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Santé : Les troubles digestifs à surveiller
Publié dans Albayane le 02 - 08 - 2012

«Allah cherche à vous faciliter l'accomplissement de la règle, il ne cherche pas à vous la rendre difficile» Sourate Al Bakara Tout au long de ses dix premiers jours de jeûne de ce mois béni de Ramadan, nous vous avons présenté des conseils concernant les conséquences de la pratique du jeûne chez les malades diabétiques, les insuffisants rénaux, les femmes enceintes, les personnes âgées. Aujourd'hui, nous allons traiter du jeûne de Ramadan et Tube digestif.
On ne le dira jamais assez, mais il faut savoir que le jeûne déclenche ou aggrave certaines maladies du tube digestif. Les spécialistes sont unanimes pour reconnaître que certaines maladies digestives dispensent du jeun. Les réponses aux questions que vous vous posez.Le jeûne apporte un repos remarquable au tube digestif, lui donnant une possibilité de se rétablir et de régénérer.
Cependant, il peut aussi exposer à des troubles digestifs du fait notamment des modifications de la sécrétion gastrique.
Plusieurs questions se posent aussi bien par les médecins que par le grand public concernant les relations entre tube digestif et le jeûne du mois de Ramadan.
Les maladies digestives qui dispensent du jeûne
Certaines maladies digestives représentent des contre-indications du jeûne de Ramadan en raison des conséquences que le jeûne peut avoir tant sur leur prise en charge que sur l'évolution de ces maladies. Parmi ces pathologies, il y a lieu de citer :
L'ulcère gastro-duodénal
les cancers du tube digestif
les cirrhoses décompensées du foie
Les poussées aigues des maladies chroniques
Les personnes souffrant de maladies ulcéreuses ne doivent pas jeûner. C'est absolument contre-indiqué pour ces maladies évolutives ou en stade de cicatrisation. Par contre, ceux qui présentent des antécédents d'ulcère, doivent consulter leur médecin qui va les soumettre à un traitement préventif avant, pendant et après le Ramadan. Les colopathies, on les voit souvent en ce mois, parce qu'il y a changement du rythme alimentaire. Même celui qui n'est pas colopathe peut le devenir en raison du mode de vie qui n'est pas équilibré.
Y a-t-il des maladies digestives qui augmentent au cours du Ramadan ?
Certaines maladies digestives seraient apparemment plus fréquentes au cours du Ramadan, ce qui pose des problèmes de prise en charge thérapeutiques, c'est notamment le cas des dyspepsies, des troubles fonctionnels intestinaux, des constipations, des reflux Castro-œsophagiens, de l'ulcère gastroduodénal
Les modifications de la sécrétion gastrique
Il ne fait aucun doute que le jeûne a des effets bienfaisants sur la santé, c'est reconnu scientifiquement, il permet au système digestif un repos remarquable offrant la possibilité de retrouver un équilibre et de se régénérer aussi bien au niveau cellulaire que tissulaire, ce qui favorise, en priorité, l'élimination des toxines, il permet aussi de contrôler, de stabiliser son poids. Il prévient les risques d'obésité, il fait baisser, corriger le taux de cholestérol
Il soulage certains maux d'estomac en lui accordant une trêve bénéfique,
Le Jeûne améliore les états de stress, d'angoisse et de dépression...
Mais le Jeûne peut aussi générer des troubles digestifs.
Les troubles sont principalement dus aux modifications de la sécrétion gastrique, rapportées par certaines études, qui décrivent une augmentation de la sécrétion acide et donc de l'activité des pepsines (enzyme de dégradation des protéines dont le pH acide est compris entre 1 et 8) par rapport à la période pré et post-Ramadan. L'augmentation de la sécrétion gastrique qui contient de l'acide chlorhydrique, en agressant la muqueuse gastrique, peut, entre autres, être à l'origine de la réactivation d'un ulcère. Ce phénomène pourrait s'expliquer uniquement par le jeûne, mais des recherches plus poussées ont conduit à examiner aussi l'hypothèse du comportement alimentaire propre au mois de Ramadan qui témoigne d'une modification importante de la qualité et de la quantité de l'alimentation, notamment plus riche en glucides surtout quand on sait ce que contient la Chabakiya, le miel, les dattes, les figues et autres sucreries et friandises très prisées durant le mois de Ramadan.
