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Gestion des hôpitaux : Promouvoir la méritocratie
Publié dans Albayane le 16 - 04 - 2012

L'hôpital a souvent été montré du doigt que ce soit pour l'accueil, l'hygiène, la propreté, les relations soignant / soigné, la qualité des prestations, les rendez-vous, certaines pratiques peu voyantes … Aujourd'hui les choses ne sont plus ce qu'elles étaient autrefois, il y a une nette amélioration et dans tout cela l'hôpital a gagné en considération, en estime et en confiance.Mais il reste beaucoup à faire si nous voulons réellement reconstruire un service hospitalier d'excellence.
Il s'agit de répondre aux attentes des patients tout en redonnant confiance aux professionnels de santé. Pour pouvoir mener à bien les missions qui sont les siennes, relever les défis et réussir le challenge de l'excellence, l'hôpital doit être géré par des femmes et des hommes qui ont les profils et les compétences nécessaires. Au-delà des intentions, tous attendent des mesures concrètes pour l'hôpital.
Réconcilier le citoyen avec son système de santé est une priorité du nouveau ministre de la santé, le Pr Houcine Louardi qui le rappelle chaque fois que l'occasion le permet. C'est même une préoccupation ancienne qui n'a jamais cessé de l'habiter du temps où il était chef des services des urgences au CHU Ibn Rochd et où il était au service à 6 heure du matin pour ne le quitter qu'à 23 heures voire au-delà. On comprend mieux la relation humaine qui découle d'un tel engagement aux côtés des patients.
Aujourd'hui, ce même sentiment, cette même préoccupation, ce même altruisme sont une constante de la politique sanitaire qui prévaut actuellement pour réconcilier le citoyen avec son système de santé. Les choses sont claires, les professionnels de santé (médecins – infirmiers–administratifs..) sont tous conscients des responsabilités qui sont les leurs.
Cette quête constante à la recherche de nouveaux rapports entre les usagers des hôpitaux (malades et leurs familles) vise à asseoir sur des bases solides, saines et pérennes la confiance, la satisfaction, l'efficacité, la qualité, la crédibilité et la transparence qui doivent prévaloir au sein de nos établissements de santé et en particulier les hôpitaux.
Mais il faut dire en toute franchise que la tâche n'est pas toujours facile, n'est pas aisée surtout quand certains hôpitaux sont mal gérés, c'est ce qui explique les multiples carences constatées ici et là, les dépassements, les agissements, les gaspillages…
Un constat qui met en cause directement le manque de compétence managériale chez certains directeurs d'hôpitaux.
Un problème d'organisation
Vouloir remédier à cette situation, c'est à l'évidence se pencher sur un dossier très difficile auquel n'ont pas pu faire face tous les ministres qui se sont succédé à la tête du département de la Santé, car il débouche sur la remise en cause globale du système de santé.
Nous avons les moyens pour améliorer la situation. Les budgets existent. Le problème est lié à la gestion. On prend des hôpitaux qui ont le même budget mais dont les situations ne se ressemblent pas. La différence a trait au management. Il existe des directeurs d'hôpitaux qui sont capables de gérer, car ils ont suivi une formation particulière en gestion hospitalière, alors que d'autres ne savent pas comment utiliser le budget dont ils disposent. Il s'agit non seulement de l'environnement des patients mais également de celui des médecins et du personnel.
Prétendre aujourd'hui que l'hôpital manque de moyens est faux, car les moyens existent. Que fait-on de ces moyens ? Là est la question.
Cette année, le budget de la santé a connu une augmentation malgré la crise.
Il est de 12 milliards de DH , le RAMED va permettre aux hôpitaux de faire des entrées . En outre, le ministère des Finances ainsi que tous les organismes internationaux sont toujours disposés à accompagner le ministère de la santé.
Alors manque de moyens ou manque d'organisation ?
A l'évidence il y a un manque d'organisation flagrant au niveau de certains hôpitaux : services déserts l'après-midi ou dans le meilleur des cas on trouve une seule infirmière, idem pour la nuit et les jours de garde, les blocs opératoires sont pratiquement fermés les après-midi et la nuit au moment où des personnels y sont affectés, absentéisme outrancier, certificats médicaux de complaisance, postes de responsabilités occupés par des personnels non qualifiés , qui n'ont pas le profil (cas des majors des services), absence des tableaux de bord au niveau des services, gestion des médicaments pratiquement inexistante, cahiers de charges des activités externalisées pas toujours respectés pour des raisons parfois évidentes…
Un gâchis honteux. Voilà le véritable débat : le manque d'organisation et pas le manque de moyens. Ceux qui affirment le contraire sont sur une autre planète...
Les hommes qu'il faut à la place qu'il faut
Diriger un hôpital est une entreprise difficile, les problèmes humains techniques, logistiques et financiers sont d'une grande complexité et demandent de ce fait un savoir et un savoir faire indispensables pour mener à bien leur mission.
Sur le terrain, peu de gestionnaires hospitaliers peuvent aujourd'hui se targuer d'avoir suivi une formation adaptée pour occuper le poste de directeur d'hôpital.
Il y a ceux qui sont là grâce à un concours de circonstances, ce sont des choses que tout le monde connaît, il ne s'agit pas pour nous de faire ici un procès mais de chercher l'intérêt des citoyens, car qui dit manque de compétences managériales hospitalières fait aussi référence à la non qualité qui va se répercuter sur les soins, la gestion des ressources humaines, matériel…
Il y a des directeurs d'hôpitaux qui devraient laisser la place à ceux qui ont des compétences requises pour mieux gérer nos établissements hospitaliers, après tout, il y va de la santé de nos concitoyens.
Quand nous disons qu'il y a des directeurs d'hôpitaux, nous ne faisons allusion à aucun directeur en particulier, quoique certains directeurs d'hôpitaux, en particulier ceux qui exercent au niveau des grandes villes, sont plus à incriminer que les autres. Ceux-ci doivent être conscients que leur gestion des affaires, pour certains d'entre eux, est aujourd'hui remise en cause. C'est même l'une des raisons qui porte atteinte à l'image de nos hôpitaux. Nous avons des atouts considérables en moyens humains et matériels. Si seulement les responsables pouvaient faire appel aux cadres administratifs et médicaux compétents et expérimentés et que tous les partenaires pensent et travaillent ensemble, il sera possible de réaliser les réformes nécessaires et salutaires.
Il ne fera alors aucun doute que la santé pourra être hissée à un niveau appréciable.
C'est ainsi que nous pourrons réconcilier nos citoyens avec leur système de santé
La tâche n'est pas facile, c'est un combat ardu, long et pénible qui attend les responsables au niveau du département de la santé.
Nous leur souhaitons bon courage.


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