Angola – Mozambique. Nouveau cap pour un partenariat plus stratégique    Sécurité intérieure : Des diplomates saluent l'approche proactive du Maroc    Maroc–Emirats : Un tournant stratégique pour la souveraineté hydrique et énergétique    Paiement électronique au Maroc : la révolution silencieuse du CMI saluée par le Conseil de la Concurrence    Maroc–Afrique du Sud : Deux géants de l'automobile africaine face à des défis stratégiques    Le Congo parie sur le numérique pour pallier le chômage    La BERD va désormais investir au Bénin, en Côte d'Ivoire et au Nigeria    Indice de Développement Humain. La Côte d'Ivoire, première en Afrique subsaharienne    Algérie. Le ministre de la communication confirme que le pays est une prison à ciel ouvert    Inauguration officielle du pontificat du Pape Léon XIV: Akhannouch représente SM le Roi, Amir Al-Mouminine    Russie-Ukraine. Après sa conversation avec poutine, Trump annonce des pourparlers"immédiats"    CAN U20: Les joueurs ont fait de leur mieux, focus désormais sur le Mondial    Classement Forbes : Sadio Mané parmi les sportifs les mieux payés    Femmopause : La ménopause n'est pas une fin, c'est un nouveau départ    Rabat. Hammouchi reçoit les membres de la famille de la Sûreté nationale se rendant aux Lieux saints    La Fondation de l'OMS lance le premier partenariat du CCG avec Tawuniya    « Semaine Africaine » : L'UNESCO lance les festivités    Projet Madrastna : L'école fait son show    La BMCI renouvelle son soutien au « Moroccan Short Mobile Film Contest » pour sa 3ème édition    L'AS Monaco ne lâchera pas Eliesse Ben Seghir pisté par Man City    AMMC : hausse de 3,88% de l'actif net des OPCVM au 09 mai    Brouille Paris-Alger : l'accord de 2013 suspendu, la diplomatie algérienne en crise    À 82 ans, Joe Biden fait face à un cancer de la prostate agressif    DGSN : Des drones pour anticiper les menaces sécuritaires complexes    Ecoles pionnières: Le programme élargi à plus de 1,3 million d'élèves du primaire    Le PJD retire une proposition de loi conditionnant l'accès aux fonctions ministérielles    Pollution industrielle : Vers un encadrement rigoureux des émissions    Ligue 1 : Achraf Hakimi et Neil El Aynaoui dans l'équipe-type de la saison    Réforme de l'éducation : Pour une école publique garantissant l'égalité des chances    Rabat abrite les travaux de la 5è réunion de l'Alliance globale pour la mise en œuvre de la solution à Deux Etats    FNM : Le Musée Nejjarine des arts et métiers du bois de Fès reçoit le Label « Musée du Maroc »    La Chine célèbre la Journée du Tourisme le 19 mai : une fête de l'histoire, de la nature et de l'esprit de découverte    Recherche scientifique : l'Intérieur, l'Industrie et la Transition numérique offrent plus de 1500 bourses d'études aux doctorants    Israël va "prendre le contrôle de toute" la bande de Gaza, annonce Benjamin Netanyahu    M. Bourita reçoit le président de la commission des AE au Parlement du Ghana    Cannes : «Everybody Loves Touda » de Nabil Ayouch primé aux Critics' Awards for Arab Films    HB. Africain /41e CACVC : Victoire des FAR. Défaite de MDS    Le seuil du million de visiteurs franchi lors des JPO 2025 de la DGSN    Revue de presse de ce lundi 19 mai 2025    National ''Amateurs". J30 : Cet après-midi, l'ordre d'arrivée décisif pour le titre et les barrages    À Vienne, l'Union européenne convie les Etats à un évènement conjoint avec le Maroc, le Pakistan et l'ONUDC sur la lutte contre le trafic de migrants et des biens culturels    Mondial 2030 : la HACA rejette les plaintes déposées par des partis politiques    La télévision algérienne au cœur d'un scandale de propagande : diffusion d'images espagnoles prétendant montrer un "tunnel secret" entre le Maroc et l'Algérie    Une vidéo rare du défunt roi Hassan II défendant la Chine à l'ONU suscite un vif intérêt en Chine et ravive la mémoire diplomatique entre Rabat et Pékin    Fenerbahçe : Youssef En-Nesyri marque et répond aux sifflets des supporters    Le cinéma chinois brille au Festival de Cannes : un pavillon dédié reflète l'essor de la créativité cinématographique chinoise    Festival de Cannes : Rachida Dati visite le pavillon marocain    Akhannouch représente Mohammed VI à l'inauguration du pontificat du pape Léon XIV    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Statu quo ou amélioration ?
