Oussama Zidouhia Le 19 décembre, à Kénitra, après un match nul (2-2) entre l'AS FAR et le Wydad de Casablanca, une controverse a éclaté lors de la conférence de presse. L'entraîneur du Wydad, Rulani Mokwena, s'est présenté avec des pierres, pointant du doigt le danger que ca représente pour ses joueurs. Une action qui a conduit l'AS FAR à déposer une plainte auprès de l'instance disciplinaire de la FRMF. Le club estimant que ce comportement est contraire à l'éthique sportive et constitue une remise en cause du football national. «Mokwena a offensé le football national après avoir délibérément exposé des pierres pendant la conférence (de presse d'après-match), au mépris de la charte des médias réglementant la compétition et en présentant une image dégradante de la pratique sportive dans notre pays, en plus d'attaquer la compétence des arbitres et du délégué du match, ce dernier étant responsable de noter dans son rapport, si jet de pierres il y a», a publié le chargé de communication et porte-parole de l'Association sportive des Forces Armées Royales, Mohamed Chraa. Selon les dernières nouvelles, la direction de l'AS FAR, après une réunion interne, aurait opté pour l'apaisement et a renoncé à donner suite à la plainte déposée auprès de la commission de discipline de la FRMF dans le cadre des bonnes relations entre les 2 club. Une information qui nous a été confirmée par la chargée de communication des rouges, Rahma Sefiani. Les supporters de l'AS FAR ont effectivement jeté des pierres sur les joueurs du Wydad, cependant il semble que la direction du club de la capitale refuse d'assumer sa part de responsabilité dans les incidents. Porter plainte contre l'entraîneur du Wydad vu les faits semble paradoxal. On pourrait interpréter cela comme une tentative de détourner l'attention de leurs propres manquements en tant que responsables de la sécurité du public et des joueurs. Le chargé de communication est responsable de la gestion de l'image du club, notamment en situation de crise. Dans ce cas, la gestion de la communication semble avoir été défaillante. En portant plainte contre Mokwena alors que des incidents impliquant leurs propres supporters avaient eu lieu, le club s'est exposé à des critiques et a alimenté la polémique au lieu de l'apaiser. L'abandon ultérieur de la plainte, privilégiant l'apaisement, peut être vu comme une tentative de rectifier le tir, mais le mal est potentiellement déjà fait en termes d'image.
