Bourita représente le Roi au 34e Sommet arabe et au Sommet économique et de développement    Risques biologiques : simulation d'envergure à l'Hôpital militaire d'Instruction Mohammed V à Rabat    Israël, mon amour !    Le Hamas appelle à faire pression sur Israël, 88 morts à Gaza selon les secours    Ecologie : Signature d'une convention pour favoriser l'inclusion des malvoyants    Lutte contre le harcèlement en milieu scolaire : l'ICESCO partage sa bande dessinée « Montre-moi ton sourire »    TPME : l'Etat au chevet d'un écosystème en difficulté    Selon une enquête accablante de "Libération", le régime algérien exerce un chantage diplomatique massif autour de Boualem Sansal et exige la tête de Xavier Driencourt    Donald Trump, une moisson à 3 200 milliards de dollars au Moyen-Orient    Sacre historique : Comment la RS Berkane a marché sur la Botola ?    Le FC Barcelone envisage un match amical au Maroc cet été, en marge de sa tournée asiatique    Abdellatif Hammouchi : L'homme d'exception, un homme tout court    Célébration à Casablanca du 69ème anniversaire de de la DGSN    Fiware Global Summit : Rabat à l'avant-garde des territoires intelligents    Le Mouvement réformateur secoue la Belgique avec une proposition sur le Sahara marocain    Comediablanca 2025 avance ses dates    Motion de censure : L'USFP fait marche arrière    Aix-les-Bains : La fontaine Mohammed V restaurée gracieusement par la communauté marocaine    Une délégation espagnole s'informe de la dynamique de développement à Dakhla-Oued Eddahab    Coopération. Un nouveau départ pour Accra et Abu Dhabi    La HACA rejette les plaintes de partis politiques au sujet de la capsule « Mondial 2030 »    France : la députée franco-marocaine Hanane Mansouri visée par des menaces algériennes    RDC : Un Casque bleu marocain mort et 4 autres membres de la MONUSCO blessés    African Lion au Maroc : 2 soldats israéliens participants blessés dans un accident    Banques marocaines : Fitch Ratings anticipe une croissance soutenue en 2025 et 2026    L'ONMT fait de Agadir-Taghazout l'épicentre du tourisme franco-marocain    CAN U20 : L'Académie Mohammed VI, moteur des succès des sélections nationales    CAN U20 : Mohamed Ouahbi savoure la qualification en finale et vise le sacre    CAN U20 : Mohamed El Ouahbi, entre grande satisfaction, frustration et ambition intacte    Mondial 2026 : Réadmis par la FIFA, le Congo rejoint le groupe du Maroc pour les éliminatoires    Mohamed Ihattaren prépare son départ du RKC Waalwijk    Maroc : La Couverture Santé Universelle, socle d'un Etat social moderne porté par une vision stratégique royale    « Village Auto CAC » Raise your standards Du 15 mai au 30 juin 2025    Etablissements et entreprises publics : nouvelles règles de jeu pour renforcer la gouvernance    Le Niger suspend l'exportation de bétail vers l'Algérie    Moroccan blue helmet dies in DR Congo UN vehicle crash    Chefchaouen : Woman gives birth on the sidewalk of a closed health center    Chefchaouen : Une femme accouche devant un centre de santé fermé    La Bourse de Casablanca ouvre dans le vert    Après l'Egypte, l'ASMEX lance une mission économique en Angola    Comediablanca reporté aux 29 et 30 mai pour s'adapter au match du Wydad    Festival Abidjan Ciné Scratch : Industries culturelles créatives, entre défis et opportunités    Rabat accueille la première grande école dédiée à la musique et à la danse    La Fondation Hassan II accueille l'univers artistique de Yasmina Alaoui    Le FC Barcelone sacré champion de la Liga pour la 28e fois après une victoire décisive contre l'Espanyol    Les prévisions du vendredi 16 mai    La princesse Lalla Hasnaa préside le premier conseil de la fondation du théâtre royal de Rabat    De Tanger à Pékin : le livre Ainsi j'ai connu la Chine révèle la profondeur des liens historiques entre le Maroc et la Chine    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Point de vue : L'ostentation indécente…
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 15 - 01 - 2018

De tout temps j'ai toujours trouvé l'ostentation, cet étalage des signes extérieurs de richesse, profondément détestable, quel que soit le pays.
