Le Programme intégré de développement urbain de la ville de Rabat 2014-2018, baptisé «Rabat Ville Lumière, Capitale Marocaine de la Culture», se veut un projet ambitieux et un nouveau jalon qui participe d'une vision globale pour ériger cette cité en «Capitale marocaine de la culture». Ce mégaprojet intégré, dont la cérémonie de signature de la convention cadre a été présidée, lundi à Rabat, par SM le Roi Mohammed VI, s'inscrit dans le cadre des Hautes instructions Royales relatives au développement du tissu urbain du Royaume selon une vision cohérente et équilibrée en harmonie avec les aspirations des populations. Le programme quinquennal, qui procède d'une approche participative incluant plusieurs départements, institutions publiques et financières et des instances élues, est de nature à préserver et promouvoir le patrimoine culturel et civilisationnel de la ville de Rabat, protéger son environnement, améliorer l'accès aux services et aux infrastructures sociales de proximité, consolider la bonne gouvernance et préserver et mettre à niveau le tissu urbain. Le Programme intégré de développement urbain de la capitale, auquel a été allouée une importante enveloppe budgétaire ambitionne ainsi de renforcer et moderniser les équipements du secteur du transport routier et ferroviaire, dynamiser les secteurs économique et commercial, développer les secteurs productifs et renforcer les infrastructures et le réseau routier. Ce projet pionnier, qui incarne l'esprit et les principes de l'Initiative nationale pour le développement humain, englobe nombre de projets et d'opérations portant notamment sur la préservation et la promotion du patrimoine culturel et civilisationnel de la ville, l'aménagement des passages touristiques, la mise à niveau de la Médina pour améliorer son attractivité, la valorisation de l'héritage culturel et des monuments historiques inscrits sur la Liste du patrimoine universel et l'entretien des murailles et portes historiques et des musées. S'agissant de la préservation des espaces verts et de l'environnement, le programme, qui vise à faire de la capitale une ville verte, prévoit la réalisation de plusieurs projets, dont la mise à niveau des jardins et parcs, l'aménagement des espaces pour enfants et espaces verts dans les zones habitées et de la corniche, et la création d'un musée des plantes exotiques au jardin de Hassan. Dans le but d'améliorer les indices de développement humain, le programme comprend un axe dédié à l'amélioration de l'accès aux services de base et aux infrastructures sociales de proximité. Cet axe porte sur la reconstruction de l'hôpital provincial Moulay Youssef, l'aménagement des centres de santé et les dispensaires de proximité, la mise à niveau des établissements d'enseignement et l'introduction de classes préscolaires au niveau des écoles primaires. Il s'agit également de la construction de 11 mosquées, la réhabilitation de 16 Zaouias et sanctuaires, la mise à niveau de 47 mosquées, la construction et l'équipement de 4 salles couvertes de sports collectifs, ainsi que la mise à niveau de 6 salles couvertes et d'autres établissements de proximité, la création de 2 piscines olympiques et de nouveaux centres socioéducatifs pour les différentes tranches d'âge et la consolidation du tissu associatif, et la modernisation de l'administration territoriale. Dans un souci de préservation du tissu urbain de la ville de Rabat et de ses monuments historiques, le programme prévoit également des projets visant la lutte contre l'habitat insalubre, la construction de murs de contention, la réhabilitation des bâtiments menaçant ruine et l'aménagement de la Médina au centre de la ville. Le Programme intégré de développement urbain de Rabat parie également sur la réalisation d'un saut qualitatif au niveau du secteur de transport à travers la modernisation de ses structures et services. Il s'agit dans ce sens de la création de deux nouvelles gares routières et une gare ferroviaire, outre l'aménagement de la gare d'Agdal, le prolongement des lignes 1 et 2 de Tramway et le renforcement du parc de transport urbain. Dans le sillage de la consolidation de la dynamique économique et commerciale de la ville de Rabat et du renforcement des secteurs productifs, le programme tend à initier des opérations portant notamment sur la mise à niveau du marché central, la création d'abattoirs municipaux et de deux nouveaux marchés municipaux, ainsi que la mise à niveau des marchés de proximité et des marchés spécialisés. Conçu également dans le souci de renforcer l'infrastructure et le réseau routier, ce programme prévoit par ailleurs la mise à niveau des principales entrées de la capitale, la restructuration du périmètre urbain, l'élargissement des grandes artères de la capitale, la création de passages souterrains pour garantir davantage de fluidité dans la circulation ainsi que des parkings souterrains. Ce programme est le fruit d'un partenariat entre les ministères de l'intérieur, des Habous et des affaires islamiques, de l'économie et des finances, de l'habitat et de la politique de la ville, de l'éducation national et de la formation professionnelle, de l'Equipement, du transport et de la logistique, de la jeunesse et des sports, de la santé, de la culture, le Haut-commissariat aux Eaux et forêts et à la lutte contre la désertification et la Caisse de dépôt et de gestion. Ce mégaprojet est réalisé avec la contribution de l'Office national des chemins de fer, l'Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie, l'Agence pour l'Aménagement de la Vallée du Bouregreg, la Wilaya de la région de Rabat-Salé-Zemmour-Zaer, le Conseil de la région, le Conseil de la préfecture de Rabat et le Conseil communal de la capitale. La Convention cadre portant sur ce programme constitue le cadre général de partenariat et de coopération entre les différents départements en vue d'élaborer une vision de développement intégrée, forte de la convergence des programmes sectoriels dédiés au développement humain, avec la mobilisation des moyens financiers nécessaires.
