Le Maroc enregistre un taux de croissance annuel moyen (TCAM) de 2,6 % dans la consommation d'additifs antidétonants sur la période 2013-2024, selon l'institut IndexBox, performance qui le place en tête des progressions parmi les principaux marchés africains. Cette évolution soutenue intervient dans un contexte où le marché continental progresse à un rythme plus mesuré, tant en volume qu'en valeur, sur fond de prévisions positives à l'horizon 2035. Evolution et prévisions jusqu'en 2035 L'étude d'IndexBox anticipe, pour l'ensemble du continent, un volume de consommation atteignant 337 000 tonnes en 2035, correspondant à une hausse annuelle moyenne de 1,2 % depuis 2024. En valeur, la progression attendue est de 1,7 % par an, pour un total estimé à 1,4 milliard de dollars (prix de gros nominaux). «Le Maroc s'impose comme l'un des rares pays africains à maintenir un rythme régulier dans un marché continental qui évolue désormais à un tempo plus contenu», souligne l'analyse. En 2024, la consommation africaine s'est élevée à 296 000 tonnes, en retrait de 1,7 % par rapport à l'année précédente où un sommet de 301 000 tonnes avait été atteint. Sur la période 2013-2024, le volume total a progressé en moyenne de 3,7 % par an, avec des hausses marquées, notamment en 2018 (+6,7 %). En valeur, le marché a reculé de 4,8 % en 2024, à 1,2 milliard de dollars, après un maximum de 1,3 milliard atteint en 2023. Entre 2013 et 2024, la valeur totale a néanmoins crû de 3,2 % par an, soit +51,6 % par rapport aux niveaux de 2017. Production et consommation par pays En tête de la consommation 2024, derrière le Maroc, figurent l'Egypte (40 000 tonnes), l'Ouganda (33 000 tonnes) et l'Afrique du Sud (31 000 tonnes), qui totalisent ensemble 35 % du marché, suivis du Kenya, du Mozambique, de l'Angola, du Ghana, de la Côte d'Ivoire et de Madagascar, pour 38 % supplémentaires. L'Angola affiche une progression notable (+5,8 % par an), tandis que la croissance des autres grands consommateurs est plus modérée. En valeur, la Côte d'Ivoire (211 millions de dollars), l'Afrique du Sud (169 millions de dollars) et l'Ouganda (108 millions de dollars) dominent, avec 41 % du total. L'Afrique du Sud se singularise par une progression annuelle moyenne de 6,8 %, la plus forte parmi les marchés majeurs. La production africaine, après onze années consécutives de croissance, a reculé de 3,2 % en 2024, à 288 000 tonnes, pour une valeur estimée à 1,1 milliard de dollars (prix à l'exportation). De 2013 à 2024, la production a crû de 3,9 % par an en volume et de 3,1 % en valeur, atteignant un sommet de 298 000 tonnes et 1,2 milliard de dollars en 2023 avant de refluer. Les principaux producteurs en 2024 sont l'Egypte (40 000 tonnes), l'Ouganda (33 000 tonnes) et l'Afrique du Sud (31 000 tonnes), soit 36 % du total, suivis du Kenya, du Mozambique, du Maroc, de l'Angola, du Ghana, de la Côte d'Ivoire et de Madagascar (39 %). L'Angola se distingue par une croissance annuelle de 7,5 % de sa production. Echanges commerciaux et prix Les importations africaines, après quatre années de repli, ont progressé en 2024 pour atteindre 7 600 tonnes, contre un maximum de 14 000 tonnes en 2014. Leur valeur s'élève à 61 millions de dollars, en hausse sensible. Le Nigeria concentre 70 % des volumes (5 400 tonnes), suivi par l'Algérie (1 200 tonnes, soit 15 %) et, loin derrière, l'Afrique du Sud (341 tonnes). De 2013 à 2024, les achats nigérians ont crû de 4,1 % par an, et leur valeur de 8,5 % par an, plaçant ce pays en tête de la progression des importations, devant l'Algérie (+5,2 %). En 2024, le prix moyen à l'importation s'établit à 7 959 dollars/tonne, en baisse de 23,1 % sur un an. Les écarts sont marqués : 16 934 dollars/tonne pour l'Algérie contre 5 019 dollars/tonne pour l'Afrique du Sud. Sur onze ans, le prix moyen a progressé de 4,5 % par an, avec des hausses notables, comme en 2015 (+49 %). Les exportations africaines ont reculé de 31,8 % en volume en 2024, à 193 tonnes, et de 15,9 % en prix unitaire, à 6 592 dollars/tonne. L'Afrique du Sud domine (139 tonnes, soit 72 % des volumes), suivie par l'Egypte (19 tonnes), la Zambie (17 tonnes), la Côte d'Ivoire (9,9 tonnes) et le Ghana (6,8 tonnes). De 2013 à 2024, les ventes sud-africaines à l'étranger ont légèrement diminué (-2,9 % par an), mais leur valeur a progressé (+3,5 % par an), atteignant 972 000 dollars en 2024 (76 % du total continental). En prix, la Côte d'Ivoire affiche le niveau le plus élevé (17 536 dollars/tonne), contre 867 dollars/tonne pour la Zambie. «Les exportations africaines d'additifs antidétonants restent concentrées, tant en volume qu'en valeur, sur un petit nombre de pays, dont l'Afrique du Sud occupe une place prépondérante», observe IndexBox.