Le Vélosolex fut produit de 1940 à 1988 à plus de sept millions d'exemplaires. Du curé de campagne aux plus célèbres vedettes, il a séduit des millions de personnes à travers le monde grâce à son sympathique design et sa conceptions très simple. Histoire d'une icône! Mythique cyclomoteur, le Solex pouvait se conduire sans permis et dès l'âge de quatorze ans. Légère, rustique et économique, «la bicyclette qui roule toute seule» (slogan des années 1950) a été très populaire chez les étudiants, les fonctionnaires, les ouvriers... et même les Rockstars. Il représentait en quelque sorte la Coccinelle des cyclomoteurs. Ce noir flambeau du savoir-faire français déborda aussi largement en Europe et au Maroc et fut vendu dans cinquante-sept pays. Le modèle de la photo d'ouverture est le seul cyclomoteur à avoir été construit à 100% en Suisse et ce, dans la plus historique des usines puisqu'il s'agissait d'Hispano-Suiza. Il fut aussi construit au Japon par Daihatsu, en Hollande par Stokvis (qui l'exporta en Indonésie et au Congo belge) et assemblé en République Dominicaine par une usine qui le distribuait en Amérique du sud. Naissance au 19e siècle A l'instar des constructeurs automobile français, pionniers de la traction avant, il semble que les deux roues à roue avant motrice soient leur spécialité. René Gillet avait, paraît-il, construit un prototype en 1895 et, au salon de Paris 1897, les frères Werner présentaient «La Motocyclette», véritable ancêtre du Solex par sa disposition. Trois autres marques françaises suivront cet exemple dans les années vingt. Solex, fabriquant réputé de carburateurs, né en 1909, avait d'ailleurs caressé le projet d'un cyclomoteur dès 1917 mais il faudra les besoins de l'après-guerre pour que la firme concrétise son projet. En effet, une grande industrialisation après la deuxième guerre mondiale a permis la commercialisation du fameux «SoleX» un prix très faible, avec une fiabilité correcte et un entretien très simple... Le modèle emblématique de la marque française est mu par un petit moteur disposé sur la roue avant.Le petit moteur 2 temps, à vilebrequin en porte à faux asymétrique, de 49 cm3 de cylindrée, est placé au-dessus de la roue avant. Le démarrage se fait par pédalage ou «à la poussette». Ce type de conception peut provoquer une usure relativement rapide du pneu, ainsi qu'une transmission peu efficace lorsque le pneu est mouillé, voire un démarrage impossible lorsqu'il a gelé la nuit et que le galet n'a pas été nettoyé la veille de ses traces de boue. Le bloc-moteur situé au-dessus de la roue contient aussi le réservoir, l'ensemble du système de transmission et d'allumage, ainsi que le phare.Le pot d'échappement descend le long de la roue avant. L'arrêt du moteur se fait par un décompresseur en tirant une manette située au guidon. Il n'y a pas d'interrupteur électrique tel qu'une clé de contact. Il n'y a pas non plus de poignée rotative d'accélération mais une manette de décélération. Le freinage est assuré par un frein à patins à l'avant et un petit frein à tambour à l'arrière. La poignée de frein avant est couplée à la commande de décélération du carburateur et de débrayage. En 2006, la marque Solex et son esthétique vintage ont été reprises pour un cyclomoteur électrique dessiné par Pininfarina et produit en Chine, l'e-Solex. Véhicule quotidien pendant quarante ans, l'originel Solex thermique est devenu aujourd'hui un objet de collection par excellence.