Marrakech accueille la 93e session de l'Assemblée générale d'INTERPOL    Réforme du Code de procédure pénale : le Ministère public redéfinit son rôle    Washington : levée des droits de douane sur certains produits agricoles brésiliens    Décès maternels : le ministère lance une plateforme nationale de surveillance    Lancement de la 1ère Foire du Livre en Espagnol de Rabat    Info en images. Le Maroc double sa production industrielle en dix ans    Gouvernance minière africaine : Signature d'un accord entre le Maroc et l'AMSG    Renforcement de la diplomatie parlementaire : Talbi Alami s'entretient avec son homologue du Kazakhstan    Achraf Hakimi donne de ses nouvelles : objectif CAN, coûte que coûte    Appel à l'élaboration d'une stratégie nationale pour l'intégration de l'IA dans l'enseignement    Maroc-Ethiopie : Signature d'un mémorandum d'accord en matière de lutte contre les crimes violents    "santa claus, le lutin et le bonhomme de neige" : Un spectacle féerique pour toute la famille au cœur du pôle nord !    Edito. Privé vs privé… l'enjeu d'une dichotomie    Classement CCPI 2026 pour le changement climatique : le Maroc grimpe au 6e rang mondial    Souveraineté hydrique : Va-t-on boire nos eaux usées ? [INTEGRAL]    Présidentielle. Les Bissau-guinéens ont voté    Sahara : Boualem Sansal, le bouc émissaire de la croisade vindicative de l'Algérie contre la France (Confessions)    Nigeria : 50 élèves enlevés d'une école catholique échappent à leurs ravisseurs    Sahara : le plan marocain, une voie vers une paix régionale, selon la FDD    UEFA Foundation for Children: Tibu Africa officiellement sélectionnée    Botola D2 / J9 : Le MCO coleader, le RBM lanterne rouge    CDM (f) Futsal / J2 : Les Lionnes face au pays hôte ce lundi    Coupe Arabe FIFA 25 / Barrages : les 3e et 4e adversaires du Maroc identifiés ce mercredi    MU : Mazraoui explique pourquoi Amorim lui accorde une confiance totale    Politiques anti-corruption: Benalilou appelle à privilégier une culture d'évaluation des impacts    Centres de diagnostic d'Akdital : un projet arrêté, une réflexion nationale qui s'impose    Programme VIA 2025: de jeunes ambassadeurs de la sécurité routière à l'honneur    Younes Sekkouri : "Nous voulons plus d'apprentissage dans les entreprises"    Offshoring : Une nouvelle circulaire pour booster la création d'emplois    Prévisions météorologiques pour lundi 24 novembre 2025    Youssef En-Nesyri signe une belle performance avec Fenerbahçe contre Rizespor (5-2)    Cours des devises du lundi 24 novembre 2025    Archéologie : L'arganier, un savoir-faire né dans la région d'Essaouira depuis plus de 150 000 ans    Washington Post rouvre le dossier : un journaliste français condamné pour terrorisme en Algérie après avoir enquêté sur la mort suspecte d'un footballeur camerounais — le régime algérien au cœur des accusations    Doha : le Maroc doublement primé lors de l'événement Fashion Trust Arabia    Rabat : création du Forum Marocain des Sciences de l'Education    Moroccan Press Publishers Federation demands inquiry after El Mahdaoui's revelations    Le voyageur Souverain!    Riyad: Le G77 et la Chine résolument engagés pour une transformation décisive vers le développement durable    Bensaid mise sur la numérisation et l'IA pour réduire la fracture culturelle dans le monde rural    ONU: Le Maroc clôt avec succès sa présidence de la Conférence sur l'établissement d'une zone exempte d'armes de destruction massive au Moyen-Orient    Accouchement d'une femme à bord d'un tramway : aucun passage de l'intéressée par l'hôpital Moulay Abdallah à Salé « n'a été constaté »    Brésil : l'ex-président Jair Bolsonaro placé en détention provisoire    Pour la première fois : la question kabyle s'invite au Parlement britannique    90% des jeunes de la région Casablanca-Settat considèrent la culture comme un levier clé de développement    Diaspo #416 : Mustapha Esadik dédie un livre à l'Afrique vue par le football    GenZ212 : Le rappeur Hamza Raid condamné à un mois de prison avec sursis    Mr. ID dévoile ASKI, une immersion artistique au cœur des musiques du Sud marocain    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Patrimoine immatériel : La tutelle complète son inventaire
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 21 - 06 - 2021

Elle lance une quarantaine d'études anthropologiques
Le Patrimoine culturel immatériel national (PCI) se caractérise par une richesse et une diversité particulières. Il comprend plusieurs traditions ou expressions vivantes héritées de nos ancêtres comme les traditions orales, les arts du spectacle, les pratiques sociales, rituels, les événements festifs ou le savoir-faire nécessaires à l'artisanat traditionnel. En effet, certaines de ces pratiques sont menacées de disparition, ainsi leur protection devient un enjeu nécessaire, d'où la nécessité de sa préservation. C'est dans ce sens que le ministère de la culture, de la jeunesse et des sports a annoncé le lancement d'une quarantaine d'études anthropologiques pour compléter son inventaire du patrimoine immatériel. Il s'agit d'un premier groupe d'éléments publié dans une infographie intitulée «Le patrimoine culturel immatériel, comment ça marche?». En effet, ce document qui fournit de précieuses informations sur la mise en œuvre de la Convention de l'Unesco pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel et la feuille de route du ministère de la culture, donne à voir une lecture sur les éléments en cours d'étude patrimoniale au niveau de chaque région du Royaume. Les détails !