Les troubles dyspeptiques
C'est une digestion difficile. Les causes en sont multiples. Elle s'accompagne souvent d'hyperacidité gastrique, de flatulences, d'aérophagie avec production de gaz (rots). Elle peut être liée à des troubles sécrétoires ou moteurs.
Alors que 25 à 40 % d'adultes souffrent de troubles dyspeptiques représentant la première cause de consultation en gastro-entérologie, la dyspepsie est apparemment plus fréquente au cours du mois de Ramadan. Une étude épidémiologique marocaine a montré qu'environ 10 % des 1923 personnes interrogées présentaient des troubles dyspeptiques au cours de cette période.
L'apparition de symptômes dyspeptiques relève d'une mauvaise alimentation au moment de la rupture du jeûne du fait de l'association fréquente et excessive d'aliments trop gras, trop sucrés, trop épicés, d'excitants (café, boissons gazeuses...), ce qui a pour conséquence une irritation digestive à l'origine de douleurs.
La dyspepsie peut aussi s'expliquer par une prise alimentaire trop rapide rejoignant les effets d'autres facteurs tels que le stress ou l'anxiété.
Définie comme une gêne/inconfort abdominal isolé ou le plus souvent associée à des prodromes tels que nausée ou météorisme abdominal, la dyspepsie ne provoque aucune lésion physique, ce qui rend difficile le diagnostic étiologique, mais elle peut révéler des pathologies digestives bien plus graves (ulcère gastrique, tumeur oesogastrique, pancréatite...)
Constipation, ballonnement, indigestion ....
Malgré l'absence d'études sur les mécanismes physiopathologiques en cause, le jeûne est apparemment à l'origine d'une plus grande fréquence de troubles intestinaux où la constipation est prédominante. Cette dernière serait la conséquence directe du déséquilibre engendré notamment par l'interdiction d'apport hydrique qui contraint l'organisme à réduire les pertes. L'organisme ne répond plus à la soif pour compenser les pertes externes et puise l'eau dans ses ressources internes. Les conséquences sont une coloration foncée des urines plus concentrées et une augmentation de la consistance des selles qui, physiologiquement, sont constituées de 75 à 85 % d'eau et seulement de 18 à 22 % de matières sèches. Par ailleurs, cette réduction des pertes visant à compenser le manque d'apport est un facteur favorisant la survenue de coliques néphrétiques chez les patients porteurs de lithiases rénales en présence desquelles il est recommandé de s'abstenir de jeûner.
La constipation peut causer des désordres anodins tels que l'indigestion avec sensation de ballonnements, mais elle peut parfois être plus grave avec l'apparition d'hémorroïdes ou de fissures anales.
Reflux gastro-œsophagien
Le Reflux gastro-œsophagien (RGO) est une maladie qui affecte la valve entre l'œsophage (le conduit qui aide à avaler) et l'estomac qui entraine un reflux inversé du contenu de l'estomac dans l'œsophage. La plupart des gens vivant avec le reflux gastro-œsophagien souffrent d'indigestion, du reflux des sucs gastriques ou de brûlures d'estomac. Ces brûlures d'estomac sont concentrées dans la partie centrale de la poitrine et peuvent aller jusqu'à la gorge. La douleur du reflux gastro-œsophagien peut être si mauvaise qu'elle se sente comme une crise cardiaque.
Lors du jeûne du Ramadan, la modification de l'alimentation après le repas du ftour privilégiant des aliments riches en lipides et en glucides qui vont directement agir sur le relâchement du sphincter inférieur de l'œsophage s'accompagne d'une augmentation de la sécrétion d'acide gastrique à l'origine des douleurs au niveau oesogastrique et d'un ralentissement de la digestion. Les changements alimentaires en termes de qualité (repas riches en graisses) et de quantité (prise importante et tardive d'aliments, juste avant le sommeil) favorisent la survenue du RGO.
Ulcère gastro-duodénal
L'ulcère de l'estomac, aussi appelé ulcère gastrique, et l'ulcère duodénal, qui se forme dans le duodénum (première partie de l'intestin grêle), sont en quelque sorte des plaies ouvertes dans la muqueuse du tube digestif, plus ou moins profondes.
Ces plaies sont douloureuses, car elles entrent directement en contact avec l'acide présent dans le tube digestif. Une situation comparable à l'application d'un tampon d'alcool sur une éraflure.
