Dans le sillage de la lutte contre les constructions illégales dans nombre de coins de la ville, une réelle émeute a éclaté, jeudi dernier, dans la commune rurale d'Aourir, plus exactement du côté du cimetière du quartier Tamraght relevant de la même commune. Dès que les services de l'ordre se sont mis à démolir, environ six du matin, des hangars le long des tombes, appartenant aux notables de la région dont certains conseillers communaux que les confrontations musclées explosèrent dans les lieux où les infractions avaient suscité révolte et indignation. Des centaines de citoyens, incités probablement par le zèle des contrevenants humiliés dans leur fief, jetaient des projectiles dans la rue, occasionnant des blessés parmi les passants, en particulier les démolisseurs et des dégâts aux véhicules saccagés en incendiés. Les forces de l'ordre se ruèrent alors sur les manifestants déchainés qui visaient l'intimidation de leurs poursuivants afin qu'ils ne débordent pas sur les constructions illicites dont la zone est bondée à craquer. Ce chassé-croisé virulent s'est soldé par des arrestations au sein des émeutiers en rage. Ces accrochages ont duré toute la matinée et causé des victimes transportées à l'hôpital. La commune d'Aourir qui constitue, en effet, l'un des points noirs de cette trainée de poudre enflammée qui sillonne la région du Souss, en termes de profusion des constructions non autorisées. Une commune dont le président et ses acolytes ne portent aucun intérêt à faire respecter les normes urbanistiques, à l'image de leur incitation ignoble à faire proliférer les transgressions multiformes pour maintenir leur « sympathie » électoraliste. De ce fait, la commune hissée, en effet, à une véritable cité urbaine qui compte une agglomération démographique accrue, est noyée dans une multitude de déficits et dysfonctionnements au niveau des conduites d'assainissement, des réseaux routiers, des équipements sociaux, des infrastructures de base, des parcs de verdure, des espaces de loisirs, de sport et de culture… Bien au contraire, le président continuellement bouffé par ses affaires personnelles, excelle dans le populisme et brille par ses absences répétées. Cependant, l'on appréciera, la riposte énergique des autorités face aux dépravations diverses, notamment le combat sans merci contre la prolifération des constructions illicites, bien que les citoyens récidivent après chaque démolition des fondations illégales. Jeudi dernier, en plein affront aux alentours du cimetière sus-indiqué, les forces de l'ordre accompagnées par le Wali de la région Souss Massa Drâa en personne, se sont attaquées à une kyrielle de constructions illicites afin de mettre un terme à toutes ces irrégularités qui asphyxient toute une région sous les tentacules des spéculateurs et des dépravateurs inciviques et enragés. Pour ce faire, on stoppa l'hémorragie en bloquant les accès de passage aux camions qui transportent les matériaux de constructions vers les constructions anarchiques et on se lança à détruire les maisons et les locaux non autorisés, à coup de bulldozers. Une opération qui, sans nul doute, ne manquera de dévoiler les vrais fauteurs et rétablir l'ordre longtemps bafoués.