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Les Talibans afghans renouent avec l'interprétation ultra-rigoriste de l'Islam
Publié dans Albayane le 17 - 11 - 2022


Nabil El Bousaadi
En Afghanistan, la liste des restrictions sur les droits des femmes n'en finit pas de s'allonger au fil des jours depuis le retour des Talibans au pouvoir le 15 Août 2021. En effet, en dépit de leurs promesses de se montrer plus souples et plus conciliants que leurs prédécesseurs, les nouveaux maîtres du pays sont revenus à cette interprétation ultra-rigoriste de l'Islam, restreignant fortement les droits et les libertés des femmes, qui avait marqué leur passage aux affaires de l'Etat de 1996 à 2001.
Aussi, cette année, les réseaux sociaux ont été inondés de vidéos et de photos montrant des talibans infligeant des flagellations dans la rue à des personnes accusées d'avoir commis des « infractions » punies par la Chari'a et certains rapports évoquent même des flagellations pour adultère effectuées, dans des zones rurales, après chaque prière du vendredi.
Si donc, au moment de reprendre le pouvoir en Afghanistan, les nouveaux maîtres du pays avaient déclaré qu'ils n'avaient plus rien à voir avec les islamistes « moyenâgeux » et brutaux qu'ils étaient lorsqu'ils étaient aux commandes de l'Etat en affirmant que, sans avoir perdu son âme, la théocratie talibane serait devenue responsable et apte à composer avec les intérêts du pays et de sa population, il n'en est rien.
Leur chef suprême, le Mollah Haibatullah Akhundzaza l'a confirmé ce dimanche 13 Novembre 2022 en donnant un tour de vis supplémentaire à l'exclusion des femmes de l'espace public après avoir exigé des juges « une application stricte de la Chari'a » (loi islamique) avec son lot d'exécutions publiques, de lapidations et d'amputation des membres si bien que, pour le porte-parole du régime, Zabihullah Mujahid, il ne s'agit pas là d'une simple recommandation émanant d'une autorité religieuse mais d'« un ordre obligatoire » qui a force de loi et qui, à ce titre, est applicable à l'ensemble de la gouvernance talibane.
C'est à ce titre d'ailleurs qu'après avoir été bannies des jardins publics de Kaboul et de la plupart des endroits publics, les femmes n'ont plus accès aux salles de gym et aux bains publics alors même que, traditionnellement, les femmes et les hommes avaient coutume d'y prendre leur bain séparément.
Si l'on ajoute à cela la fermeture des écoles secondaires pour filles, l'exclusion des femmes de la plupart des emplois publics et l'interdiction qui leur est faite de voyager seules en dehors de leur ville, on peut dire, sans craindre de se tromper, que, sous le régime des Talibans, les femmes n'ont, à proprement parler, plus aucune existence légale.
En considérant, par ailleurs, que des groupes de femmes avaient organisé plusieurs manifestations-éclairs à Kaboul pour protester contre les interdictions auxquelles elles sont assujetties et que ces rassemblements avaient été dispersés avec une grande brutalité et à coups d'arrestations musclées, il est clair que ces restrictions ont pour premier objectif d'empêcher les femmes de se regrouper afin de manifester leur opposition au régime en place.
D'ailleurs, au début du mois de novembre, les Nations-Unies avaient exprimé leur « inquiétude » lorsque les Talibans avaient perturbé une conférence de presse organisée, dans la capitale, par une association féminine, en soumettant les intéressées à des fouilles corporelles et en procédant à l'arrestation de plusieurs d'entre elles.
Autant de faits qui, pour l'heure, confirment ce qu'avait déclaré, en Août 2021, l'ambassadeur de France en Afghanistan ; à savoir, que « les Talibans modérés, ça n'existe pas ! » mais attendons pour voir…
Nabil EL BOUSAADI


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