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Tidiane Seck ou la passion du désert
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 22 - 09 - 2003

Cheikh Tidiane Seck est considéré comme l'un des maïtres incontestés de la musique multiethnique dans le monde. Celui a joué avec les grands noms du jazz est un passionné du désert. Il explique les raisons de sa participation au festival de Rissani-Merzouga.
ALM : Quel est la raison de votre attachement au désert?
Cheikh Tidiane Seck : Je suis Malien. Le nord du Mali est une très vaste étendue du désert. Je ne peux qu'être sensible à tout événement capable de promouvoir les cultures du désert, et d'attirer l'attention sur les dangers qui le menacent. Le désert a une âme. Celle des gens qui y vivent. Ces derniers ont besoin de consommer des expressions artistiques et de les développer, à l'instar des régions fertiles du globe. Donc, chaque fois que j'en ai l'accasion, j'essaie de m'exprimer sur les formes musicales du désert, mais aussi de défendre ceux qui le peuplent. Le désert est beau, et il faut battre en brèche l'idée qui en fait un espace de laissés-pour-compte.
Vous parlez souvent de vie dans le désert...
Bien sur! L'idée me tient particulièrement à cœur. Le désert est un espace viable où l'être humain peut s'accomplir. Je me bats ainsi contre ceux qui parlent d'absence de vie dans le désert. Il y a de la vie dans le désert! Mais une personne habituée au trop-plein d'éléments et aux bruits des villes ne peut se la représenter. Je dirais meme plus: elle ne peut pas la voir. D'ailleurs, ne peut pas vivre qui veut dans le désert. Il faut etre fort et patient pour vivre dans le désert. Par le truchement de ce festival, les artistes présents attestent leur passion pour le désert, mais militent également pour qu'on s'y intéresse. Le désert est tel qu'il est. Il faut le contenir, mais non pas penser à le transformer. S'il a besoin d'etre irigué, c'est de notre amour.
Vous enseignez à New York, Paris. Vous composez et jouez. Comment réussissez-vous à garder intact votre amour du désert en dépit de vos nombreuses occupations ?
Du temps où j'étais enseignant de peinture à Bamako, je portais déjà en moi l'amour du désert. Et puis, j'ai mené toujours deux ou trois vies différentes. Je composais des chansons pour Mory Kante et Salif Keita, tout en jouant dans les hôtels. L'idée de spécialisation, si chère à notre époque, ne veut pas dire grand chose pour moi.
Chaque personne est animée, habitée par un certain nombre de préoccupations. Lorsqu'il en rencontre une sur son chemin, il ne peut pas s'en détourner. Ma vie est une suite de rencontres qui sommeillaient en moi. Je me nourris constamment des rencontres avec les autres. Je les conjugue afin de toucher ce langage qui nous parle à tous, qui est réellement universel : la musique.
Vous n'avez pas joué seulement des musiques du désert, mais interprété des morceaux qui vous ont rendus célèbres dans le monde?
Je peux ne pas jouer seulement des musiques du désert. Car, ce serait occulter une grande partie de ma formation et des rencontres que j'ai faites. Non! De même que le désert inspire d'autres musiques, il ne devrait pas se fermer sur lui-meme. Ce soir, j'ai joué de la musique, en essayant de capter la spontanéité des uns et des autres.
De la musique, avec des moments d'improvisation ordonnée. Le public a répondu, a été réceptif, et c'est ce qui compte le plus à mes yeux.


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