Un trafic portuaire en hausse, un chiffre d'affaires en nette amélioration, des projets qui commencent à donner leurs premiers signes de réussite. Ainsi a résumé Mustapha Barroug, D.G de l'ODEP l'année 2001 lors du dernier conseil d'administration de l'office. Bilan plus que satisfaisant. Toute l'intervention de Mustapha Barroug, directeur général de l'ODEP (Office d'Exploitation des Ports) s'articulait autour de ce constat afférent à l'année écoulée. Marquée essentiellement par un trafic de 57,5 millions de tonnes, l'ODEP a réalisé en 2001 un chiffre d'affaires de 1,944 milliard de DH, en hausse de 9,2%, et dégagé un résultat d'exploitation de près de 315 millions de DH. Il a vu son activité en augmentation de 7,7 % par rapport à l'année 2000. A l'origine de cette hausse, un accroissement du trafic à l'import de 10,3 % passant de 29,5 millions de tonnes en l'an 2000 à 32,5 millions de tonnes l'année suivante. Les exportations se sont inscrites à leur tour dans un trend haussier mais dans une moindre mesure. Ainsi, au titre de la même période, elles ont réalisé une augmentation de 4,5 % passant en valeur absolue de 23,9 millions de tonnes à 25 millions de tonnes. Dans ce lot, les Phosphates constituent le principal produit exporté dont le trafic a connu une augmentation de l'ordre de 3,5 % contre 16,2 % pour les hydrocarbures et 6,2 % pour les conteneurs. Par lieu de traitement, le port de Casablanca se distingue considérablement par l'importance du volume qu'il a traité durant l'année 2001. 35 % du trafic global, soit plus de 20 millions de tonnes. Les ports de Mohammedia, Jorf Lasfar, Safi, Laayoune et Tanger le talonnent dans le classement avec des volumes respectifs de 11,1 MT, 9,9MT, 5MT, 3MT et 3MT. Selon une information communiquée par l'ODEP, en termes de capacité, le port casablancais arrivera à saturation aux horizons 2015. Ce constat explique en grande partie de lancement de nombreux travaux d'extension dans différents ports et le déploiement de nouveaux ports en vue de faire évoluer ses capacités portuaires. Cet objectif n'est pas sans exiger la mise en place de fonds dédiés à l'investissement. A ce niveau, au titre de l'année 2001, les investissements de l'ODEP ont atteint 1,22 million de DH. Les engagements réels quant à eux ont été de 844 millions de DH. Ils portent essentiellement sur l'acquisition d'équipement pour un montant de 217 millions de DH, les infrastructures à hauteur de 554,6 millions de DH et les études de l'ordre de 9,3 millions de DH. Les chiffres annoncés par l'ODEP ont en outre concerné le chapitre relatif aux économies réalisées sur les charges courantes. En effet, la politique de lutte contre le gaspillage et dépenses ostentatoires, considérée comme le premier jalon de la restructuration engagée par l'ODEP et dont le pas décisif demeure sa transformation en société anonyme commence déjà a donné ses premiers signes de réussite. Certes, le projet trébuche vu des contraintes politiques et techniques auxquelles il se heurte, mais les premiers signes de réussites ne peuvent qu'encourager d'aller de l'avant.
