Le Maroc voudrait ajouter les drones SeaGuardian à son arsenal    Accord social : L'OTRAGO apporte ses remarques et exprime des préoccupations    Horizon 2030 : Casablanca sera-t-elle au rendez-vous ?    Sortir la HACA de son vacuisme    OLA Energy Maroc: Nouvel accord pour mélanger des lubrifiants de la marque Mobil au Maroc    Transport aérien : Ryanair inaugure sa liaison Tanger-Ouarzazate    IR au titre des profits fonciers : possibilité de demander un avis préalable auprès de la DGI    Bourse de Casablanca: Clôture en territoire négatif    Education : Construire l'Afrique de demain avec une jeunesse bien formée    Sommet des propriétaires des médias : Réorganiser le secteur sur le continent    Des intempéries continuent de frapper le Kenya    Présidentielle. Les Tchadiens appelés aux urnes    Mer Rouge : Les Houthis revendiquent la victoire contre la marine américaine    Futsal : La sélection marocaine à la 6e position mondiale    Botola D2/J24: Le CODM chute à Beni Mellal, le KACM en profite !    UEFA Conférence Europa League/Demi-finales : El Kaabi meilleur joueur de la journée    Liga / En-Nesyri buteur face à Grenade    Cyclisme. Le Marocain Achraf Ed-Doghmy vainqueur du Tour international du Bénin    Amine Adli ou l'ambition de remporter la CAN 2025 à domicile    LdC : Le PSG de Hakimi déterminé à inverser la tendance face au BVB    Santé : Meknès renforce son offre en centres de soins    La Fondation Banque Populaire restaure des écoles dans la région de Nador-Al Hoceima    Vaccins anti-Covid-19 : Résurrection du débat sur les effets secondaires !    Azerbaïdjan : Exposition photographique consacrée au patrimoine architectural du Maroc    Alune Wade, Ablaye Cissoko et Aïta Mon Amour... enflammeront les scènes du Festival Gnaoua 2024    Jazz au Chellah 2024 : une symphonie transfrontalière s'invite à Rabat    L'E-Visa pour impulser une dynamique du tourisme à l'horizon 2030    Grève : les secteurs de la santé et de la justice se mobilisent    Investissements : Jazouli poursuit son roadshow et se rend aux Etats-Unis    Aéronautique : plus de 5,8 milliards de dirhams d'exportations à fin mars    Championnat d'Espagne : En-Nesyri continue sur sa lancée    Le Président Xi Jinping tient avec le Président français Emmanuel Macron et la Présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen une réunion des dirigeants Chine-France-Union européenne    Le bilan des réalisations de l'Agence Bayt Mal Al-Qods dépasse 13,8 millions de dollars pour la période 2019-2024    Présidentielle en Mauritanie: le parti au pouvoir adopte la candidature de Mohamed El Ghazouani    Détenu attaqué : la prison de Casablanca réfute    Tanger: Ouverture d'une enquête pour déterminer les circonstances d'une tentative de trafic de cocaïne    Le CESE plaide pour un renouvellement des informations sur la mendicité    El Jadida : Fermeture de la décharge de Moulay Abdallah, une crise sanitaire en gestation    Ventes de ciment : évolutions disparates selon les segments    Lynk & Co débarque au Maroc : Une marque automobile chinoise prometteuse    Grève des collectivités territoriales : Le ministère de l'Intérieur tente d'apaiser les tensions    La Fondation BMCI réitère son soutien au Festival « Moroccan Short Mobile Film Contest » pour sa deuxième édition    Sortie, cinéma, exposition, festival… 10 choses à faire ce mois-ci    CV, c'est vous ! EP-69. Zineb Bouzoubaa, la danse au service des femmes    Les musées de France ne connaissent pas la crise dans leur histoire d'amour avec le public    Les températures attendues ce lundi 6 mai 2024    Maroc-Azerbaïdjan : signature d'un accord d'exemption de visas    MAGAZINE : Abdallah El Hariri, peintre à pinceaux tirés    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Un coiffeur pédophile sous les verrous
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 20 - 12 - 2006

Abdallah, coiffeur, quadragénaire, vient d'être condamné par la chambre criminelle près la Cour d'appel de Casablanca à quatre ans de prison ferme pour avoir abusé de trois mineures.
«Non, je n'ai jamais abusé d'une seule fillette…». En entendant cette déclaration de Abdallah, coiffeur quadragénaire, devant les magistrats, Fatima a échangé un regard poignant avec sa petite fille âgée de sept ans. Celle-ci aurait-elle menti ? Non. D'ailleurs, elle n'est pas la seule à avoir déposé plainte contre Abdallah. Deux autres fillettes, âgées respectivement de huit et onze ans, ont révélé à leurs mères avoir été victimes du pédophile.
