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100% Jamal Berraoui : La gueule de bois de la «société civile»
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 14 - 09 - 2007

Des associatifs ont voulu jouer les intermédiaires entre la classe politique et la population. Ce faisant, ils se sont arrogé un rôle d'intermédiation qui n'a aucun espace.
La classe politique n'est pas l'unique destinataire du message livré par les électeurs par le biais du faible taux de participation. La société civile et en particulier les associations qu'ont fait de ce thème l'axe central de leur action ont leur part de gifles.
Il y a quelques semaines, un sondage plaçait la barre de la participation au-delà des 70%. Ce sondage ponctuait une campagne marketing très relevée qui faisait la leçon au peuple marocain. Maintenant, on peut dire que la société civile a non seulement échoué dans son œuvre de mobilisation par l'incantation, mais a probablement participé au phénomène de rejet, contrairement à l'intention de départ.
La démarche est un déni de la politique, alors que les élections sont l'essence de la politique. Des associatifs ont voulu jouer les intermédiaires entre la classe politique et la population. Ce faisant, ils se sont arrogé un rôle d'intermédiation qui n'a aucun espace. Ils ont voulu «vendre» le vote comme un produit de grande consommation, pire comme une lessive. Le résultat en fut un matraquage risible où des petits bourgeois qui n'avaient en majorité jamais touché à la politique nous demandaient de voter au nom du civisme. Comme si l'abstention, acte politique respectable, était le signe sûprême de l'incivisme.
Les partis qui ont cédé aux sirènes de la com à l'américaine se sont effondrés.
Les mêmes associations, assurément sans connaissance des réalités du terrain, ont couplé leurs incantations en faveur du vote avec le discours nihiliste sur les partis. L'une des plaies du Maroc, est que la société civile se croit en concurrence avec la classe politique. Poussé au crime par une certaine presse, le quarteron des représentants auto-proclamés de la société civile traite avec une extrême condescendance les structures partisanes, les institutions démocratiques. Cela suffit à les disqualifier dans le combat pour la participation populaire. Comme en plus les moyens utilisés sont hors de propos, le résultat nul était connu d'avance. Seuls des sondeurs manipulés et manipulateurs pouvaient laisser entendre le contraire.
Au lendemain des résultats, au lieu de reconnaître humblement les faits, ils ont préféré reprendre leur procès en incurie contre les politiques, quand ils ne mettent pas en équation l'architecture institutionnelle. Le peuple marocain n'étant pas constitué d'attachés de presse et de directeurs de clientèle, il serait bon que cette frange de la société civile se limite à ce qu'elle sait faire : drainer des fonds pour les associations de développement.
Sur ce créneau, elle a fortement été utile au pays : et par l'exemplarité de son action, a renforcé le processus qui nous permet aujourd'hui d'avoir un tissu associatif des plus actifs.
On ne peut fermer l'œil, non plus, sur le ridicule de l'analyse gauchisante qui lie le taux de participation… à l'article 19. Comme d'habitude, des gens qui tiennent leur congrès dans une cage d'escalier, se bercent de l'illusion qu'ils représentent la majorité silencieuse. En politique, l'adolescence peut durer toute une vie.


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