Le Royaume s'est doté d'une feuille de route ambitieuse en la matière L'enseignement et l'emploi sont aujourd'hui les principaux challenges pour le Maroc et surtout ses jeunes. Dans les stratégies nationales pour les prochaines années, la formation est appelée à jouer un rôle plus important pour relever les défis posés. Le Royaume vient dans ce sens de se doter d'une véritable feuille de route en la matière. Sa Majesté le Roi Mohammed VI avait présidé en avril 2019 au Palais Royal à Rabat une séance de présentation de la feuille de route relative au développement de la formation professionnelle et à la création des «Cités des métiers et des compétences» (CMC) dans chaque région. Cette séance est venue parachever la série de réunions précédentes, présidées par Sa Majesté le Roi, consacrées à la promotion du secteur de la formation professionnelle. Moins d'une année après, les premiers projets ont été lancés. Ainsi, le Souverain avait présidé en février 2020 à Agadir la cérémonie de signature de la convention relative au financement des CMC avant de procéder au lancement des travaux de construction de la Cité de la région de Souss-Massa. Il faut préciser qu'à l'occasion du lancement officiel de l'année pédagogique 2019-2020, l'Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT) avait dévoilé l'état d'avancement du programme des CMC, colonne vertébrale de la nouvelle feuille de route pour le développement du secteur de la formation professionnelle. Ce programme vise à inaugurer une nouvelle génération d'établissements de formation professionnelle, favorisant l'employabilité des jeunes, la compétitivité des entreprises et la création de valeur localement d'une part, et catalysant la conduite du changement vers un dispositif national de formation professionnelle, homogène et plus performant, d'autre part. Il prévoit, à ce titre, la réalisation de 12 Cités des métiers et des compétences, une pour chacune des régions du Royaume, qui apporteront une capacité de 34.000 places pédagogiques, avec un taux d'hébergement de 16%, avait affirmé Loubna Tricha, directeur général de l'OFPPT, notant que huit antennes seront rattachées à ces cités, notamment les deux Instituts de formation dans les métiers de la santé de Rabat et Casablanca, les 5 pôles «agriculture» des régions de l'Oriental, Souss-Massa, Fès-Meknès, Beni Mellal-Khénifra et Rabat-Salé-Kénitra, en plus de l'Institut du tourisme en cours de construction à Dakhla. Mme Tricha a assuré que le concept des Cités des métiers et des compétences repose sur trois piliers fondamentaux, à savoir des espaces pédagogiques modernes, une ingénierie de formation actualisée, et un capital humain valorisé. Ces trois piliers sont portés par le socle de la nouvelle gouvernance en sociétés de gestion, permettant un rapprochement effectif entre l'opérateur de formation, l'entreprise et la région ; et conférant à la Cité des métiers et des compétences l'agilité et la souplesse de gestion nécessaires pour s'adapter dans la durée aux besoins d'un marché en perpétuelle évolution, a-t-elle dit. La DG de l'OFPPT n'a pas manqué, à cette occasion, de souligner que l'offre cible nationale sera ainsi caractérisée par une palette de 11 secteurs, offrant 449 filières de formation, dont 29% nouvellement créées et 24% actualisées. Ainsi, les 3 régions Souss-Massa, Lâayoune-Sakia El Hamra et l'Oriental verront ouvrir leurs cités à partir de la rentrée 2021, a-t-elle indiqué, notant que le régime de croisière sera atteint en 2022 avec le démarrage de 5 nouvelles cités au niveau de Rabat-Salé-Kénitra, Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Beni Mellal-Khenifra, Drâa-Tafilalet et Guelmim-Oued Noun. La rentrée 2023 sera marquée, quant à elle, par l'achèvement de la réalisation du programme, avec l'ouverture des cités de Casablanca-Settat, Fès-Meknès, Marrakech-Safi et Dakhla-Oued Dahab, a-t-elle conclu.