Lutte contre le hooliganisme au Maroc : Entre répression et éducation    Maroc-Côte d'Ivoire : signature d'un accord de coopération militaire    Tunnel sous le détroit de Gibraltar avec le Maroc : Madrid alloue 1,6 million d'euros à une nouvelle étude de faisabilité    CAN U20 (1/4 de finale) : le Maroc connait sur son adversaire    Soirée européenne décisive pour quatre Lions de l'Atlas    Recherche et innovation : l'Académie du Royaume et la Fondation Mohammed VI unissent leurs forces    Plateformes de réserves : 7 MMDH pour asseoir la souveraineté nationale [INTEGRAL]    Ouverture du 27e Salon International des Technologies Avancées à Pékin    Le régime algérien interdit aux professeurs d'histoire de s'exprimer dans les médias étrangers sans autorisation préalable : peur du passé ?    Le régime algérien interdit aux professeurs d'histoire de s'exprimer dans les médias étrangers sans autorisation préalable : peur du passé ?    Le régime algérien interdit aux professeurs d'histoire de s'exprimer dans les médias étrangers sans autorisation préalable : peur du passé ?    L'ambassadeur chinois au Maroc Li Changlin : les relations entre la Chine et le Royaume du Maroc se sont étendues pour inclure des partenariats avancés au niveau des régions et des villes    La Corée du Sud annonce officiellement son soutien à l'initiative d'autonomie au Sahara marocain et la qualifie de sérieuse et crédible    Hervé Renard salue Fouzi Lekjaa : un homme qui a révolutionné le football marocain    Le premier responsable de l'Agence française de développement en visite de terrain dans les villes du Sahara marocain    Biennale d'architecture de Venise 2025 : Inauguration du pavillon Maroc    Le Polisario peut-il suivre l'exemple du Kurdes du PKK et renoncer aux armes ?    Lyon : Attaque islamophobe dans le tram contre une passagère voilée    Cosumar : Une production de 600.000 tonnes de sucre blanc visée en 2026    Nouakchott : Rachid Talbi Alami co-préside l'ouverture du 1er Forum parlementaire économique mauritano-marocain    Maroc–Azerbaïdjan : convergence stratégique entre l'Anapec et l'agence publique azérie de l'emploi    Hakimi, Mazraoui et Ezzalzouli à l'assaut des finales européennes    Los hombres en el papel de «niñero»: una nueva cara del cuidado infantil en Marruecos    Will the Polisario follow the PKK's lead and lay down arms ?    La cumbre DeepTech de la UM6P conecta la innovación africana con los mercados mundiales.    Espagne: Démantèlement d'un réseau de drogues relié au Maroc    Le sommet DeepTech de l'UM6P relie l'innovation africaine aux marchés mondiaux    SM le Roi Mohammed VI, Amir Al-Mouminine, adresse un message de félicitations à Sa Sainteté le Pape Léon XIV    Caftan Week 2025 : Quand le Sahara s'invite à Marrakech pour sublimer la tradition    Le Maroc a mis en place officiellement huit aires marines protégées    Le Bitcoin dépasse les 100.000 dollars sur fond d'un apaisement des tensions commerciales mondiales    Quinze années de prison pour Hicham Jerando, condamné pour menaces à caractère terroriste contre un haut magistrat : ce que l'on sait    Hommage : À la Mémoire de l'Amiral Dwight Lyman Johnson    Football féminin : la FIFA dévoile les huit stades du Mondial 2027    Starlink arrive en RDC    FICAM® 2025 : quand l'animation entre en jeu    Théâtre : bientôt les trois coups du 18e FITC    Noureddine Ayouch : "Nous avons choisi les meilleurs"    Bande dessinée : le 18e FiBaD redessine Tétouan    L'AMMA devient la MAM et élargit son horizon musical    L'Algérie s'inquiète des accusations de terrorisme visant le Polisario    Israël approuve un accord de transport maritime avec le Maroc    CNN encense Taroudant, la « petite Marrakech » où le calme le dispute à un charme authentique    Drame à Fès : 6 morts dans l'effondrement d'un immeuble    Un vaccin révolutionnaire contre la grippe mis au point par des scientifiques chinois : une protection complète sans aiguilles    CAN U20 / Groupe A : quel adversaire pour les Lionceaux en quart de finale ?    Botola D1 / J29 : Statu quo favorable aux FAR en tête, le HUSA barragiste !    Demi-finale Conférence League / Fiorentina - Bétis : Zalzouli buteur et finaliste en vidéos !    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Ali Yata, le leader et le symbole
Commémoration du soixante-dixième anniversaire du PPS
Publié dans Albayane le 19 - 12 - 2013

Commémoration du soixante-dixième anniversaire du PPS
La célébration du soixante-dixième anniversaire du PPS connaît son moment fort avec l'hommage rendu à Ali Yata. Le choix n'est pas fortuit. Il est en soi un indicateur politique, là où le politique relève de l'éthique. Un devoir de mémoire certes, nourri ici des valeurs d'espoir et de continuité dans l'engagement, valeurs et principes que Feu Ali Yata a porté très haut durant sa vie de militant.
