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Santé : La greffe du rein : Quel avenir au Maroc?
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 20 - 02 - 2004

Beaucoup reste à faire mais les choses bougent pour les insuffisants rénaux chroniques : une mobilisation, relayée par les médias, se fait jour en leur faveur.
Le ministère de la Santé crée 25 centres d'hémodialyse à travers le Royaume qui s'ajouteront aux 87 centres existants, les ONG bougent aussi avec par exemple l'Association d'aide aux hôpitaux, les associations régionales et enfin le Rotary Club qui finance à hauteur de un million de dirhams la construction d'un centre d'hémodialyse à Kénitra, la Société marocaine de néphrologie qui regroupe les professionnels accompagne ce mouvement par des symposiums, les patients s'associent au sein de l'Association Al Hayat, (Association marocaine des insuffisants rénaux et transplantés) créée en novembre 2003 à Casablanca.
Professionnels et patients s'accordent sur la nécessité de mener des campagnes de prévention, de généraliser l'accès de l'hémodialyse à tous les insuffisants rénaux chroniques et notamment aux plus démunis qui ne disposent d'aucune couverture sociale. Enfin, tous considèrent que le traitement des insuffisants rénaux doit être planifié et intégré dans un programme thérapeutique plus complet qui prévoit de promouvoir la transplantation rénale.
La greffe du rein, pour une vie meilleure
Les études économiques comparatives montrent qu'à moyen et long terme, la greffe réussie s'avère moins onéreuse que la dialyse.
La greffe rénale est une opération chirurgicale par laquelle on implante dans l'organisme un rein provenant d'un donneur en bonne santé. En cas de réussite, elle permettra au patient de reprendre une vie plus normale et de se libérer de la dialyse.
La dialyse, technique qui permet de nettoyer le sang en retirant les déchets et les excès d'eau n'apporte pas de guérison; si elle limite les effets de l'insuffisance rénale afin de permettre une vie aussi normale que possible, c'est au prix de trois séances hebdomadaires de plusieurs heures en centre de soins. Le Conseil Exécutif de l'Organisation mondiale de la santé notait lors de sa session du 2 mai 2003 : "La transplantation est considérée comme une opération rentable dans de nombreux contextes.
Par exemple, dans les pays développés comme dans les pays en voie de développement, la greffe de rein entraîne non seulement un taux de survie et une qualité de vie bien supérieurs à ceux que l'on obtient par d'autres traitements des maladies rénales au stade final, tels que l'hémodialyse, mais est par ailleurs beaucoup moins coûteuse sur le long terme."
Dans le monde, 130 personnes
sont greffées chaque jour
Aujourd'hui, dans le monde, plus de 500 000 personnes ont bénéficié d'une transplantation d'un ou de plusieurs organes et 130 personnes sont greffées chaque jour, ce qui ne doit pas faire oublier que 100 000 personnes restent en attente dont 95 % en Europe et aux Etats-Unis.
La chance de survie d'une personne transplantée d'un organe vital est en augmentation constante avec un taux de réussite actuel de 80 %. Cinq ans après la greffe, 42 % des transplantations cardiaques sont un succès, de même que 47 % pour la transplantation hépatique et 63% pour la transplantation rénale.
La transplantation rénale est aussi la greffe d'organe vascularisé la plus couramment réalisée. Sur les quelques 70 000 organes pleins transplantés chaque année dans le monde, 50 000 sont des greffes de rein, plus du tiers étant effectué dans des pays à revenu faible ou moyen. En France, par exemple, ce sont 1 800 à 1 900 greffes rénales qui sont pratiquées par an dans 42 centres agréés.
La survie fonctionnelle d'un greffon rénal est actuellement de 90 % à un an et de 60 % à dix ans. Comme tout acte chirurgical majeur, la transplantation rénale présente un risque vital : 2 à 3 % de décès sont enregistrés dans la première année, mais par la suite ce risque devient moins important que celui du traitement par dialyse.
La greffe rénale au Maroc
On estime l'incidence de l'Insuffisance Rénale Chronique à 110 nouveaux cas par million d'habitants et par an, ce qui représente environ 3000 nouveaux cas par année. Par ailleurs, il n'y a que 3500 dialysés au Maroc, ce qui représente le nombre de malades qui devraient être pris en charge chaque année.
Quant à la greffe, sur le total de 300 greffes effectuées à ce jour, environ 200 ont concerné le rein. La première greffe du rein a été effectuée en 1985 au CHU Ibn Rochd de Casablanca.
La greffe à partir de donneurs apparentés a commencé au début des années 90.
Le Maroc dispose officiellement de 4 centres agréés (les 2 CHU de Rabat et Casablanca, l'Hôpital militaire de Rabat et plus récemment l'Hôpital Cheikh Zaïd de Rabat) pour réaliser des greffes mais seulement deux programmes de greffe rénale à partir de donneurs vivants ont été mis en place aux CHU de Rabat et de Casablanca, avec un rythme de greffes qui s'achemine vers deux à trois greffes par mois dans chacun des CHU.
Les besoins étant de 100 à 150 par an, la transplantation rénale par le don d'organes de personnes décédées (on parle de donneurs cadavériques) doit et peut se développer puisque les problèmes juridiques ont été réglés par les textes de loi votés par le Parlement en 1999. Le taux de réussite dans notre pays est de 90 à 95 % au bout d'une année pour une transplantation provenant d'un donneur vivant.
Pour encadrer et promouvoir cette thérapeutique, un Conseil national de transplantation d'organes et de tissus humains a été mis en place et constitue un jalon important dans l'édifice des institutions du système de santé marocain aux côtés des Associations qui se mobilisent.
Les principales limitations restent malheureusement le manque de moyens pour la prise en charge des candidats à la greffe, le manque d'infrastructures et le retard dans la mise en application de la loi sur le don d'organe.
• Communiqué


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