Dans des déclarations à la presse espagnole, les employeurs des saisonnières marocaines, victimes d'agressions sexuelles présumées, reviennent à la charge et dénoncent «une tromperie visant à discréditer le secteur». Interrogé par le site local Huelva 24, Alberto Garrocho, président de l'entreprise Freshuelva, a déclaré que les accusations et l'enquête menée conjointement par le site allemand Buzzfeed et Correctiv, n'étaient qu'un «complot orchestré contre un secteur propre». En outre, l'employeur estime que ces évènements ont mis en lumière la nécessité de mettre en place une sorte de mécanisme d'anticipation, «un protocole pour pouvoir stopper plus tôt (…) les accusations contre cette activité». Par ailleurs, consultés par l'agence de presse espagnole EFE, des employeurs ont déclaré que sur les 15 000 saisonnières marocaines embauchées, «près de 2 000 ont fugué une fois arrivées sur le sol espagnol». Lors d'une interview accordé à la même source, le ministre marocain du Travail et de l'insertion professionnelle, Mohamed Yatim, a confirmé les fugues supposées, mais sans évoquer de chiffres. Il a affirmé qu'il était «trop tôt pour pouvoir vérifier le nombre total» et qu'il faudrait attendre jusqu'à la fin de la saison. Pour rappel, l'affaire du Huelva Gate a éclaté il y a plus d'un mois. Depuis, plus d'une douzaine de plaintes ont été déposées par des saisonnières marocaines, travaillant dans les champs de fraise à Huelva. Outre leur condition de travail déplorable, elles accusent leurs employeurs d'agressions sexuelles.