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Nizar Baraka : «L'Etat ne pourra plus continuer à soutenir l'économie de la même manière»
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 28 - 05 - 2012

Le Maroc est en train de réfléchir sur le besoin de sortir sur le marché international mais on choisira le moment, la manière et le mode de sortie.
ALM : L'économie marocaine a pu limiter les dégâts en dépit d'une grave crise économique chez ses premiers clients européens. Le Maroc restera-t-il à l'abri?
Nizar Baraka : L'économie nationale a marqué une forte résilience. La croissance non agricole qui est liée aux pays développés et qui est intégrée à l'économie mondiale va continuer à marquer un rythme soutenu. Ce qui montre bien que la diversification productive qu'a élaborée notre pays à travers les différentes politiques sectorielles nous a permis d'éviter de recevoir de plein fouet le choc de la crise européenne parce que de nouveaux secteurs ont pu prendre le relais atténuant l'impact de la crise sur notre économie.
Certains observateurs craignent un essoufflement de l'économie. Comment faire, justement, pour l'éviter ?
Nous allons continuer à soutenir la demande intérieure ainsi que le développement des investissements publics comme ce fut le cas dans la loi de Finances. Nous travaillerons également sur un meilleur ciblage des politiques publiques pour améliorer leurs rendements.
Mais vous avez évoqué de nombreuses difficultés liées notamment au déficit budgétaire et vous avez dit aussi que l'Etat n'a plus une marge de manœuvre…
J'ai plutôt dit que les marges de manœuvre budgétaires sont limitées en raison du déficit budgétaire qui a atteint 6,1% du PIB en 2011. De même, le déficit de la balance des paiements représente 7,8%. Donc, l'obligation qu'a le gouvernement dans le cadre de la Constitution d'assumer et de maintenir les équilibres macroéconomiques et les fondamentaux nous amène à dire qu'on ne pourra pas continuer à soutenir de la même manière l'économie nationale et qu'il y a un besoin de nous inscrire dans une logique de ciblage des politiques publiques pour un meilleur rendement et une plus grande efficience de la dépense publique.
Cela s'appliquera-t-il aussi pour la Caisse de compensation et les caisses de retraites?
Cela rentre dans ce cadre. Aujourd'hui, il y a un certain nombre de réformes qui ont un caractère structurant pour l'avenir et structurel pour le pays. Il s'agit notamment de la réforme de la Caisse de compensation et des caisses de retraites mais également les réformes qui sont liées à l'environnement des affaires ainsi qu'aux mécanismes de solidarité nécessaires dans notre pays. Il est clair dans cette approche qu'il sera nécessaire de tenir compte des contraintes qui s'imposent à nous tout en veillant au respect des engagements pris par le gouvernement sur le plan social.
Ces réformes tardent toujours. Y a-t-il un calendrier?
Nous avons eu au niveau de la commission technique de réformes plusieurs réunions. Je pense que d'ici le mois de juin on aura une première ébauche qui sera présentée par la commission technique au conseil national. De même, le conseil d'administration de la CMR (Caisse nationale de retraite) se réunira la semaine prochaine pour étudier la problématique de cette Caisse qui connaît une situation critique. Plus globalement, il est nécessaire d'augmenter le nombre des bénéficiaires d'un régime de retraite.

Pour faire face au déficit budgétaire, est-ce que la décision de lever des fonds sur le marché international est aujourd'hui prise par le Maroc?
Je tiens à préciser que l'information parue dans la presse à ce sujet est fausse. Aujourd'hui, on ne parle ni d'euros ni de dollars pour lever des fonds. Pour l'instant le Maroc est en train de réfléchir sur le besoin de sortir sur le marché international mais on choisira le moment, la manière et le mode de sortie. Actuellement, la décision n'a pas encore été prise. Les montants qui circulent dans la presse sont des montants farfelus qui ne répondent à aucune véritable réflexion.
Mais peut-on dire qu'une sortie sur le marché international est inévitable pour le Maroc?
Il est tout à fait normal que l'Etat dans une situation actuelle pense à cette possibilité, mais nous n'avons pas encore arrêté de décision.


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