lors de sa détention en 1976, éditions Mile TempÃates
Fleur des militantes
Ceci lui a valu le surnom de «fleur des militantes», comme le rappelle Latifa Jbabdi. Ex-détenue politique et présidente-fondatrice de l'Union de l'action féministe (UAF), celle-ci garde le souvenir douloureux de sa détention, qui a succédé à celle de Saïda Menebhi en 1977. Initialement incarcérée à Derb Moulay Cherif à Casablanca, Latifa Jbabdi se rappelle de son transfert à la prison de Ghbila, avec une centaine d'autres jeunes femmes.
«Les surveillantes nous ont placées, Fatna El Bouih et moi, dans une cellule étroite, nous signifiant que Saïda Menebhi y avait été incarcérée, confie la militante à Yabiladi. Ce n'est qu'après que nous avons appris la mort de Saïda, des suites de sa grève de la faim. Même après sa disparition, elle est toujours restée parmi nous et elle l'est encore aujourd'hui.»
Pour mener à bien ce travail de mémoire, Dar Saïda organise aujourd'hui et sur toute l'année des séries de conférences, des présentations de livres, des rencontres littéraires, mais aussi des projections de films. «L'esprit de Saïda est toujours présent dans ces lieux», nous affirme Malika Menebhi.
«Notre sœur est morte pour cela, faute de soins adéquats après sa grève de la faim. Nos jeunes, les générations d'aujourd'hui et de demain doivent savoir que des gens ont perdu la vie dans ce pays, en menant des combats nobles et en luttant pour la justice et pour un Etat égalitaire.»


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