«Je les considérais comme mes propres filles, M. le président !» Les larmes aux yeux, Abdallah proteste de son innocence. Au point de jeter le doute dans l'esprit des mères de ces gamines dont le témoignage paraît soudain d'une extrême fragilité.
Est-il réellement innocent ? N'a-t-il jamais attiré ces trois fillettes dans son salon de coiffure afin d'abuser d'elles ? Et s'il est innocent, pourquoi ces trois fillettes s'acharnent-elle contre lui ?
«C'est vrai, je leur offrais de temps en temps quelques dirhams, parce que j'aime faire plaisir aux enfants et que ces gamines ont grandi sous mes yeux… Comment pourrais-je les toucher ou leur faire le moindre mal ?», déclare Abdallah presque scandalisé qu'on puisse l'accuser ainsi.
Reste que cette attitude contredit les déclarations faites par lui devant les policiers. Abdallah a beau minimiser, ses aveux sont là et ils pèsent lourd.
Dans le procès verbal, Abdallah avoue ses penchants et ses pratiques pédophiles ; à cette réserve, se défend-il, qu'il ne cible que les filles et ne s'en prend jamais aux petits garçons.
Quant aux faits, ils remontent au mois d'août dernier. La fillette dont la plainte avait déclenché les poursuites passait devant la boutique à destination de la laiterie du quartier pour faire quelques courses. C'est alors que Abdallah l'a appelée. Elle n'a pas hésité à lui répondre et à le rejoindre sur le pas de sa boutique. Pourquoi se serait-elle méfiée de lui? C'était le coiffeur de son quartier, un personnage familier, nullement un étranger…
«Quel est ton prénom ?», lui a-t-il demandé. En toute innocence, la fillette lui a répondu.
«Tu n'es jamais entrée dans mon salon, aimerais-tu le visiter ?», a-il poursuivi tout en la conduisant à l'intérieur. La petite fille, qui semblait avoir oublié les courses dont elle était chargée, se laissait faire sans se douter évidemment de ce qui l'attendait. C'est alors que Abdallah l'a attirée dans un coin du salon, à l'abri des regards des passants à travers la façade vitrée. Il a commencé par lui caresser le torse avant de se mettre à l'embrasser. Prenant conscience de la tournure inquiétante que prenaient les événements, la fillette a alors tenté de se soustraire à ces attouchements en lui expliquant qu'elle devait se dépêcher de faire ses courses et de rentrer chez elle. Pour toute réponse, Abdallah a extrait quelques pièces de monnaie de sa poche et les lui a tendues. Puis, pris d'une pulsion irrésistible, il a déboutonné son pantalon et sorti son sexe en direction du visage de la gamine.
Choquée, la fillette a eu le réflexe de s'éloigner brusquement et de s'enfuir du salon de coiffure. Elle s'est ensuite rendue directement chez elle pour raconter à sa mère ce qui venait de lui arriver. Sans tarder, sa mère l'a conduite au commissariat du quartier pour déposer une plainte.
Apprenant qu'il avait été dénoncé, Abdallah a pris la fuite. Entre-temps, la nouvelle ayant fait le tour du quartier et incité les langues à se délier, deux autres mères ont eu la révélation, par leurs filles, des méfaits du coiffeur.
«Tout cela est faux!», s'obstine Abdallah à la lecture faite, par le président, des éléments du procès verbal de la police. Si tout cela est faux, lui oppose la Cour, pourquoi a-t-il disparu en apprenant qu'il faisait l'objet de trois plaintes?
«Je n'ai pas disparu, j'étais malade…»
Visiblement, Abdallah ne sait plus quoi inventer pour se soustraire aux accusations et témoignages accablants. Il s'avère que la police l'a arrêté dans un café qu'il fréquentait souvent au quartier Moulay Cherif. Ce qui prouve nettement qu'il n'était pas malade, mais en état de fuite, affirme le représentant du ministère public, qui requiert la peine maximale contre lui.
Pour sa part, l'avocat de Abdallah réclame son acquittement au bénéfice du doute : contre son client, estime-t-il, il n'y a pas d'autre preuve que les déclarations des fillettes. Après délibération, la Cour a jugé Abdallah coupable de pédophilie et l'a condamné à quatre ans de prison ferme. Toute la question est de savoir si la prison contribuera à le guérir de ses pulsions coupables.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.