Deux figures très actives au Maroc dans la lutte contre tout rapprochement avec Israël sont auditionnées par la Brigade nationale de la police judiciaire. Le passage chez la BNPJ d'Ahmed Ouihmane et d'Aziz Hannaoui, respectivement président et secrétaire général de l'Observatoire anti-normalisation avec Israël, fait suite à une plainte déposée, en mars dernier, par l'Association Africa des droits de l'homme. Le 3 mars, à l'occasion d'une conférence organisée à Rabat par le Forum Al Karama du PJD, Ouihmane avait pris la parole pour annoncer que lui et Hannaoui «[étaient] menacés de mort par des activistes amazighs». En présence du ministre d'Etat chargé des droits de l'homme, Mustapha Ramid, il avait déclaré que son organisation était en possession de «preuves» relatives à l'existence d'une «bande armée» sioniste. Celle-ci serait à l'origine de plusieurs meurtres non encore élucidés au Maroc, dont les décès d'Ahmed Zaidi et d'Abdellah Baha en 2014. Pour rappel, le 18 mars dernier, des associations amazighes s'étaient réunies à Meknès et avaient co-signé un appel aux autorités judiciaires pour ouvrir une enquête sur les déclarations d'Ahmed Ouihmane.
