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Carnets parisiens : Sarkozy surveille l'issue de la bataille des socialistes
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 21 - 11 - 2008

La raison principale pour laquelle Nicolas Sarkozy suit de très près l'aventure des socialistes est qu'elle décide d'une manière ou d'une autre de l'identité de son futur adversaire.
Personne n'est dupe. Même si Nicolas Sarkozy n'a pas fait de commentaire public sur la bataille rangée que se sont livrés les socialistes pour renouveler leur leadership, cela ne veut absolument pas dire qu'il est indifférent à ces effervescentes questions de politique domestique. Et pour cause. L'issue de cette bataille détermine beaucoup la physionomie de deux phases majeures de son ambition politique. La première est liée directement aux années qui restent dans son premier mandat. La seconde a trait à la préparation de la reconquête de l'Elysée pour un second quinquennat.
Il n'y a pas eu jusqu'à présent de déclaration publique de la part de Nicolas Sarkozy sur les antagonismes qui paralysent le PS, mais la presse française, bruit de confidences attribuées au chef de l'Etat ou à son entourage, se félicitant que son principal challenger souffre autant à redresser l'échine pour l'affronter lors des prochaines échéances.
Nicolas Sarkozy n'a pas parlé, mais il a laissé le champ libre cours à son équipe pour s'en donner à cœur joie. L'UMP, le parti du président, était à l'avant-garde de ces attaques. Un des ses porte-parole, Fréderic Lefèvre comparait déjà le week-end dernier les deux événements qui occupaient l'actualité française: le G20 à Washington auquel participait Nicolas Sarkozy et le congrès de Reims du PS : «Le week-end a été l'ombre et la lumière: autant la lumière était sur Washington à l'initiative de la France, autant l'ombre était à Reims (…) L'image parle d'elle-même, et on ne va pas se priver de l'utiliser», abonde un conseiller de l'Elysée. «Quand on voit ce qui est sorti de la réunion de Washington et que le PS n'a pas été capable de produire une seule idée de fond, tout est dit».
La critique acerbe contre les socialistes était l'œuvre des membres du gouvernement qui semblent s'être livrés au concours de la phrase la plus assassine pour les socialistes. «Spectacle affligeant» pour Christine Lagarde (Economie) qui revenait de Washington. «Congrès de la soustraction de la division, voire de la disparition» pour reprendre le mot de Michelle Alliot-Marie (Intérieur). «Petit remake de «règlement de comptes à OK Corral» et «Les tontons flingueurs» selon l'allusion cinéphile de Roger Karoutchi (relations avec le Parlement). Quant à Valérie Pecresse (Enseignement supérieur), elle y va de cette petite phrase personnalisée et non moins assassine : «Si j'étais militante socialiste, je rendrais ma carte».
La raison principale pour laquelle Nicolas Sarkozy suit de très près l'aventure des socialistes est qu'elle décide d'une manière ou d'une autre de l'identité de son futur adversaire. Même si le PS nie vouloir présidentialiser son premier secrétariat, il est évident que le locataire de la rue de Solferino sera le mieux placé sinon pour concourir à l'Elysée du moins pour peser lourdement sur le choix du candidat. Nicolas Sarkozy sait que s'il veut rempiler à l'Elysée, il doit affronter une des deux femmes que les socialistes ont placée dans le ticket d'arrivée. Ni l'une ni l'autre ne sera facile à avaler.
Martine Aubry, une militante teigneuse au discours social mordant, porteuse d'une grande revanche partisane et familiale (elle est la fille de Jacques Delors qui avait longtemps hésité, malgré des sondages favorables, avant de céder la place à Lionel Jospin). Et Ségolène Royal, débarrassée de ses tabous, devenue experte de l'art de contrer Nicolas Sarkozy après une expérience malheureuse. Dès son arrivée à l'Elysée, Nicolas Sarkozy avait utilisé l'arme de l'ouverture politique et l'utilisation des «ressources humaines du PS» pour affaiblir ses adversaires.
Sa stratégie avait réussi au delà de toutes espérances puisque de nombreuses personnalités socialiste ont apporté du crédit à sa démarche. Il n'est donc pas exclu qu'à la veille d'un remaniement gouvernemental éminent que les observateurs placent au lendemain de la fin de la présidence française de l'Union européenne, Nicolas Sarkozy n'ait recours aux mêmes ficelles pour semer davantage de zizanies au sein du PS. Histoire de l'affaiblir davantage avant la grande bataille de la reconduction.


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