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Attentats de janvier 2015 en France : ouverture d'un procès très attendu
Publié dans Barlamane le 02 - 09 - 2020

Plus de cinq ans plus tard, le procès des attentats de janvier 2015, qui ont fait dix-sept morts, s'ouvre, ce mercredi 2 septembre à Paris. Quatorze accusés y seront jugés au cours de la toute première procédure judiciaire filmée en raison de son « intérêt pour la constitution d'archives historiques de la justice« . Initialement prévue avant l'été, l'audience avait été décalée pour cause de pandémie de coronavirus. Elle doit durer jusqu'au 10 novembre.
Début 2015, onze personnes dont huit membres de la rédaction de l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo, trois policiers, trois clients et un employé de l'Hyper Cacher, une supérette juive située porte de Vincennes à Paris, sont tués par un trio de djihadistes français.
Quatorze accusés seront jugés, soupçonnés à des degrés divers de soutien logistique aux frères Saïd et Chérif Kouachi et à Amédy Coulibaly, auteurs des attaques qui ont fait 17 morts entre le 7 et 9 janvier, secouant la France et le reste du monde.
Plusieurs millions de personnes, dont de nombreux chefs d'État et de gouvernement, avaient défilé le 11 janvier, lors d'une manifestation monstre. L'attaque donnera naissance au slogan « Je suis Charlie », qui connaîtra une forte résonance sur les réseaux sociaux et sera repris à maintes reprises, par la suite, pour évoquer la compassion et le soutien lors d'événements similaires ailleurs qu'en France.
Les attaques de janvier 2015 ont précédé celles du 13 novembre de la même année, à Paris et en banlieue nord, qui firent 130 morts et plus de 350 blessés.
L'audience de ce mercredi est la première organisée pour un attentat djihadiste commis en France depuis 2017, année où avaient été jugées les attaques contre des militaires et des membres de communauté juive, perpétrées en 2012 par Mohamed Merah.
Trois accusés manquent à l'appel
Le 7 janvier 2015, les frères Chérif et Saïd Kouachi assassinent onze personnes au numéro 10 de la rue Nicolas Appert, dans le XIème arrondissement de Paris, où est domiciliée la rédaction de Charlie Hebdo, avant de prendre la fuite en tuant un policier.
Le lendemain, Amédy Coulibaly exécute une policière municipale à Montrouge, puis quatre hommes, tous juifs, lors de la prise d'otages du magasin Hyper Cacher, dans l'est parisien, le surlendemain.
Coulibaly meurt sur place, au cours d'un assaut policier. Peu avant, les frères Kouachi sont abattus dans une imprimerie où ils s'étaient retranchés, à Dammartin-en-Goële, non loin de la capitale.
Sur les quatorze accusés, trois manquent à l'appel : Hayat Boumedienne, compagne de Coulibaly, et les frères Belhoucine, partis rejoindre, quelques jours avant les attaques, la zone irako-syrienne. Tous trois restent visés par des mandats d'arrêt, bien que diverses sources aient fait état de leurs morts, sans qu'elles ne soient jamais officiellement confirmées.
De dix ans de prison à la perpétuité
A leur encontre, la justice a retenu les charges les plus lourdes : « complicité » de crimes terroristes, passible de la réclusion criminelle à perpétuité, contre l'aîné des frères Belhoucine, Mohamed, et Ali Riza Polat qui sera, lui, dans le box des accusés. Proche d'Amédy Coulibaly, ce dernier est soupçonné d'avoir eu un rôle central dans les préparatifs des crimes, en particulier la fourniture de l'arsenal.
Les autres accusés sont essentiellement jugés pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle » et encourent vingt ans de prison. Un seul comparaît libre, sous contrôle judiciaire, pour « association de malfaiteurs » simple, un délit puni de dix ans de prison.
Environ 200 personnes se sont constituées parties civiles. Sont notamment attendus à la barre, certains rescapés de la tuerie de Charlie Hebdo et de la prise d'otages à l'Hyper Cacher.
La justice mise à lourde épreuve
« Ce procès est une étape importante pour eux. Ils attendent que justice soit rendue pour savoir qui a fait quoi, tout en sachant que ceux qui ont appuyé sur la gâchette ne sont plus là« , expliquent Marie-Laure Barré et Nathalie Senyk, avocates de victimes du journal.
« Ce n'est pas parce qu'Amédy Coulibaly est décédé que ce procès n'a pas un fort enjeu. Sans les accusés dans le box, Coulibaly n'aurait pu agir« , souligne Patrick Klugman, avocat de victimes de l'Hyper Cacher, et pour lequel, dans ce volet, il ne s'agit pas d'un « procès de lampistes« .
Pour Safya Akorri, l'une des avocates de la défense, en l'absence des « principaux responsables« , qui ne pourront « rendre compte » de leurs actes, la justice sera au contraire « mise à lourde épreuve durant ces deux mois et l'attente de rigueur que l'on est en droit de placer en elle est immense« .
Plus de cinq ans plus tard, les investigations se poursuivent sur les soutiens dont ont bénéficié les frères Kouachi depuis le Yémen, où l'un d'eux s'était rendu en 2011.
L'attaque djihadiste visant Charlie Hebdo avait en effet été revendiquée du Yémen par Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa), dont un cadre proche des deux frères, Peter Cherif, a été arrêté en décembre 2018, à Djibouti, et remis à la France. Il a été inculpé dans ce volet, mais sa possible implication ne sera pas examinée lors du procès. Coulibaly s'était, lui, réclamé du groupe terroriste État islamique (EI).
Au total, la vague d'attentats perpétrés en France depuis janvier 2015 a fait 258 morts.


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