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Tony Blair, partir c'est mourir un peu
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 26 - 06 - 2007

Tony Blair aura porté les relations des Britanniques avec les Américains à un niveau d'intimité politique et de dépendance militaire et économique rarement atteint.
Alors que Tony Blair était en train de faire ses cartons se préparant à quitter le poste de Premier ministre qu'il a occupé pendant dix ans et de céder sa place à son ministre des Finances Gordon Brown, les offres de missions et de reconversion lui étaient faites de la part de Washington témoignant d'une volonté manifeste de l'empêcher de retomber dans l'anonymat et l'inaction. Son nom a été largement cité comme possible successeur de Paul Wolfowitz à la tête de la Banque mondiale avant que le choix définitif ne se fixe sur Robert Zoellick. Puis la Maison-Blanche laisse filtrer des informations selon lesquelles George Bush lui aurait proposé de devenir l'envoyé spécial au Proche-Orient du Quartette.
Le tout accompagné d'articles et d'éditoriaux dithyrambiques dans la presse américaine décrivant avec un regret affirmé et une nostalgie anticipée ce qui va manquer à l'Amérique avec le départ de Tony Blair.
Tony Blair aura porté les relations des Britanniques avec les Américains à un niveau d'intimité politique et de dépendance militaire et économique rarement atteint. Un véritable exploit quand l'Histoire retient que George Bush avait ironiquement déclaré, après leur toute première rencontre, qu'ils utilisaient la même pâte de dentifrice, indiquant qu'à par ce détail insignifiant , les deux hommes n'avaient pas grand-chose en commun contrairement à la complicité morale et intellectuelle que Tony Blair avait réussie à établir avec Bill Clinton.
Les attentats du 11 septembre et la guerre américaine contre l'Irak furent l'occasion de sceller le destin des deux hommes. Deux hypothèses circulent sur la nature de l'influence de l'un sur l'autre pour mener l'action qui restera comme le plus grand acte des deux mandats de Bush à la Maison-Blanche et des dix ans de Tony Blair au 10, Downing Street : La guerre contre l'Irak.
La première hypothèse popularisée par la presse du Vieux Continent, méfiante et sceptique à l'égard du tropisme outre-Atlantique naturel des Britanniques, décrit un Tony Blair en «caniche» aux ordres de l'oncle Sam sans autre marge de manœuvre que de marcher, fidèle et discipliné, derrière le président américain quels que soient la stratégie à prendre ou les choix à adopter. Cette vision fait de Londres un poste avancé des Américains en Europe et du Premier ministre britannique un agent d'exécution de la politique américaine tout juste bon à subir les quolibets moqueurs de ses collègues européens les plus acharnés à prendre leur distance avec l'approche américaine.
La seconde hypothèse contredit totalement cette idée bien ordonnancée dans les esprits d'un Premier ministre britannique soumis au diktat américain. Tony Blair serait le véritable inspirateur de l'aventure américaine en Irak, partant de ce constat simple que si un événement aussi fondateur que le 11 Septembre avait créé les convictions de George Bush, il n'avait fait que conforter ceux de Tony Blair ramassés sous l'appellation «nouvelle doctrine pour la communauté internationale » et dont les premières prémices ont été dévoilées dans un discours à Chicago en 1999. Tout le monde se souvient avec quel dynamisme et quelle efficacité il avait animé la guerre contre Slobodan Milosevic, prônant l'intervention militaire comme unique moyen de faire comprendre aux Etats voyous la détermination du «monde libre» à défendre sa liberté et sa sécurité. Dans l'esprit de Tony Blair, un Saddam Hussein suspecté de recourir aux armes de destruction massive est aussi dangereux qu'un Milosevic se livrant, au cœur de l'Europe, à un méthodique nettoyage ethnique.
L'opinion publique britannique n'a jamais pardonné à Tony Blair d'avoir participé à cette guerre américaine contre l'Irak. Alors que même ses adversaires lui reconnaissent cette capacité d'avoir fait de l'économie britannique l'une des plus attractive d'Europe au point d'instaurer le «Blairisme» comme un modèle à suivre, le reproche de l'aventure irakienne assombrit mortellement son bilan. Signe des temps et de humeurs , la chaîne de télévision Channel Four produit et diffuse en 2005 un docu-fiction intitulé « A trial of Tony Blair » imaginant dans un proche avenir une traduction en justice du Premier ministre britannique pour avoir commis l'injustice d'attaquer, sous des prétextes fallacieux avérés, l'Irak.


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