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Dégradation du Val d'Ifrane
De nouveaux outils et une approche multipartite
Publié dans Albayane le 17 - 01 - 2013


pour inverser la cadence
En proie à une dégradation angoissante, liée en bonne partie à une activité humaine intensive et à des changements climatiques violents, le val d'Ifrane, un havre de quiétude et de biodiversité au cœur du Moyen-Atlas, est au centre de toutes les attentions.
Associations locales, Haut commissariat aux eaux et forêts, acteurs institutionnels plus ou moins impliqués dans la protection de l'environnement fédèrent leurs actions pour limiter les dégâts et préserver ce poumon vert de la région, qui accueille les weekends et les jours fériés des milliers de visiteurs de tout le Royaume.
Et c'est justement cette activité humaine qui est pointée du doigt : pollution du cycle d'eau et de la biologie des sols, piétinement, écorçage des arbres, développement d'activités commerciales anarchiques. Le constat est bien amer.
Le site de la vallée d'Ifrane a besoin d'une nouvelle gestion permettant de lutter contre les facteurs nuisibles allant à l'encontre du développement durable et compromettant le bien-être des estivants et des populations autochtones, déclare à la MAP Mohamed Drihem, président de l'association des amis du val d'Ifrane, l'un des acteurs environnementaux les plus actifs de la région.
A ce dessein, l'association vient de marquer un point crucial dans le processus de revalorisation du site. Une convention de partenariat pour la gestion et la protection du Site d'Intérêt Biologique et Ecologique d'Oued Tizguite traversant le Val d'Ifrane a été ainsi conclue avec le Haut commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification et la Promotion nationale.
Signée à l'occasion des célébrations de la Journée mondiale de la montagne, pour bien marquer la symbolique, la convention donne à l'association du Val d'Ifrane les outils de mettre en œuvre ses projets de contribution à la sauvegarde et la promotion du site. Elle pose un cadre partenarial clair alliant accueil des visiteurs, préservation des équilibres écologiques et implication de la société civile dans la sauvegarde du site.
L'association des amis du Val d'Ifrane sera ainsi en mesure d'assurer l'entretien et la viabilité des espaces de distraction et des équipements du site, de mener des campagnes de sensibilisation bien ciblées et de lancer des actions ayant trait à l'éducation environnementale.
Parmi les principaux projets de l'association, faisant partie de cette même convention, figure également celui de la création et de formation d'un dispositif dit éco-garde. Une première au Maroc, l'objectif de ce mécanisme consiste en la protection de la nature de manière globale, par l'intégration d'un sens civique et environnemental chez tous les utilisateurs de la nature.
Le projet porte sur la surveillance des chemins et massifs forestiers, la coordination d'actions de protection, de préservation et de valorisation des espaces naturels, la mise en place d'aménagements verts, la sensibilisation des usagers de la nature, la protection des parcs de loisirs, des plans d'eau, des chemins de randonnée et des parcs publics, la protection de l'environnement lors de manifestations publiques, l'entretien de la signalisation dans le site et l'organisation de journées citoyennes pour l'environnement.
Pour éviter tout quiproquo, le premier responsable de l'association des amis du Val d'Ifrane tient à préciser, dans ce sens, que «les missions des éco-gardes n'interférent pas avec les actions déjà menées par les différents acteurs de l'environnement et très particulièrement par les eaux et forets, mais agissent comme un catalyseur, un soutien supplémentaire».
De l'autre côté, le Haut commissariat aux eaux et forêts semble prendre à bras-le-corps la mission de la revalorisation du val. Son «plan d'aménagement et de gestion de l'Oued Tizguite», dont le coup d'envoi a été donné en janvier 2007, en atteste.
Et pour cause : Le site Oued Tizguite est d'une richesse floristique inestimable. En plus des espèces forestières bien connues (le cèdre, le chêne vert, le genévrier oxycèdre, le pin maritime), il est le site où existe la plus belle formation de frêne (Fraxinus angustifolia) du Maroc. Il se démarque aussi par une grande diversité des habitats aquatiques, avec au moins 70 espèces, selon des prospections fragmentaires.
Des raisons et bien d'autres qui ont conduit au classement du site comme «Sanctuaire naturel» en 2007, géré par le Plan d'aménagement et de gestion du Parc national d'Ifrane.
La concrétisation de ce plan s'appuie sur trois points focaux : Gestion conservatoire des habitats et des espèces, Développement d'un tourisme durable et communication, sensibilisation et éducation à l'environnement.
Il s'agit, en détail, de la mise en repos définitif, hors de toutes pressions humaines ou pastorales, d'un certain nombre de zones, la réhabilitation écologique des espaces dégradés, le lancement d'opérations de nettoiement, la délimitation des sites de rassemblement des visiteurs, la création d'aires de stationnement et de pique-nique, le développement d'un programme centré sur les ressources pédagogiques du site et la promotion de la prise de conscience de la population locale à l'importance de cette zone.
Et c'est dans ce cheminement qu'une enveloppe budgétaire conséquente de l'ordre de 16,29 MDH a été débloquée, dont 8,6 MDH pour la gestion conservatoire des habitats et des espèces, 5,29 MDH pour le développement du tourisme durable et 1,4 MDH pour des opérations de communication, de sensibilisation et d'éducation à l'environnement.
Jusqu'ici, les actions menées par les Eaux et Forets ont abouti, selon la direction régionale, à la mise en cloche de 256ha de zones à biodiversité remarquable, la reconstitution par plantation de 100ha, la réalisation d'opérations de sylviculture sur 700ha, la mise en place d'une multitude d'infrastructures d'accueil, l'aménagement d'un info-kiosque, l'installation de panneaux de signalisation, la réhabilitation de deux maisons forestières et l'aménagement d'une pépinière.
Des actions parmi tant d'autres qui ne tarderont pas à porter leurs fruits. Reste seulement que les estivants et les fameux cavaliers de la place y apportent leur grain de sel.


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