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Haj Abdelkrim Raïs : ce virtuose du Rabab
Publié dans Albayane le 13 - 08 - 2010

Né vers 1912. Jeune élève, il rejoint le dépositaire de cet art dans la ville impériale de Fès, Mohamed Benabdeslam Al-Brihi, qui tient lui-même de son père Abdeslam Al-Brihi. C'est auprès du premier qu'il perfectionnera son éducation musicale. Au moment où Abdelkrim assure la relève, il donnera à son orchestre le nom du maître pour perpétuer son souvenir. L'orchestre s'étoffera par la présence de plus d'une vingtaine de musiciens, comme cela a été le cas lors de sa première apparition en France en 1984. D'ordinaire, l'ensemble d'Abdelkrim Rais ne dépasse pas la douzaine d'individus.
La notoriété du maître devait être déjà grande au Maroc puisqu'en 1969, il participait, en tant qu'expert, au congrès de la musique arabe de Fès. Il avait été inclus dans la commission des échelles et des rythmes de la musique andalouse-maghrébine. Cette commission statuera définitivement sur la nature des échelles, comme elle déterminera celle des rythmes en usage dans ce répertoire. Depuis, il a été demandé a tous les ensembles du Maroc de se conformer aux résolutions techniques prises par les participants-spécialistes. Outre ses activités musicales les plus diverses, et la direction du conservatoire de musique de Fès, on doit à Abdelkrim Rais la publication de deux ouvrages. L'un, publié en 1982, collige sa version des poèmes de Al-Haik qui a été le premier, au début du XVIIIe siècle, à recueillir par écrit onze noubas avec leurs poèmes respectifs, la modalité musicale et les rythmes correspondants. L'autre titre a été édité en 1985. Abdelkrim Rais, avec l'aide de son élève Mohamed Briouel, réalisait une transcription en notation occidentale de la nouba Gharibat Al-Husayn, considérée comme complète du fait qu'elle peut s'alimenter' au niveau des deux modes Ghrib et H'sine. Briouel obtient en 1986, le Prix du Maroc pour la publication d'un ouvrage, Musique andalouse marocaine, après avoir pendant plus de 10 ans réalisé la transcription en notation occidentale de onze noubas. Haj Abdelkrim Rais dirigera un prestigieux orchestre qui porte son nom, jusqu'à 1996, date de son décès. Ce même orchestre sera dirigé par Mohamed Briouel et portera le nom Orchestre arabo-andalou de Fès. La première mission de cet orchestre étant de restituer la musique dans son cadre traditionnel et sa forme historique authentique. Pour cela, seuls les instruments à cordes sont utilisés. Cet orchestre témoigne de la richesse de l'activité de cette ville qui fut l'un des grands foyers de la musique andalouse. L'esprit est vif, le rythme rapide et enlevé avec un jeu de cordes très ornementé. Le style de Raïs se singularise par sa sobriété et son respect de la tradition. Il se distingue ainsi de ceux de Moulay Ahmed Loukili et de Mohamed Ben Larbi Temsamaniqui n'hésitent pas à innover. Certes, il a adopté quelques instruments orientaux comme le nây (flûte) et le q?nun (cithare sur table), mais il a refusé énergiquement les instruments tempérés. Ce qui le caractérise, c'est son exploration des potentialités durebab, instrument auquel il confie le premier rôle dans l'orchestre.
Il restera, par ailleurs, l'un des meilleurs instrumentistes de rebab qu'a connue la musique arabo-andalouse au Maroc.
Certaines personnes ont gardé un mauvais souvenir du cheikh Haj Abdelkrim Raïs dans leur cœur.
Une personne témoigne : Alors qu'il était programmé au musée Batha de Fès, une après-midi musique arabo-andalouse. Le public était essentiellement formé de collégiens et de lycéens. L'orchestre était déjà en place. Là-dessus, abdelkrim raïss se pointe, regarde l'assistance avec un mépris apparent et parle en catimini avec les autres membres de son orchestre...Ces derniers se lèvent, plient bagages et instruments et se retirent sans expliquer quoi que ce soit à l'assistance. Quand je me suis renseigné sur la raison de cette annulation du spectacle annoncé (moi j'avais reçu une invitation tout ce qu'il y a d'officiel...), on m'a répondu que le “grand maestro” ne trouvait pas le public de jeunes à son goût...Depuis, ce jour, ce raïss-là me sort des yeux et des oreilles.


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