Football : Le milieu de terrain marocain Neil El Aynaoui est sur le point de rejoindre l'AS Roma    Alphavest Capital y Boeing establecerán centros de excelencia aeronáutica en Marruecos    Le Real Madrid étend son programme éducatif au Maroc pour la saison 2025-2026    Le transfert d'Abdellah Ouazane au Real Madrid a définitivement échoué    Le Maroc rouvre la pêche au poulpe après trois mois de repos biologique    El Jadida : un gardien de voitures tué pour avoir voulu empêcher une bagarre    Pose de la première pierre du projet de valorisation du site archéologique de Sejilmassa    La campagne chinoise « Voyage de la lumière » redonne la vue à des centaines de patients à Chefchaouen    Allemagne : Des Marocains condamnés pour des attaques à l'explosif contre des distributeurs automatiques    Les relations avec le Maroc sont un "pilier" de la politique étrangère américaine (Directeur au Hudson Institute)    Ferhat Mehenni honoré lors d'une prestigieuse cérémonie internationale à Paris    Peng Liyuan assiste à un événement sur l'amitié entre les jeunes chinois et américains    Deux hauts dignitaires catholiques à Gaza après la frappe contre une église    Les Marocains représentent 8,8 % des victimes de délits de haine recensées en Espagne en 2024    Ferhat Mehenni salue l'«intransigeance salutaire» de l'Union européenne face à l'Algérie, un «Etat voyou incapable de respecter la parole donnée»    Selon le prestigieux institut américain WINEP, «Alger pourrait contribuer à persuader le Polisario d'accepter un modèle négocié d'autonomie, la proposition marocaine servant de canevas»    Même habitué, "Dbibina" s'étonne toujours de l'extraordinaire légèreté du "Monde"    Médiateur du Royaume : 13.142 plaintes traitées en deux ans    Inauguration d'un Centre de Médecine Traditionnelle Chinoise à Mohammedia : L'Ambassade de Chine au Maroc renforce la coopération sanitaire entre Rabat et Pékin    Port de Dakhla Atlantique: Un taux d'avancement des travaux de 40%    Data Centers au Maroc : comment ça marche ?    Le Ghana sollicite l'expertise marocaine dans la régulation du cannabis à usage contrôlé    Bourse de Casablanca : ouverture en territoire négatif    Festival : Jazzablanca, un final éclatant de stars et de jeunes talents    Maroc/France: Les villes de Dakhla et Nice renforcent leur coopération    Talbi El Alami reçoit Jacob Zuma, ancien président d'Afrique du Sud    Décès d'Ahmed Faras : le président de la FIFA rend hommage à la carrière exceptionnelle d'une légende du football africain    CHAN 2024 : Six arbitres marocains désignés    Play-offs – Division Excellence (H) : L'ASS relance le suspense, un troisième match décisif face à l'IRT    Euro (f) Suisse 25 : L'Angleterre renversante et demi-finaliste au bout du suspense    Nadia Fettah: « Tous les partenaires sont convaincus de la nécessité d'une solution consensuelle »    Aéronautique: Alphavest Capital et Boeing vont créer des centres d'excellence au Maroc    Mobile Payment : Al Barid Bank lance sa solution    Minéraux critiques: Leila Benali appelle à l'adoption d'un cadre ESG africain pour assurer la transition énergétique    Marruecos extiende la alfombra roja a Jacob Zuma tras el acercamiento sobre el Sahara    El conflicto se intensifica entre la Unión Europea y Argelia    Le temps qu'il fera ce vendredi 18 juillet 2025    Les températures attendues ce vendredi 18 juillet 2025    L'UE adopte un 18e paquet de sanctions contre la Russie    Marhaba 2025 : Pic des rentrées des MRE le 14 juillet avec 68.976 passagers    L'Humeur : Timitar, cette bombe qui éclate mou    Ould Errachid reçoit l'ancien président d'Afrique du Sud et leader du parti MK, Jacob Zuma    Summer Series Au Blast : Un été en live, au cœur de la ville ocre    Le ministère français de la Culture salue l'essor culturel du Maroc    Maroc : Ahmed Faras, une légende du football de Chabab Mohammedia à la gloire continentale    Festival des Plages Maroc Telecom : Une soirée d'ouverture réussie à M'diq sous le signe de la fête et du partage    Temps'Danse fait rayonner le Maroc à la Coupe du monde de danse en Espagne    2ème édition du Festival national de l'Aïta : El Jadida ouvre le bal sous le thème: Fidélité à la mémoire, ouverture sur l'avenir".    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Prtrait
Karima Ahddad, une jeune poète amazighe en devenir
Publié dans Albayane le 22 - 01 - 2013


Karima Ahddad, une jeune poète amazighe en devenir
Malgré son jeune âge, Karima Ahddad a su apprivoiser l'un des genres littéraires les plus difficiles : la poésie. Ses poèmes écrits en amazigh ne laissent personne indifférent autant par leur côté esthétique que par le genre de thématiques qu'elle aborde.
