Ouardirhi Abdelaziz Des malades qui sont pris en charge au niveau du service d'ophtalmologie de l'hôpital du « 20 aout » pour des pathologies nécessitant des injections intra-vitréennes ( dans l'œil ), sensées leur permettre de mieux voir, se sont retrouvés avec des effets indésirables , des complications, infections, diminution de la vue et pour certains une perte de la vue. Entre aléa thérapeutique, infection nosocomiale, défaut d'encadrement, la liste des causes de ces effets indésirables reste a déterminer pour éviter à l'avenir de telles situations qui porte atteinte a l'image de marque de certains services. Pourquoi des injections dans l'œil ? Dans de nombreuses maladies oculaires, les injections intra-vitréennes montrent une efficacité en particulier la dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA), la rétinopathie diabétique, les néo vaisseaux, c'est-à-dire les vaisseaux anormaux se développant sur la rétine, et les occlusions veineuses rétiniennes.... Dans la plupart des cas, les effets attendus de ces injections est tout d'abord un arrêt de la progression de la maladie, et la récupération ou la stabilisation de l'acuité visuelle du patient. Mais non traitées, ces maladies ont pour conséquence une détérioration progressive de la vision. Quels sont les produits injectés ? Les produits disponibles sur le marché sont : l le Ranibizumab (Lucetis®) une injection entre 8.000 à 9.000 dhs l'Aflibercept (Eylea®) une injection entre 8.000 à 9.000 dhs le Bevacizumab (Avastin®) une injection 1.000 dhs tout ça pour dire que ces produits ne sont pas donnés, ils coutent relativement chers surtout pour les petites bourses ou les personnes démunies Des malades qui perdent la vue ? Les injections intra- vitréennes qui sont effectuées chaque jour par centaines au niveau des structures hospitalières du secteur public comme du secteur privé , n'entrainent pas des complications ou des effets indésirables majeurs , c'est ce qui nous a été textuellement dit par un professeur spécialiste en ophtalmologie qui a une longue expérience dans le domaine Très exceptionnellement des structures oculaires (cristallin, vitré, rétine, etc.) peuvent être lésées ou une infection peut survenir. Toutefois, une bonne préparation dans la salle d'opérations et les conditions d'asepsie font que ce risque ait une incidence très faible. Tout cela pour dire que le bloc opératoire doit être un milieu stérile, que toutes les conditions sont réunies pour effectuer et garantir un tel acte médical , que le matériel utilisé est à usage unique et jetable , que l'injection est effectuée par un spécialiste qui a une très bonne expérience , que l'acte lui-même ne dure que quelques secondes . Alors comment expliquer que près de 13 malades se sont retrouvées avec des effets indésirables en post opératoire, et que certains on soufferts de douleurs acerbes, d'autre de baisse importante de la vue et d'autre de perte de la vue. C'est la faute à pas de chance, autrement dit, on est devant un cas d'Aléa thérapeutique, qui est dans ce cas de figure constitué par la survenance, à l'occasion d'un acte médical (injections intra-vitréennes), d'un événement soudain qui n'est pas la conséquence directe de cet acte . Il va de soi que les médecins qui ont effectués ces actes, sont tous d'excellents praticiens, car il ne viendrait à l'esprit de personne que ce sont des novices. Toujours est-il que tous les malades ont été convoqués pour une hospitalisation, un traitement adapté a chaque cas, un suivi et surveillance continue, que plus de cinq malades ont pu retrouver leur vue et sont sortis de l'hôpital du 20 Aout, ce qui présage d'une suite favorable des autres malades Le CHU Ibn Rochd a entrepris immédiatement une enquête approfondie pour cerner toutes les causes possibles de ces effets indésirables et pour mettre en place les moyens a même de lutter définitivement contre de potentielles récidives. En attendant les patients ont saisi le procureur du Roi .... Affaire à suivre