Avouons que dans notre pays nous sommes gâtés en la matière. Or en cet hiver où tant des nôtres souffrent du froid, de la neige, du manque d'eau potable... avouons que ces comportements sont encore plus insupportables et méprisables. Il ne s'agit absolument pas de reprocher à quiconque de vivre dans l'aisance, voire dans la richesse -à des degrés divers nous aspirons tous à un niveau de vie agréable et digne- mais l'opulence dans laquelle se vautrent certains est purement indécente. Il n'est pas dans l'esprit de cette tribune d'aller dans le sens populiste de la «haine du riche», tout aussi nuisible que l'est le «mépris du pauvre»... mais de dénoncer le manque de pudeur, de cœur, de respect qui marquent le comportement de certains Marocain(e)s.
Le terme «bourgeois» a d'ailleurs été suffisamment galvaudé pour ne plus désigner vraiment une partie aisée de notre population. Dans son sens noble la bourgeoisie, celle qui s'est forgée au fil du temps, par son labeur, est une locomotive et se remarque par sa pudeur dans sa façon de vivre, celle-ci est arrivée à une situation matérielle confortable grâce à son travail ou à un héritage qu'elle a su faire fructifier de façon honnête et intelligente.
Non ce n'est pas de ces Marocains-là qu'il s'agit ici mais bel et bien de ceux que j'appellerais les bling-bling, ceux dont toute la raison d'être se résume à «paraitre» et à écraser de leur mépris tout ce qui est «moins nanti» qu'eux. Ils sont minoritaires me direz-vous, certes, mais leur visibilité est aussi écrasante que leur vanité. Et cela est tout particulièrement vrai à Casablanca, où les nouveaux riches, sans éducation, sans civisme, sans culture, font un mal fou. Leur comportement provoquant et provocateur, leurs incivilités répétées, leur mépris pour tout ce qui n'est pas eux, créent dans la classe populaire –et notamment dans la jeunesse- des sentiments qui vont de la rancœur à la rancune et contribuent précisément à alimenter cette «haine du riche» perceptible et néfaste.
Des exemples ? En voici parmi les plus courants et tous vérifiables : c'est ce «gamin» au volant d'un somptueux 4×4 qui démarre ventre à terre pour ne pas donner ses 3 dirhams au gardien de stationnement, c'est ce consommateur dans un café huppé qui interpelle le jeune serveur en le considérant comme un «sous homme», c'est cette conductrice d'une limousine qui ne ralentit pas devant une flaque d'eau transformant tout piéton alentour en serpillière, c'est encore celui qui -à la bouche un énorme cigare- a donné avec condescendance 5 dirhams au jeune cireur qui vient de s'échiner sur ses chaussures... Anecdotes direz-vous? Détails penserez-vous ? Eh bien non car ces comportements odieux ne sont que la partie visible de l'iceberg de la mentalité de ces parvenus, qui causent de profonds dégâts au tissu social de notre pays et ne font qu'alimenter le fossé qui sépare certains Marocains d'autres Marocains. Le respect, la dignité, la justice sociale sont des valeurs à appliquer en tous temps mais en cette période hivernale où tant des nôtres -dans les régions enclavées où dans les rues des villes- vivent au vu et au su de tous dans des conditions aussi précaires, la compassion, la solidarité, la main tendue, le partage doivent être les vertus cardinales de chacun(e).
C'est à ceux qui le pourraient et qui ne font rien qu'il faut en vouloir, ceux qui, dénués de tout sentiment d'amour de la patrie, ne contribuent à la richesse du pays ni financièrement, ni intellectuellement, ni culturellement, mais contribuent à accentuer le sentiment d'exclusion des plus fragiles d'entre nous. Par contre soyons fiers de toutes celles et de tous ceux qui en ces mois de souffrances pour les plus vulnérables, mettent la «main à la poche» et mieux «mettent les mains» dans la neige, dans la glaise, dans le froid pour contribuer à rapiécer notre maillage social bien fragile.
Bien évidemment cela ne peut remplacer une politique sur le long terme-alors que le gouvernement en est toujours à une politique du «coup par coup»- mais cela permet de croire encore en la valeur du Marocain et d'espérer en notre humanité.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.