Dihya, comme elle aime être surnommée, la jeune poète, à la silhouette fine et au regard perçant, s'est forgé un style propre à elle. Elle surprend agréablement le lecteur avec des images poétiques authentiques et riches sur les plans émotionnel et littéraire.
Le langage qui prédomine dans ses vers est inspiré, d'un côté, des éléments de la nature (le vent, la nuit, la pluie, le temps qui passe, le ciel, la mer, les éclairs, la lumière etc..), et de l'autre, des expériences humaines intimes: la solitude, la mélancolie, l'amour, la recherche de soi, la joie, la séparation.
Cette jeune native d'Al Hoceima aime décidément «troubler» ses lecteurs. Elle mène un combat contre les tabous qui, selon elle, continuent de «gangréner» notre société. «Dans mes poèmes, j'aime perturber l'horizon d'attente du lecteur et le déranger par des sujets qui ne font pas l'unanimité», a-t-elle affirmé dans un entretien accordé à la MAP.
Il est vrai que ses poèmes sont marqués un tantinet par un air triste et parfois mélancolique, mais ils distillent en filigrane un optimisme et une joie de vivre inavoués. «Beaucoup de mes poèmes dénotent d'un air mélancolique car il s'agit d'un état qui inspire et favorise la création poétique», dit-elle.
Depuis qu'elle a commencé à écrire à l'âge de 13 ans, son plaisir pour la poésie n'a pas cessé de croitre. Sa première expérience étant un essai, elle a enchainé des nouvelles, des fictions, puis elle a plongé dans le monde de l'écriture poétique dès l'âge de 14 ans.
Manis ditek u?u ya? (d'où vient ce vent ?) A?yyeq n tifawt (le déjeuner du matin), Nunja n idurar iyyugjen (Nunja des montagnes éloignées), Djirat s?uyyunt (les nuits qui crient), ar?em titawin-nnek, qa neb?a (ouvres tes yeux ! nous avons commencé), Ad iri? ! (j'existerais), Takesna n usife? amggaru! (la détresse des adieux), autant de poèmes qui revisitent les questions et les préoccupations universelles qui hantent l'humanité. «Un poète n'est pas censé écrire juste sur les choses qui l'intriguent, mais sur les grandes questions qui occupent l'esprit humain», signale la jeune hoceimie.
On comprend mieux cette tendance universelle chez elle quand on jette un coup d'œil sur ses lectures: «Ahlam Mestghanmi, Gibran Khalil Gibran, My Ziada, Ghada al-Samman, Ghassan Kanafani, Najib Mahfoud, Abderrahman Mounif, Alfred de Musset, George Sand, Flaubert, sont tous des auteurs qui m'ont marqué», souligne-t-elle.
Ce sont aussi des auteurs qui n'ont pas hésité à prendre la défense de la condition de la femme, une cause qui lui tient beaucoup à cœur. «En tant femme, il en découle de source que l'esprit féminin occupe tout l'espace de mes écrits», s'est-elle confiée, ajoutant qu'«une femme intellectuelle ne doit pas se cloisonner seulement dans un combat strictement féministe, elle doit embrasser l'ensemble des causes justes de l'humanité».
Abordant le sujet du choix de la langue d'écriture, elle a noté que «ce qui compte est d'opter pour la langue qui permet de décrire le mieux les sentiments et les émotions qui nous traversent». Et en effet, pour elle, la langue amazighe remplit largement cette fonction et met à sa disposition un vocabulaire riche, difficilement traduisible dans d'autres langues.
«La variante amazighe que j'utilise est certes le Rifain, mais j'emprunte parfois des termes propres à l'amazigh du moyen Atlas ou du Souss, au cas où je ne trouve pas d'équivalent en Tarifit, c'est aussi un moyen pour diffuser ces termes et favoriser la familiarisation des amazighophones avec les différents dialectes, a-t-elle dit.
Manifestement, l'avenir de la poésie d'expression amazighe n'est pas compromis, au contraire il se révèle très prometteur dans la mesure où beaucoup de jeunes ont pris le relai et commencent à écrire en utilisant leur langue maternelle.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.