Parce qu'un bonheur ne vient jamais seul, l'inauguration du nouveau siège de Fiat Auto Maroc a coïncidé avec le lancement de sa nouvelle berline, la Linea. Une nouveauté sur laquelle la filiale marocaine de Fiat mise beaucoup pour doper ses ventes et se maintenir dans une tendance commerciale haussière entraînée par le succès (planétaire) de la Grande Punto. Pour présenter cette nouvelle berline, il faudrait d'abord la situer et la caser dans la gamme actuelle de Fiat. Une gamme dans laquelle, la Bravo et Linea meublent le segment C, soit celui des compactes. La première arbore l'architecture bicorps avec un hayon à l'arrière, tandis que la seconde se veut une berline tricorps dérivée de la Grande Punto. Mais à y voir de plus près, la Linea est bien plus que cela. D'abord parce qu'au-delà de sa longueur qui atteint 4,56m, son empattement (distance entre les deux essieux qui dictent la longueur habitable) a été allongé de 9 cm par rapport à celui de la Grande Punto. Toujours en comparaison avec cette dernière, on remarque une face avant sensiblement modifiée. Les bocs optiques n'ont plus cette inspiration «maseratiste». Idem pour la calandre plus verticale. De profil (et toujours par rapport à la Grande Punto), la ceinture de caisse a été moins inclinée afin de pouvoir se prolonger jusqu'au couvercle de la malle. Cette dernière affiche des feux tout aussi saillants et abrite un coffre de 500 litres de volume. Fiat aime à parler d'un «design élégant, dynamique et résolument “italien”», réalisé par le «Centro Stile Fiat». Et le moins que l'on puisse dire c'est que la Linea a été crayonnée avec beaucoup de goût. Le même constat peut correspondre à l'habitacle, bien que celui-ci rappelle fortement la Grande Punto. Sauf que la Linea pousse plus loin la notion de bien-être à bord. Le constructeur italien insiste sur ce point, mais non sans argumenter : habitabilité aux places arrière et exploitation optimale de l'espace ; fonctionnalités et ergonomie des commandes ; et confort de roulement du fait de suspensions efficaces. A ce titre, il est à rappeler que la Linea est fabriquée en Turquie, dans l'usine de Tofas (une joint-venture entre Fiat et Koç Holding) et qu'elle a été développée pour des marchés bien précis comme le Maroc, le Brésil, l'Argentine, la Chine, l'Inde et la Russie. Des pays où la clientèle est friande de berlines à trois volumes, mais où les surfaces de roulage sont difficiles. De rudes conditions auxquelles, la Linea a été habituée et adaptée après plusieurs mois de tests d'endurance. Mécaniquement, la Linea reprend la gamme moteurs qui existe et qui comprend (pour le moment) deux blocs : un 1.4 litre essence de 77 chevaux et le Diesel 1.3 l Multi-Jet de 90 ch. Des moteurs dont la première qualité reste une certaine sobriété, respectivement 6,3 et 4,9 l/100 km en consommation moyenne. Plus puissant, deux autres groupes motopropulseurs sont à prévoir à l'horizon 2008 : en essence le T-Jet, version suralimentée du 1.4 l poussé à 120 ch et en Diesel, un nouveau Multi-Jet de 1.6 l de cylindrée dont la puissance et les performances n'ont pas été communiquées. Quant aux prix, ils démarrent à 159.000 DH en essence et 179.000 DH pour la Linea Diesel (versions «Active»). Enfin, quatre niveaux de finition sont proposés à la clientèle marocaine : Active, Active Plus, Dynamic et Dynamic plus. Toutes les versions bénéficient notamment du double airbag, d'un ordinateur de bord, d'un autoradio CD MP3, d'appuie-tête arrière et du verrouillage commandé à distance. Le niveau Dynamic ajoute surtout l'ABS, la climatisation et les anti-brouillards avant. Reste qu'il faudra compter 199.000 DH pour profiter de la finition Dynamique sur la version Diesel et même plus si l'on opte pour la finition la plus chic, Dynamic Plus. Cher, pas cher, trop cher… ? Ce sera à la clientèle (et au temps) de le dire. Car, les critères les plus importants aux yeux de beaucoup de gens, cette nouvelle Fiat les a : la séduction et le coffre. A croire que les deux font la paire.