Sur proposition du chef du gouvernement espagnol, la figure de proue de Podemos, parti de la gauche radicale, a intégré la très puissante Commission gouvernementale des renseignements, qui chapeaute toutes les actions menées par le Centre national d'intelligence (CNI). L'ancien chef de l'exécutif, le socialiste Felipe Gonzalez (très proche du Maroc) a été le premier à critiquer sur un ton ironique la présence de Pablo Iglesias dans le tour de table de cette commission, avant même l'annonce officielle de la nomination. Cette affaire a animé le débat à l'occasion des questions orales à la Chambre espagnole des représentants, ce mercredi. La première vice-présidente, Carmen Calvo a défendu le choix de Sanchez, le qualifiant de «logique» au grand dam des formations d'opposition de droite, comme le Parti populaire, Vox et Ciudadanos. A Madrid, des supports de presse ont déjà alerté sur les répercussions de cette intégration sur la coopération internationale du CNI avec ses principaux partenaires étrangers, citant particulièrement les Etats-Unis et le Maroc. Les Américains, soulignent ces médias, reprochent à Pablo Iglesias sa proximité avec Cuba et le Venezuela de Nicolas Maduro ainsi que l'Iran. Le chef de Podemos a en effet collaboré avec une chaîne iranienne hispanophone (Hispan TV) en tant qu'animateur d'une émission sur le cinéma et la politique. Les mêmes sources redoutent que la présence du chef de Podemos dans la Commission gouvernementale des renseignements n'affecte le niveau de coopération avec le Maroc. Et de rappeler les postions d'Iglesias en faveur de la reconnaissance de la «RASD» par l'Etat espagnol et son «soutien aux revendications du Hirak du Rif». Article modifié le 2020/02/27 à 14h40