La commémoration n'est pas vécue aujourd'hui comme un simple rituel de légitimation d'une pratique ou de quelques opportunités conjoncturelles. Cet arrêt sur image autour d'une figure emblématique de la politique moderne du pays que fut Si Ali est l'occasion pour les militants du PPS de réaffirmer une ambition, l'ambition de suivre son modèle d'engagement. Revenir à lui, partir de lui, dans une dialectique créatrice pour assurer un avenir à son projet. Le nôtre. Celui d'une société libre où le citoyen est l'alpha et l'oméga de toute transformation sociale.
Un projet pour lequel Ali Yata a consacré sa vie, dans lequel il s'est investi avec générosité, abnégation et persévérance. Il est dans ce sens un leader au sens historique du mot. Ayant adhéré très jeune aux idéaux d'émancipation et de justice sociale, il trouva dans le mouvement communiste l'incarnation de cet idéal. Il a ainsi choisi définitivement son camp, celui des masses laborieuses et leur centre névralgique, la classe ouvrière. Il mena alors un combat permanent, une lutte acharnée sur deux fronts. Assurer un ancrage authentique à des choix marqués par l'universalité de l'humanisme et élargir le champ d'expression politique dans un environnement très dur, souvent hostile. Que ce soit sous le protectorat ou durant de longues périodes à l'ère de l'indépendance retrouvée, Ali Yata et son parti étaient dans le collimateur des adversaires du progrès social et de l'émancipation politique. Arrêté, condamné à l'exil, son parti et ses journaux interdits, certains de ses camarades abattus... Ali Yata connut de durs moments de persécution et de répression. Mais il ne perdit jamais de cap et surtout ne se trompa jamais d'analyse, tâchant, avec ses camarades du PCM, du PLS ou du PPS plus tard, de capter ce qui fait l'essence d'une étape, sa contradiction principale, privilégiant les intérêts suprêmes de la Patrie et du peuple. Il eut la lucidité et le courage politique de ne pas céder aux sirènes, de ne pas partir derrière le miroitement des mirages... Il forgea ainsi l'estime de ceux qui l'ont côtoyé de près, mais aussi de ses adversaires politiques.
Ses analyses, développées souvent sous forme d'éditos ou d'interventions présentées lors d'une rencontre du parti, une session du Comité central ou de rapport présenté à un congrès national du parti, reflétaient une cohérence de la pensée et une vision optimiste de l'avenir. Cette cohérence s'exprimait dans la manière de traduire les valeurs qu'il porte, dans des comportements et gestes politiques. Son patriotisme se nourrissait d'un internationalisme de conviction. Jamais, il ne fit de son adhésion au mouvement ouvrier international une clôture dogmatique, ni des principes du socialisme un corpus figé. Son apport intellectuel, illustré par le concept de Révolution nationale démocratique comme voie spécifique de transformation démocratique du pays, est dans ce sens indéniable. Il prend aujourd'hui toute son actualité avec l'expérience de refondation du contrat politique et social autour de la nouvelle constitution. Il mena avec persévérance le combat d'unification des forces du progrès dans le pays comme seule issue pour assurer au pays une transition sereine et efficiente. Il éduqua les militants autour du principe, quasiment sacralisé, de l'unité syndicale de la classe ouvrière. En tant que parlementaire, il développa une nouvelle manière de vivre l'acte de députation qui ne dépend plus du nombre mais de l'abnégation et de l'intelligence politique. Il était un brillant orateur, à la fois éloquent et profond et qui ne manquait pas, à l'occasion, d'humour.
Son parcours et son apport ne peuvent être réduits à des fragments. Ils ont marqué l'histoire du pays, ils ont écrit des pages glorieuses de l'histoire du parti. Le leader est désormais un symbole. Notre dette intellectuelle à son égard est immense. La meilleure façon d'honorer cette dette est de donner de nouveaux prolongements à son héritage ; de lui dire «Merci Si Ali, repose en paix» !


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.