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La présence d'Arafat arrange Sharon…
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 26 - 04 - 2004

Si une direction responsable de l'Autorité palestinienne émergeait, il ne serait plus possible, pour Sharon, de continuer à refuser de négocier avec elle. Washington ferait pression pour la reprise de la négociation : une telle pression n'étant écartée que tant qu'Arafat restera à sa place…
La presse israélienne, dans la situation d'Ariel Sharon, sur le plan personnel et sur le plan de la politique intérieure, s'acharne curieusement sur son chef du gouvernement. Dans le journal très populaire, Yediot Aharonot, le grand journaliste, Igal Serana, considère, selon le titre de son véritable portrait de Sharon : «Celui qui bloque est celui qui a la clef». Allant jusqu'à affirmer que c'est la force de l'histoire, car les choses que l'on dit, sans cesse pendant des années «avaient été prédites avant d'être oubliées». Le nom d'Ariel Sharon, revient souvent au centre de l'histoire du pays, depuis qu'il a surgi dans les années 50, selon Igal Serena, comme «un jeune et beau commandant, un paysan armé, retors à la grande gueule».
C'est un peu la base de l'analyse de l'expert militaire du grand quotidien Haaretz, Zeev Shiff, titrée «Arafat au pouvoir arrange bien Sharon». Contrairement à l'opinion répandue, -selon laquelle Sharon veut le limogeage d'Arafat, sinon son élimination -, il semble qu'il ait plutôt intérêt «au maintien au pouvoir d'Arafat et la poursuite de son action dans les territoires». Quand Sharon proclame qu'Arafat n'a pas d'«assurance-vie», il le fait pour inviter à une pression internationale «afin qu'il ne soit pas touché».
Avec l'aide de cette pression, il veut neutraliser celle de la droite extrémiste israélienne, qui exige une action contre Arafat. Sans que Sharon ait besoin d'expliquer que la poursuite de sa présence constitue, pour lui, «un objectif stratégique de plus large portée». De leur côté, les Américains, tout en demandant à Sharon d'éviter Arafat, affirment qu'il ne constitue plus d'un partenaire pour la négociation de la paix. Car, il n'a pas su «démanteler les infrastructures du terrorisme», ni, d'ailleurs accepter de transférer au Premier ministre palestinien la responsabilité des services de sécurité. Les Américains vont jusqu'à considérer que Arafat les a trompés à plusieurs reprises et «promu des liens terroristes avec le Hizbollah et l'Iran»…
Pour Sharon, cette position serait un succès, d'autant qu'il n'est pas intéressé à mener des négociations avec les Palestiniens. Il repousse même les propositions modérées, présentées par les Britanniques et les Palestiniens. Alors, rappelle Zeev Shiff «même si elles sont destinées à porter atteinte aux infrastructures terroristes par le biais de contacts avec Arafat. Même lorsqu'il s'agit d'un plan sécuritaire séduisant, mais qui nécessite des négociations»…
Car Sharon, rejettera toutes ces propositions, sous le prétexte qu'Arafat y serait impliqué…
C'est pourquoi Sharon brandira des mesures unilatérales, comme celles du désengagement de Gaza et du Nord de la Cisjordanie. Donc, si Arafat était éloigné du pouvoir par une nouvelle direction qui prendrait sa place, «toute la prétendue logique de la mesure unilatérale s'effondrerait.
Si une direction responsable de l'Autorité palestinienne émergeait, il ne serait plus possible, pour Sharon, de continuer à refuser de négocier avec elle». Il est donc clair, selon Sharon, qu'à l'arrivée d'une telle direction palestinienne, Washington ferait pression pour la reprise de la négociation : une telle pression n'étant écartée que tant qu'Arafat restera à sa place…
«On continuera à parler de la feuille de route, affirme Zeev Shiff, mais son application se limitera à des mesures unilatérales». C'est pourquoi, «la police d'assurance de Sharon contre les pressions, représente la survie politique d'Arafat. Alors pourquoi chercher à l'expulser ?»
Cette affirmation est facilement vérifiable, car de véritables négociations exigeraient de la part de Sharon , des «concessions douloureuses», bien au-delà de l'évacuation des seules quatre colonies de Cisjordanie. Il faudra parler de Jérusalem, des blocs de colonies et des autres déclarées illégales. D'autant que dans de telles négociations «les Palestiniens bénéficieront d'un plan de soutien international», estime Zeef Shiff, y compris de la part de Washington». C'est, donc, ce que Sharon veut éviter ou repousser le plus longtemps possible…
Selon une autre hypothèse, «le plan de désengagement, avec le soutien américain, pourrait bouleverser la direction palestinienne et amener la démission de Ahmed Qorei», Sharon espère qu'après le départ d'Abou Ala, arriverait au pouvoir une équipe capable de neutraliser l'influence d'Arafat. Le problème est, qu'au stade actuel, Arafat l'emporte sur Sharon, deux dirigeants qui ne voudraient –jamais-, arriver à la négociation « d'une solution de compromis » seule en mesure de mettre fin à un tel conflit.
Par Robert Assaraf


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