À Marrakech, une exposition inédite sur les origines de la vie, organisée par les universités Cadi Ayyad et Poitiers, dont OTED est partenaire, plonge le public dans quatre milliards d'années d'histoire du vivant. Fossiles, roches, hologrammes et expériences interactives replacent l'Afrique au cœur du récit scientifique, de novembre 2025 à février 2026. Suivez-nous sur WhatsApp Suivez-nous sur Telegram A partir du 28 novembre, l'Université Cadi Ayyad se transforme en véritable machine à remonter le temps. Finies les expositions où l'on déambule poliment entre deux vitrines poussiéreuses. Ici, la vie s'offre en grand, en mouvement, en récit. L'Afrique reprend sa place au cœur de l'histoire du vivant et s'impose comme la scène originelle d'une aventure vieille de quatre milliards d'années. Cette exposition événement, première du genre sur le continent, déploie le grand récit des origines sans complexe et sans filtre, en faisant dialoguer roches, fossiles, technologies immersives et savoirs scientifiques. Dans une ville carrefour des cultures et des idées, l'installation déroule un voyage sensoriel qui fuse du sous-sol à l'infiniment petit. Marrakech devient le décor d'une odyssée où la géologie raconte, où les pierres murmurent et où les images holographiques réinventent le passé. L'Afrique n'y apparaît pas comme un simple décor exotique, mais comme une archive vivante, une mémoire minérale et terrestre de la formation de la biosphère. Là où l'Europe a théorisé, le Maroc expose, montre, matérialise. L'expérience s'appuie sur une scénographie « muséale + » qui capte l'attention dès l'entrée. Eclairages LED directionnels, douze vitrines lumineuses, une frise chronologique géante et un jardin scénographique composent un terrain de jeu scientifique où l'on observe, compare et manipule. Les quatorze îlots explicatifs et les onze expériences interactives permettent de toucher du doigt les grandes questions : comment la vie a-t-elle émergé, comment s'organisent ses molécules fondatrices, que racontent les roches les plus anciennes, et jusqu'où peut-on imaginer la présence de vies ailleurs dans l'Univers ? L'exposition épouse un ton accessible sans jamais sacrifier la rigueur, offrant à chacun la possibilité de comprendre ce que fut la lente montée en complexité du vivant, de la chimie prébiotique aux premiers hominidés. Un fil rouge irrigue l'ensemble : replacer l'Afrique au centre des origines. Les découvertes du continent, les formations géologiques du Maroc, les traces fossiles qui jalonnent son territoire deviennent les pièces maîtresses d'un récit assumé. Car c'est bien ici que les archives les plus anciennes se lisent, que les stromatolites affleurent encore et que la mémoire de la Terre reste intacte. L'exposition transforme ces savoirs parfois techniques en un récit fluide, presque romanesque, où la science retrouve sa dimension épique. Les familles, les élèves, les étudiants et les jeunes chercheurs accèdent à un espace où la science se pratique, se questionne et se raconte avec passion. Le dispositif attire aussi les créateurs de contenus, les médias et les communautés technophiles, séduits par les hologrammes, les projections 4K et les manipulations filmables. L'exposition s'achève sur une promesse simple et puissante : comprendre d'où vient la vie, voir comment elle prend forme, et repartir avec l'envie furieuse d'en savoir davantage. Ce n'est pas seulement une visite, mais une initiation. Une invitation à regarder la Terre autrement, à mesurer ce que nous devons à ces premières molécules carbonées qui ont un jour décidé de s'assembler. Une invitation, aussi, à reconnaître l'Afrique pour ce qu'elle est : le berceau profond, silencieux et spectaculaire de notre propre histoire.