Les membres du Parti populaire espagnol à Gran Canaria ont récemment rencontré des représentants du Front Polisario. Lors de cette rencontre, ils ont réaffirmé leur soutien au mouvement séparatiste et exhorté le gouvernement espagnol à reconsidérer sa position favorable au Maroc. Carmelo Barrio, parlementaire, a souligné que le droit international et les résolutions des Nations Unies doivent être les principales références pour résoudre le conflit, faisant fi de la dernière résolution du Cobseil de sécurité. Il a critiqué l'adhésion continue de Madrid à la «proposition marocaine» et a demandé à Pedro Sánchez de clarifier les raisons du changement de position de l'Espagne sur le Sahara en 2022. Il a rappelé que le parlement a adopté deux propositions sur cette question : l'une appelle à une augmentation de l'aide aux camps de réfugiés et critique le soutien au plan d'autonomie marocain, tandis que l'autre soutient l'organisation d'un référendum d'autodétermination. De son côté, Carmelo Ramírez, conseiller à la solidarité du Conseil de Gran Canaria, a expliqué que la réunion avait été initiée par le Parti populaire pour évaluer la situation sur le terrain et l'évolution politique au Sahara occidental. Il a nié que la dernière décision du Conseil de sécurité ait accordé la souveraineté au Maroc sur la région. Dans ce contexte, le représentant du Front Polisario aux îles Canaries a affirmé que le conflit n'aurait pas eu lieu si l'Espagne avait réussi à mener à bien le processus de décolonisation. Il a déclaré que la situation actuelle a conduit, selon ses mots, à la dispersion des Sahraouis entre les camps de réfugiés en Algérie et les zones sous contrôle marocain.