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Etude
Publié dans Albayane le 04 - 12 - 2012

27% de la population espagnole se considèrent pauvres
Les politiques d'austérité budgétaire se sont intensifiées, ce qui provoque l'extension de la pauvreté en Espagne. C'est une des conclusions tirée d'une étude de la Fondation 1er Mai, dépendant la centrale syndicale Commissions Ouvrières (CC.OO), remise lundi à Al Bayane.
Sous le titre «Pauvreté laborieuse et appauvrissement en Espagne» (90 pages), les auteurs, des experts en économie, soutiennent que l'appauvrissement de la population laborieuse n'est pas une conséquence «naturelle» de la crise, mais plutôt de l'absence de réaction au début, de mesures erratiques ensuite, de la chute d'investissement et enfin de l'instauration d'une ligne ouvertement néolibérale à partir des instances politiques. La forte destruction du marché de l'emploi a été également accompagnée de la précarisation des conditions de travail, la vulnérabilité des droits des travailleurs et de drastiques réductions de ressources sociales qui définissent l'état du bien-être. Tous ces éléments participent à l'appauvrissement accéléré de la classe laborieuse et de 27% de la population.
Le phénomène de travailleurs pauvres est «structurel» uniquement dans les sociétés où les conditions précaires de travail sont accompagnées de la rareté des ressources sociales et de la gratuité des services publics essentiels tels la santé et l'éducation. D'après l'étude, les bas salaires sont un facteur déterminant pour expliquer la pauvreté alors que le phénomène de pauvreté a un lien avec l'inégale distribution de la richesse et de revenus aussi bien dans le sens «vertical» (revenus du travail et revenus du capital) que dans le sens «horizontal» (distribution de ressources au sein de la population).
Il existe également une énorme disparité dans la distribution des ressources économiques de la population qui place l'Espagne en tête de l'Europe en termes d'inégalités. En 2011, la catégorie sociale disposant de plus ressources avait des revenus 6,8 fois supérieurs à celle ayant moins de ressources, alors que cet indice se situe à 6,6 fois en Lettonie et 5,8 fois en Lituanie. Durant cette période de crise, le coefficient GINI (indicateur synthétique d'inégalités de salaires, de revenus, de niveaux de vie, etc.) a augmenté de plus de 2,5 points pour se situer considérablement au-dessus de la moyenne de l'Union européenne.
A ce stade, le rôle des politiques publiques de caractère social demeure déterminant pour pouvoir connaître les causes de l'augmentation de la pauvreté en Espagne. Les drastiques conditions avec lesquelles le gouvernement tente de garantir la stabilité budgétaire ont été «un coup dur pour les conditions de vie de l'ensemble de la population et ont eu une grande incidence sur les catégories sociales les plus vulnérables». Avec un taux de chômage de 24,6% au deuxième trimestre et une couverture des prestations pour chômage de 67%, le gouvernement a imposé de graves réductions à la protection sociale pour les salariés qui ont perdu leur emploi.
Pour avoir une idée de l'impact de ces mesures en termes de pauvreté, l'étude signale que la diminution des budgets destinés à l'éducation, à la santé et à l'attention des personnes handicapées, a conduit à l'appauvrissement de l'ensemble des citoyens. «Il est important de relever qu'une grande partie des conséquences de l'appauvrissement de la population est irréversible», soutient l'étude qui cite particulièrement la malnutrition infantile, l'insalubrité des conditions de vie, la diminution de l'attention et de soins sanitaires, l'assistance non qualifiée de personnes en situation de dépendance et la privation culturelle. Selon les auteurs de l'étude, 12% des la population occupée vivent dans des ménages au-dessous du seuil de pauvreté. Ce sont des travailleurs indépendants, à temps partiel ou avec des contrats saisonniers.
Le risque de pauvreté n'est pas associé uniquement à la précarité du marché du travail mais il est conditionné aussi par la précarité socioéconomique et des situations liées à des aspects personnels tels le sexe, l'âge, la nationalité ou une quelconque incapacité. Par conséquent, depuis le début de la crise, le pourcentage de personnes qui vivent au-dessous du seuil de pauvreté relative en Espagne s'est accru de quatre points pour atteindre 27% de la population à risque de pauvreté ou d'exclusion sociale, un indice qui est seulement inférieur en UE à celui de la Roumanie.


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