Droit des femmes au Maroc
Publié dans Albayane le 04 - 12 - 2013

Depuis bien des années, les associations féministes au Maroc luttent contre les violences faites à l'égard des femmes et œuvrent pour le renforcement des droits de la femme marocaine. Certes, de grands efforts ont été déployés en matière des droits des femmes au Maroc durant la dernière décennie. Toutefois, il n'en demeure pas moins qu'une certaine lenteur est observée dans la mise en application des réformes et des dispositifs juridiques.
Le déphasage entre les lois nationales et les conventions internationales que le pays a ratifiées est au cœur des préoccupations des associations féministes. En effet, elles réclament l'harmonisation de la législation interne avec les textes internationaux. En matière de violences à l'égard des femmes, les chiffres sont alarmants, avec une nette prédominance de la violence conjugale, soit 80% de femmes marocaines qui en sont victimes, selon les associations féministes. Dans la même optique, dans son rapport de 2011, le Haut Commissariat au Plan, renseigne que 62,8% de femmes ont été victimes de violences 2010.
Face à cette recrudescence des violences dans toutes leurs formes et l'absence de cadre juridique relatif à la lutte contre les violences que subissent les femmes, Bassima Hakkaoui, ministre de la Solidarité, de la femme, de la famille et du développement social, a lancé une campagne nationale pour stopper la violence à l'encontre des femmes salariées. Cette initiative vient après l'abrogation du projet de loi 103.13, qu'elle avait présenté devant le Conseil du gouvernement le 07 novembre dernier.
Si l'abrogation du projet de loi 103.13 est considérée comme une victoire des associations féministes, suite à leur appel de reporter son adoption, il n'en reste pas moins que cet acte retarde la mise en place du dispositif juridique tant souhaité qui aurait garanti la protection des victimes de violences et soulager les souffrances de celles-ci.
Dans une interview à Al Bayane, Fouzia Assouli, présidente de la Fédération de la ligue démocratique des droits des femmes, déclarait que «le référentiel de ce projet, qui normalement devrait être un préambule, n'a été qu'une lettre à part. Il n'engage personne, alors que ce référentiel si important concerne la constitutionnalisation de l'égalité et la prohibition de la violence, de la discrimination, les mécanismes de l'autorité et de la parité, de lutte contre toutes les formes de violences à l'encontre des femmes, de même que les engagements du Maroc au niveau international, les conventions et traités, surtout que le Maroc a levé les réserves sur la convention CEDAW».
En effet, le Maroc avait ratifié la convention internationale de lutte contre la discrimination (CEDAW) en 1993 avec des réserves sur certains articles, avant de les lever complètement, lors du 60e anniversaire de la déclaration universelle des droits de l'Homme. Ce référentiel qui pouvait encadrer le législateur au moment de la confesction du projet de loi 103.13 n'a pas été du tout pris en considération. A cela s'ajoutent les amendements du code pénal. Le projet de loi garde la philosophie et la structure du code pénal qui est totalement dépassé et en déphasage par rapport à la nouvelle constitution, selon Fouzia Assouli.
L'harmonisation du code pénal avec la nouvelle constitution dont le Maroc s'est dotée depuis 2011 met en exergue la nécessité de reformer en profondeur le système judiciaire afin de garantir pleinement le droit des femmes. Mais le problème auquel le Maroc est confronté dans cette perspective, c'est d'avoir un système juridique caractérisé par un pluralisme législatif où la loi islamique cohabite avec la législation moderne. En effet, le Maroc a ratifié des conventions au niveau international et a affiché une volonté politique en souscrivant aux principes des droits de l'Homme, notamment ceux des femmes. De même, il s'attache au référentiel islamique et au droit musulman. La volonté de respecter ses engagements au niveau international, et le souci de rester fidele au droit musulman caractérisent le système judiciaire marocain. La question féminine n'échappe pas à cet état de fait. La double influence qui parfois s'oppose dans la même constitution témoigne du conflit qui freine l'accélération des réformes, lesquelles visent à renforcer le pouvoir juridique et politique de la femme marocaine.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.