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Assaraf : «Ariel Sharon agissait unilatéralement»
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 10 - 01 - 2006

Robert Assaraf, président du Centre de Recherche sur les Juifs du Maroc, évalue la situation actuelle en Israël. Selon lui, Ehud Olmert serait le successeur tout indiqué d'Ariel Sharon.
ALM : Quel bilan peut-on dresser du mandat de Premier ministre d'Ariel Sharon ?
Robert Assaraf : il y a eu l'événement phare qu'aura été le désengagement de Gaza et l'évacuation des huit colonies qui y étaient installées. Actuellement, il n'y a plus un seul israélien à Gaza. Pour cela, il était évident que Sharon a agi comme un chef de gouvernement qui a pris ses responsabilités et qui est allé jusqu'au bout. Même si cela s'est fait de manière unilatérale.
Suite au désengagement de Gaza, Sharon est maintenant l'ennemi absolu des juifs orthodoxes qui le considèrent comme un traître. Alors que les juifs, dans toutes les synagogues du monde, prient pour le rétablissement de Sharon, les juifs orthodoxes se réunissent pour le maudire.
La paix sera-t-elle menacée après la disparition ou l'inactivité d'Ariel Sharon ?
On ne sait pas quel était le programme de Sharon après le désengagement de Gaza. Concernant la feuille de route, qui doit obliger le gouvernement israélien à négocier avec l'Autorité palestinienne, à aucun moment Sharon n'avait parlé de négociations. Il a, en effet, toujours parlé de décision unilatérale. Par ailleurs, Ariel Sharon a toujours accepté la possibilité de création d'un Etat palestinien. En créant le parti Kadima, Sharon est sorti de toute influence de la Gauche pour se placer au Centre modéré.
Le fait qu'Ariel Sharon ait décidé tout seul du retrait de Gaza ne va-t-il pas fragiliser le processus de paix ?
Non, je ne le crois pas. D'après des extrapolations de ce que j'ai lu, c'est Ehud Olmert qui était à l'origine de cette idée de désengagement que Sharon a appliquée unilatéralement. Sharon a en fait mis exécuté cette action comme un militaire qui impose une tactique. Olmert est le dépositaire du lègs de la politique d'Ariel Sharon. Il en sait plus que nous sur l'avenir de la région. Cet homme de droite, qui a été le maire de Jérusalem pendant huit ans et qui évolue, depuis deux ans, dans le gouvernement, semble être passé vers la tendance modérée.
Il serait prêt à faire quelque chose en Cisjordanie. Il est également favorable à rendre un territoire conséquent aux Palestiniens pour qu'ils aient la possibilité d'y créer leur Etat. Olmert est en fait pour la création d'un Etat palestinien, dans le cadre des négociations. Il est également pour la réalisation de la feuille de route, y compris en ce qui concerne la solution pour Jérusalem, dont il connaît parfaitement la réalité. Par ailleurs, Olmert n'aura certainement pas les moyens dont disposait Sharon de refuser les propositions américaines et de lutter contre l'influence des Européens. Il sera donc beaucoup plus facile de l'influencer qu'il en était avec Sharon.
Selon vous, Ehud Olmert constituerait donc la relève après Ariel Sharon ?
Personnellement, c'est ma conviction. Je connais Olmert. C'est un avocat, mais c'est un homme politique avant tout. Il a derrière lui une carrière de 40 ans en politique. Il a par ailleurs toujours été député. Olmert pourra parfaitement expliquer le programme que lui a laissé Sharon. Avec lui, on a une chance pour l'exécution de la feuille de route, puisque le président américain est pour sa concrétisation, ainsi que les Européens. De plus Olmert n'aura pas les moyens de reculer. A mon avis, nous allons vers une situation qui serait beaucoup plus facile. A condition que l'Autorité palestinienne sorte de cette situation anarchique dans laquelle elle se trouve actuellement. Mais pour cela, il faut aider Mahmoud Abbas qui est tout aussi faible que le sera Olmert dans ses capacités de décision. Il faut qu'il soit en mesure de s'asseoir pour négocier la fin du conflit.
Comment voyez-vous la scène politique israélienne ?
D'abord, il faut savoir que le Premier ministre n'est pas élu personnellement. Il est en fait le représentant d'une majorité parlementaire. Aujourd'hui, c'est une majorité modérée qui veut un accord avec les Palestiniens. Et qui est également pour la création d'un Etat palestinien. Avec, de l'autre côté, la pression des Américains et des Européens. On est en fait dans une situation tout à fait différente qu'avec Ariel Sharon, qui était l'homme des décisions unilatérales. Olmert sera obligé de s'associer avec ceux qui veulent la paix.


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