Le Polisario lâche du lest sur ses revendications phares    France : Le nouveau chef des armées reçoit l'inspecteur général des FAR    Kenyan Senate delegation explores cooperation in Dakhla visit    «Le Maroc traverse une phase de transformation économique d'une ampleur remarquable» affirme l'ambassadeur d'Italie à Rabat dans sa première prise de parole    Le Polisario révèle «son terrorisme transnational» à travers ses liens avérés avec «l'axe iranien» selon une analyse du site américain Townhall    Le Maroc et les Etats-Unis valident le cycle pluriannuel EOD 3+ pour doter les FAR d'une capacité interne contre les mines    Al Mada et CNGR concluent un financement vert syndiqué international pour leur première usine africaine de matériaux pour batteries    Royal Air Maroc ouvre le 18 septembre une liaison Casablanca–Sal (Cap-Vert) avec des Embraer E190    China National Machinery obtient le marché d'extension du complexe minier de Benguérir et élargit ses capacités en Afrique du Nord    Attijariwafa bank : Rachid Kettani prend le relais    Samsung brille à l'IFA 2025 avec une vague d'innovations    CDC: Le choléra demeure la principale menace de santé publique en Afrique    Médias / BFM-RMC Sport : « La Fifa veut faire du Maroc le hub africain du football mondial »    Blessé, Dembélé sera absent 6 semaines    Le temps qu'il fera ce dimanche 7 septembre 2025    Les températures attendues ce dimanche 7 septembre    Six suspects déférés à Casablanca pour recel de téléphones issus d'un braquage en France    Francia: El nuevo jefe de las fuerzas armadas recibe al inspector general de las FAR    Festival de Venise: Le film Calle Malaga de Maryam Touzani remporte le Prix du public    Des œuvres marocaines obtiennent les subventions du Fonds arabe pour les arts et la culture 2025    Publicité en ligne : L'UE inflige une amende de 2,95 milliards d'euros à Google    Accord Mercosur-UE : le Brésil presse l'Europe d'avancer malgré la fronde française    Semi-conducteurs : Trump menace de tarifs douaniers les compagnies qui ne délocalisent pas aux Etats-Unis    Dakhla-Oued Eddahab : Une délégation du Sénat kényan en mission pour renforcer la coopération avec le Maroc    La Lune de sang s'invite au Maroc : un rendez-vous céleste à ne pas manquer le 7 septembre 2025    Services de renseignements marocains ou le crime d'exceller    Coupe du Monde 2026 : Le Maroc, un Grand parmi l'élite du football international    Un nouveau prétendant en Liga courtise Hakim Ziyech    Ligues UEFA : le Maroc en force avec 46 joueurs engagés    Classement FIFA : Les Lions de l'Atlas à l'affût de la 11e place mondiale    Parlement 2025 : Une législature décisive pour les sans colliers [INTEGRAL]    L'Humeur : Le disque, ce cher microsillon...    (Qualifications au Mondial-2026) Walid Regragui : « Notre tactique a bien fonctionné, l'essentiel est la qualification »    La Mauritanie trace ses lignes rouges face aux dérives du polisario    Sahara marocain : Washington réaffirme son soutien au plan d'autonomie avant l'échéance d'octobre    Aéroport Al Hoceima: Hausse de 7% de passagers à fin août    La presse argentine parle d'une "nuit magique" après le match Maroc-Niger    Violence choquante à Saint-Denis en France : un policier français gifle un jeune d'origine arabe et lui crache au visage, provoquant une vague d'indignation    Laâyoune: Une conférence aborde la santé et l'innovation en Afrique    Trump renomme le département de la Défense en "ministère de la Guerre"    Coordination avec Interpol et la police marocaine : l'Indonésie expulse un Marocain recherché pour crimes violents et enlèvement d'enfants    Waly Dia : "Une Heure à Tuer", un spectacle coup de poing entre humour et conscience    Xi Jinping et Kim Jong Un réaffirment la solidité de l'alliance stratégique entre la Chine et la Corée du Nord    David Beckham fête ses 50 ans à Marrakech    The Jazz au Chellah festival relocates and becomes Jazz à Rabat    La montée et la chute de la Maurétanie, un royaume amazigh oublié    Le Maroc et l'Azerbaïdjan approfondissent leurs relations culturelles lors d'un entretien à Rabat en vue du 11e Salon international du livre de Bakou    Buraïda, capitale saoudienne des dattes, célèbre le patrimoine et la créativité lors d'un carnaval mondial    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Label marocanité : Petits meurtres entre amis
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 29 - 09 - 2006

La politique n'a jamais été un long fleuve tranquille. C'est la seule activité humaine où il est permis de flinguer ses propres amis. Avec le sourire, monsieur Lionel, lui, n'est pas le dernier des tontons flingueurs.
