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La Bolivie après le départ d'Evo Morales…
Publié dans Albayane le 15 - 11 - 2019

Après trois semaines de manifestations, dénonçant la «persécution» menée par les leaders de l'opposition contre ses proches et déplorant l'«atteinte contre la démocratie et la paix sociale» et un «odieux» coup d'Etat, Evo Morales, 60 ans, à la tête de la Bolivie depuis 2006, a annoncé dimanche dernier sa démission avant de prendre le lendemain le chemin de l'exil à bord d'un avion militaire mexicain. «Je pars pour le Mexique (…) çà me fait mal d'abandonner le pays pour des raisons politiques» avait tweeté l'ancien chef de l'Etat avant d'embarquer et de promettre de poursuivre la « lutte » et de revenir «vite (et) avec plus de force et d'énergie».
Mais – fait inédit et très surprenant – la démission du président bolivien avait donné lieu à une réaction en chaîne puisqu'elle avait été suivie de celle de ses successeurs constitutionnels directs que sont le vice-président Alvaro Garcia, la présidente et le vice-président du Sénat ainsi que le président de la Chambre des députés. Aussi, pour contrecarrer l'inévitable vacance du pouvoir qui se profilait à l'horizon et qui risquait de plonger le pays dans le chaos, Jeanine Anez, seconde vice-présidente du Sénat depuis 2015, a revendiqué la présidence par intérim malgré l'absence de quorum au Parlement et pu obtenir le soutien des principales forces d'opposition du pays.
Ainsi, le candidat centriste Carlos Mesa qui, après avoir contesté énergiquement les résultats de la présidentielle du 20 Octobre avait réclamé un second tour, a immédiatement félicité «la nouvelle présidente constitutionnelle de Bolivie Jeanine Anez». Il en a été de même pour Luis Fernando Camacho, le leader de la contestation populaire, qui a même appelé, de son côté, à une «suspension des manifestations».
Avocate de profession, âgée de 52 ans mais peu connue hors des frontières du pays, la nouvelle présidente par intérim de Bolivie s'est alors rendue au siège du gouvernement pour prêter serment et obtenir la validation de son élection par le Tribunal constitutionnel.
Arguant de «la nécessité de créer un climat de paix sociale» alors que, depuis fin octobre, le pays est secoué par une grave crise politique, Jeanine Anez qui, après avoir déclaré, avec un sourire ironique au coin des lèvres et pour se démarquer de l'ancien président Morales, que «la Bible revient au Palais», s'est réunie avec les chefs de l'armée et de la police. Elle s'est engagée, au cours de cette séance de travail, à «convoquer des élections avec des personnalités qualifiées qui vont conduire le processus électoral afin de refléter ce que veulent tous les Boliviens».
Appelant au respect de l'ordre constitutionnel et à la préservation de la paix alors que La Paz, la capitale administrative du pays, était totalement paralysée, de nombreuses chancelleries ainsi que les vingt pays membres de l'Organisation des Etats américains (OEA) ont invité, ce mardi, les nouvelles «autorités de transition» à faire le nécessaire pour surmonter la crise en Bolivie. Paris a appelé, de son côté, ces dernières «au calme et à la retenue» alors que Washington a choisi de limiter sa présence diplomatique dans le pays et de conseiller à ses concitoyens d'éviter tout déplacement en Bolivie à cause d'éventuels « troubles civils».
Les prochaines élections présidentielles auront-elles lieu dans le délai légal de 90 jours prenant effet à compter de la date déclarée de la vacance du pouvoir tel que fixé par la Constitution ? Le pluralisme politique y sera-t-il préservé alors que Carlos Mesa, l'opposant à l'ancien chef de l'Etat, souhaiterait la tenue d'élections excluant d'emblée la présence d'Evo Morales et qu'une bonne partie de la population se reconnaît dans ce dernier et dans son parti le Mouvement vers le Socialisme (MAS) ? Quoiqu'il en soit, même s'il est peu plausible que l'ancien chef de l'Etat fasse campagne depuis un pays étranger, force est de reconnaître, toutefois, que la candidature d'Evo Morales qui s'est dessaisi du pouvoir pour ne point tomber dans le piège tendu de la confrontation «impérialiste» et pour épargner à la Bolivie un bain de sang a encore de très fortes chances de faire éviter au pays les affres d'une guerre civile. Alors, attendons pour voir…


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