Le préfet de police de Casablanca, Mustapha Mouzouni, a été muté à Zagora. Jeudi 18 août dans la matinée, l'information, bien que peu ébruitée encore, a fait le tour de la préfecture et des commissariats de police de la capitale économique. Une mutation qui semble avoir, selon une source policière, une relation avec ce qui a été qualifié d'une «mauvaise gestion de la couverture sécuritaire lors de la visite royale». Son adjoint, Abdellatif Mouaddib assure, depuis le même jour, l'intérim en attendant qu'un nouveau préfet soit installé. Autre responsable qui a été touché par ce mouvement : le chef du district de police de Casablanca-Anfa, Abderrahim Majni, muté lui aussi mais à Figuig. Selon des sources policières, il sera remplacé à ce poste par Hamid Bahri, qui était jusque-là chef du district d'Aïn Chok-Hay Hassani. Signalons que Mustapha Mouzouni a été installé, le vendredi 15 juin 2007, à la tête de la préfecture de police de Casablanca. Natif de Jerada, ce quinquagénaire a rejoint la police, il y a plus d'une vingtaine d'années. Fin limier, son parcours s'est développé au fil du temps. De chef du service régional de la police judiciaire d'Errachidia, puis de Khouribga et de Laâyoune, il est arrivé à occuper le poste de chef de sûreté régionale dans la capitale des provinces du Sud. Après quoi, il a assuré le poste de directeur de la police judiciaire nationale. Un poste sensible où il avait brillé attirant ainsi l'attention des responsables de l'Organisation internationale de police criminelle, Interpol. Nommé dirigeant de bureau de cette organisation mondiale au Maroc, il a fini par être élu, en novembre 2006, membre de son comité exécutif. Mustapha Mouzouni est qualifié comme un spécialiste de la coopération internationale en matière de lutte contre la criminalité. Mais quand on est patron de la police et de la sécurité d'une ville comme Casablanca, il y a des erreurs qui ne pardonnent pas.