Lionel est parti un soir de désastre. Un dimanche sombre pour la gauche française. A travers Lionel, les socialistes vont assister, impuissants, à leur exclusion de la course démocratique des présidentielles au profit de Le Pen. C'était une défaite inédite, violente, expéditive. Presque honteuse. Le retrait de Lionel fut aussi une décision inattendue et fulgurante.
Diversement reçue et appréciée par les militants, elle fut pour les uns un acte chargé de dignité et de hauteur. Pour les autres, c'était une désertion d'un Général défait qui abandonne ses troupes engluées dans la déconfiture. Les socialistes se sont accommodés à ce départ impromptu. Ils ont depuis fait leur chemin sans avoir le sentiment d'être orphelins. Ils ont su se passer du poids d'une figure tutélaire. Ce qui leur a pas mal réussi. François Hollande n'a pas démérité en tant que patron. Brillant et talentueux, il a su, avec une détermination non dénuée de bonhomie, être un point d'équilibre et de rassemblement dans un parti où les désaccords tournent vite à la tragédie. Et si François peut se targuer d'avoir mené son camp vers plusieurs victoires, force est d'admettre qu'il ne s'est pas imposé comme l'évident et naturel leader de son parti pour la «mère des batailles».
Cette carence a favorisé le développement d'ambitions diverses. Le Parti socialiste en est devenu une arène de taureaux fougueux. Un bocal étroit hébergeant des squales peu commodes. Cette configuration semblait arranger Lionel. Elle lui offrait la possibilité d'être un recours. Il pouvait à un moment ou un autre débouler dans ce jeu de quilles pour s'imposer et surtout pour prendre une revanche sur sa défaite de 2002. C'était sans compter avec la variable Ségolène.
La politique n'a jamais été un long fleuve tranquille. C'est la seule activité humaine où il est permis de flinguer ses propres amis. Avec le sourire, monsieur Lionel, lui, n'est pas le dernier des tontons flingueurs. Retraité actif, il n'a jamais véritablement disparu du paysage. Il distillait, au compte-gouttes sa parole d'oracle madré. Et puis vint l'épisode de la larme de la Rochelle où il revint, pour la première fois et publiquement, sur les raisons de son retrait le justifiant comme une démarche sacrificielle. C'est ensuite qu'il a dégainé l'arme du gardien du temple qui refuse la dictature des sondages et de l'opinion incarnée par la popularité insolente de Ségolène. En épargnant les autres, tous les autres et sans jamais la nommer comme pour la nier, Lionel a systématiquement réservé ses coups pour Ségolène. Elle est devenue sa bête noire. C'est vrai que tout les sépare : elle est jeune. Lui est vieux. Elle incarne l'avenir. Lui est identifié au passé. Elle est pragmatique. Lui est idéologique. Elle est populaire. Lui n'est qu'estimé. C'est cependant insuffisant pour expliquer l'aversion puissante que nourrit l'ancien leader pour la nouvelle coqueluche. Même en jetant le gant, hier, il n'a rien trouvé de mieux que de décocher un uppercut à sa compétitrice. Ce n'est plus politique. C'est presque personnel.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.