L'artisanat et les savoir-faire traditionnels à l'étude
Selon le document, les éléments concernés au niveau de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima sont le savoir-faire lié à la poterie féminine du Rif, la musique Jahjouka et le savoir-faire lié à la jellaba d'Ouezzane. Concernant la région Fès-Meknès, ces études portent, selon la même source, sur le brocard traditionnel de Fès, le savoir-faire de la céramique bleue de Fès et sur la chasse au slougui. La région de Rabat-Salé-Kenitra est représentée avec Tarab El Ala, le Moussem de procession des cierges de Salé et le festival international «Maroc des contes». Ainsi au niveau de la région de Casablanca-Settat, le savoir-faire lié à la construction des Tazota, à la Kharqa Saissiya et à la fête de la Mimouna sont les principaux éléments en cours d'étude. Dans la région de l'Oriental le focus est placé sur la sparterie, les savoir-faire artisanaux associés aux traditions vestimentaires masculines (Selham/burnous de Figuig) et les chants et danses de la région (Reggada et Laalaoui). Pour la région de Marrakech-Safi, les connaissances liées à la construction des barques d'Essaouira, le savoir-faire lié à la poterie de Safi, outre le Talbbat, art de confection de tapis de prière et terbouch de Marrakech, sont les principaux éléments étudiés.
Aussi, dans la région de Souss-Massa, l'intérêt est porté sur le Ihyadn (Oulad Sidi Hmad Ou Moussa), la musique et chants de Rways, l'espace apicole collectif d'inzerki et la revitalisation des chants féminins de Taroudant. Le chant de Boughanim, le langage sifflé dans le Haut-Atlas et le savoir-faire lié à la Djellaba de Bzou sont les principaux éléments à l'étude dans la région de Béni Mellal-Khénifra, tandis que dans la région de Lâayoune-Sakia El Hamra, les études anthropologiques portent sur le savoir-faire et les connaissances liés aux bijoux en argent du Sahara, ainsi que les rites et connaissances liés à la tente traditionnelle (kheima) du Sahara, sans oublier le travail du cuir.
La gastronomie, la couture et les arts décoratifs
Le ministère de la culture mène également des études sur la gastronomie et les pratiques culinaires traditionnelles marocaines, les savoirs artisanaux liés à la couture traditionnelle du caftan ainsi que les savoirs et savoir-faire liés aux arts décoratifs comme le plâtre et le bois. Il faut noter qu'a ce jour, le Maroc compte 10 éléments inscrits au patrimoine culturel immatériel de l'Unesco, dont neuf sur la liste représentative et un sur la liste de la sauvegarde urgente. Il s'agit des «Savoirs, savoir-faire et pratiques liés à la production et à la consommation du couscous», «Le Gnaoua», «Le Taskiwin, danse martiale du Haut-Atlas occidental», «La fauconnerie, un patrimoine humain vivant», «L'argan, pratiques et savoir-faire liés à l'arganier», «La diète méditerranéenne», «Le festival des cerises de Sefrou», «L'espace culturel de la place Jemaa El Fna», «Le Moussem de Tan-Tan» et «Les connaissances, savoir-faire, traditions et pratiques associés au palmier dattier».
Des actions pour le rayonnement du PCI
Selon le ministère, la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel est l'affaire de tous, communautés, individus et groupes. «Ces derniers peuvent communiquer activement autour du sujet du patrimoine culturel immatériel et jouer le rôle de médiateur culturel auprès de la population, des autorités locales et de la société civile», lit-on dans le document. A cet effet, le département propose plusieurs pistes pour les encourager au rayonnement du PCI. Au volet institutionnel, le ministère propose de mettre à disposition de la documentation ainsi que ses plateformes de communication. «Il est également question de l'identification des trésors humains vivants dans les inventaires du ministère en vue de les honorer, de documenter l'élément à sauvegarder et sensibiliser pour une meilleure application des textes en vigueur, et si nécessaire agir par voie réglementaire ou conventionnelle», relève-t-on. Le ministère propose également d'accompagner la constitution du dossier complet (étude scientifique, consentement des communautés, capsules vidéo et formulaire de candidature) pour l'inscription à la liste du patrimoine culturel immatériel et, après évaluation, introduire cette demande auprès de l'Unesco.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.