L'expression « ulcère gastroduodénal » englobe, en raison de la similitude de leurs manifestations, l'ulcère gastrique et l'ulcère duodénal
La bactérie Hélicobacter Pylori, une bactérie qui survit à l'acidité, est la principale cause d'ulcères : elle causerait approximativement de 60 % à 80 % des ulcères de l'estomac et de 80 % à 85 % des ulcères duodénaux. Ces bactéries envahissent la couche de mucus qui protège normalement l'estomac et l'intestin grêle de l'acidité, et perturberaient ce mécanisme protecteur chez certaines personnes
Cependant, au cours du mois de Ramadan, l'augmentation probable de l'incidence de l'ulcère gastro-duodénal et de ses complications (perforation et hémorragie digestive haute) serait due à l'augmentation des mécanismes d'agression de la muqueuse gastro-duodénale au cours du jeûne.
La relation entre la maladie ulcéreuse gastro-duodénale et le jeûne du Ramadan relève de plusieurs études qui ont démontré que les modifications du mode d'alimentation en termes de qualité, de quantité et de répartition en phase nocturne expliqueraient les variations des profils d'acidité sur la phase diurne. En effet, l'acidité produite par absence d'apport alimentaire est associée à un pH à 1. La fin d'après-midi est alors considérée comme la tranche horaire la plus acide.
Diminution du sommeil
De plus, la diminution du sommeil, lors du Ramadan, entraînerait une situation de stress avec une sécrétion des catécholamines générant une mauvaise vascularisation de la muqueuse gastrique.
Par conséquent, le Ramadan doit être une période de forte vigilance afin d'éviter des effets indésirables qui, parfois, peuvent s'avérer nuisibles pour les malades chroniques. Dans une société où l'alimentation est un sujet largement ciblé par les campagnes de prévention et de sensibilisation, il n'est pourtant pas difficile d'éviter les troubles et leurs complications sur le plan digestif par un changement de comportement nutritionnel qui permettrait une alimentation saine, équilibrée encore et toujours répartie sur les trois repas recommandés par les spécialistes.
Il y a un certain nombre de règles à suivre et cela commence par corriger les habitudes du genre éliminer le repas du Shour alors qu'il est très important.
Au Ftour, il faut réduire les sucreries comme la Chebbakia et ça serait mieux de l'éviter surtout pour ceux qui souffrent d'une colopathie. Ces derniers risquent d'aggraver leur maladie. Il faut bien s'hydrater avec un litre et demi à deux litres d'eau et plus...
Conseils Hygiéno-diététiques
La prévention des différents troubles digestifs liés au jeûne du mois de Ramadan (Dyspepsie, reflux gastro-œsophagien (RGO), constipation ...) passe obligatoirement par l'adoption d'un certain nombre de mesures hygiéno-diététiques :
- Alimentation fractionnée et équilibrée
- Alimentation en quantité et qualité
- Eviter les excès de sucres rapides et les graisses
- Privilégier l'eau et les fruits et légumes.
Repas du Ftour :
Le repas de la rupture du Jeûne (Ftour) doit se faire en 2 temps séparés par la prière d'AlMaghreb. Cette dernière en plus de son aspect religieux, laisse le temps au tube digestif de digérer les 1ers aliments ingérés (Dattes ++), ce qui a pour effet immédiat de baisser la sensation de faim.
Ce repas ne doit pas être très copieux afin d'accomplir les prières du Tarawih dans de bonnes conditions.
Pour le diner, celui-ci doit être pris après les prières de Tarawih, il doit être équilibré et riche en fruits et légumes
Repas du Shour :
Pour le repas du Shour qui est très important, il faut des boissons abondantes (produits laitiers), des produits contenant des sucres lents comme la semoule, les céréales et des fruits...
Autres conseils qui ont aussi une importance :
Eviter de dormir juste après avoir mangé
Eviter les veillées prolongées
Faire une sieste pendant la journée.
Pour ceux qui fument (ou autre chose) saisir l'occasion du jeûne du mois de Ramadan pour débuter le sevrage du Tabac et des autres produits dangereux pour la santé.
Vous voilà bien informé, j'espère que nos conseils vous seront d'une grande utilité.
D'ici là portez-vous bien.


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