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«Vénus et violoncelles» de Meryem Chraibi : Musique et peinture, deux univers dans la même toile
Publié dans Albayane le 03 - 10 - 2010

L'exposition “Venus et violoncelles” qu'abritent les cimaises de l'atelier d'architecture Salma Meryem Chraïbi, du 24 septembre au 2 décembre, aura probablement marqué un autre jalon dans le parcours de cette artiste-peintre iconoclaste, qui revient à la charge avec une nouvelle déclinaison, une nouvelle approche à celle de faire de la musique et de la peinture deux atomes crochus.
Déclinaison? L'artiste-peintre préfère parler de “correspondance” entre deux modes d'expression si lointains et pourtant si proches et qui, à la faveur d'une secrète alchimie dont elle est seule à connaître les arcanes, s'entremêlent, se chevauchent et participent à la création de l'ouvrage.
Car, il s'agit bien d'un travail de construction fort élaboré que Meryem Chraïbi, par ailleurs, architecte de profession, offre au regard dans la trame de ses toiles tissées avec patience et passion, après avoir réussi une première “correspondance” entre peinture et architecture (exposition individuelle à Casablanca en 2009).
Dans sa quête constante et inlassablement renouvelée à la Pénélope, c'est tout naturellement donc qu'elle récidive avec “Venus et violoncelles”, une thématique où la lettre V renvoie, au-delà d'un quelconque jeu de mots simpliste, à une profonde symbolique qui consiste à célébrer la Femme et la féminité avec la grâce et la finesse de la musique.
“Ma démarche est animée par le désir d'imprimer une certaine musicalité à mes toiles, de telle sorte à ce que le corps féminin se sublime dans toute sa plénitude, dans toute sa splendeur. Vénus n'est-elle pas la déesse de l'amour, de la séduction et de la fertilité?”, a-t-elle confié à la MAP.
Et le pari ne semble pas perdu à regarder de plus près cet univers de personnages interactifs, des fois en postures de communion, des fois en élévation ou en ascension, qu'offrent au regard ces tableaux où la fulgurance des couleurs donne le ton à la netteté du graphisme ou au dynamisme des lignes.
Pour Zineb Abderrazik Chraïbi, galeriste et mère de l'artiste, dans cette exposition, “la fractale des éléments dans des cieux tantôt incandescents, tantôtt opaques, noirs ou tout simplement blancs, interpelle, saisit et enchante à l'instar d'un mouvement final de symphonie”.
Entre figuration et abstraction, les lignes incisives, comme mordant dans la matière, s'ordonnancent et suivent un cheminement intérieur venu de très loin pour se fondre dans un entrelacs de chromatisme, tantôtt chatoyant tantôtt sobre, et se cristalliser, à coups de touches successives, en une scénographie de spectacles irradiant d'une mystérieuse énergie.
Et pour cause, “toutes ces silhouettes graciles, féminines, déhanchées, encadrées, saisies ou au contraire libérées de toute contingence, de toute pesanteur, ne sont-elles pas en réalité l'orchestration d'une chorégraphie vécue, intériorisée, puis rêvée pour être de nouveau projetée sur la toile?”, s'interroge encore Zinne Aberrai Chraïbi.
S'il est vrai que l'œuvre de Meryem Chraïbi laisse entrevoir une théâtralité mouvante et fragmentée, ce constat ne saurait éluder la passion que l'artiste nourrit pour les formes géométriques qui, explique-t-elle, “sont la base des frises de zellige et de bois sculpté et représentent le fondement de toutes les arabesques de l'art musulman”.
Et c'est vraisemblablement cette passion pour la ciselure des formes qui fait dire au critique d'art Farid Zahi que “la peinture de Meryem est une sorte d'”architexture” qu'elle ne cesse de modeler et de remodeler avec des variations méticuleuses. Elle tisse, en effet, des formes fragmentaires et fragmentées, créant ainsi des passages qui se construisent selon des rythmes plus ou moins intenses”.
Sur ce travail constant de remodelage justement, l'artiste raconte comment elle a été fascinée par les céramiques craquelées réalisées par l'architecte espagnol Gaudi Antonio dans le “Parc Guell” à Barcelone et comment elle s'en est inspirée pour parfaire sa technique de collage.
Elle explique que “les aquarelles ne me permettaient pas une si large palette de couleurs, elles ne donnaient pas l'effet de craquelure que je souhaitais et ne captaient pas la lumière de la même manière”.
Et de préciser qu'”en découpant de petits carrés dans différentes revues et en les superposant, je pouvais arriver à l'effet escompté. La découverte de cette nouvelle technique était pour moi une révélation et a ouvert à ma peinture de nouveaux horizons”.
La preuve? Elle penche déjà sur une nouvelle “correspondance” qui consiste à mettre en rapport la peinture et le textile et qu'elle entend présenter au public, lors d'une exposition prévue en décembre prochain.
Fille de galeristes, Meryem Chraïbi est diplômée de l'Ecole nationale d'architecture de Rabat. Elle a rejoint l'Université de la Sorbonne à Paris où elle a soutenu, en 2005, un doctorat en histoire de l'art et archéologie sur “les mosquées alaouites des 17ème et 18ème siècles”.


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