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Algérie : la sortie télévisée du président du régime Abdelmadjid Tebboune déclenche doutes et appréhensions
Publié dans Barlamane le 13 - 12 - 2020

Il est apparu à la télévision dimanche pour la première fois depuis le 15 octobre et son confinement en Algérie, puis son hospitalisation en Allemagne pour être soigné de la Covid-19.
Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, est apparu à la télévision publique dimanche 13 décembre dans l'après-midi pour la première fois depuis le 15 octobre depuis son hospitalisation en Allemagne pour être soigné de la Covid-19, après une absence qui a suscité plusieurs interrogations.
«Je suis en convalescence. Cela va prendre encore deux ou trois semaines pour que je reprenne mes forces physiques», a déclaré le responsable politique âgé de 75 ans, visiblement amaigri, dans un «discours au peuple» prononcé au lendemain du premier anniversaire de son succès électoral contesté.
«Je suis quotidiennement, et parfois heure par heure quand cela est nécessaire, ce qui se passe au pays. Et je donne, quand il le faut, des instructions à la présidence», précise-t-il.
Alors que son absence prolongée avait alimenté rumeurs et désinformation, le chef de l'Etat a promis d'être de retour parmi les Algériens «dans les plus brefs délais», dans ce discours sur son compte Twitter relayé par la télévision publique.
Un pays dans l'impasse
Sa dernière apparition publique remontait au 15 octobre lorsqu'il avait rencontré le ministre français des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian. Plusieurs fois, les autorités algériennes avaient annoncé le retour «prochain» du président au pays depuis son hospitalisation en Allemagne.
Dès le 24 octobre, Abdelmadjid Tebboune, grand fumeur, s'était mis volontairement à l'isolement après avoir été en contact avec des responsables contaminés par le coronavirus. Il a ensuite été admis le 28 octobre dans «l'un des plus grands établissements spécialisés» d'Allemagne «après avoir contracté le virus».
Arrivé au pouvoir il y a un an mais sans assise légitime, Abdelmadjid Tebboune incarne aujourd'hui un pays dans l'impasse et des institutions bloquées. Comme un retour vers le passé, après les espoirs du mouvement de contestation, le Hirak.
L'absence du chef de l'Etat a replongé l'Algérie dans les affres humiliantes de la fin du règne de son prédécesseur, Abdelaziz Bouteflika, quand ce dernier, frappé par un AVC en 2013, avait continué, impotent et aphasique, à assumer la charge présidentielle avant d'être chassé du pouvoir en avril 2019 par le Hirak.
L'armée reste muette
L'incertitude politique avait poussé certaines voix à réclamer l'application de l'article 102 de la Constitution, relatif à la vacance du pouvoir, afin d'éviter une crise institutionnelle. En cas de maladie ou de démission du président, il revient au Conseil constitutionnel de constater l'état d'empêchement du chef de l'Etat. C'est le président par intérim du Sénat, en l'occurrence Salah Goudjil, un ancien combattant de la guerre d'indépendance âgé de 89 ans, qui assurerait l'intérim pendant une période maximale de quatre-vingt-dix jours, en attendant l'élection d'un nouveau président. Pilier du régime, l'armée reste, elle, la grande muette.
Officiellement, Abdelmadjid Tebboune tient toujours les rênes de l'Etat. Mais il n'a pu exercer aucune de ses prérogatives depuis près de deux mois : il n'a pas promulgué la nouvelle Constitution – projet-phare de son programme électoral – ni signé la loi de finances 2021.
«Il décide la poursuite de sa feuille de route autoritaire malgré son échec, il décide de prolonger la crise», a dénoncé le vice-président de la Ligue algérienne des droits de l'Homme, Saïd Salhi.
Elu lors d'un scrutin largement boudé par la population et de ce fait souffrant d'un manque de légitimité, il avait d'abord tendu la main au «Hirak béni», mouvement antirégime suspendu en raison de l'épidémie de Covid-19. Il avait aussi promis de bâtir une économie «forte et diversifiée», à même de réduire l'hyperdépendance de l'Algérie aux hydrocarbures.
Les militants du Hirak, toujours cibles de poursuites judiciaires
«Malgré son handicap de départ, M. Tebboune pouvait se créer une légitimité, en lançant de grands projets de renouveau politique, économique et institutionnel. Il n'a pas pu, ou su le faire. Son action n'a pas créé d'adhésion, encore moins d'enthousiasme», constate le journaliste et écrivain Abed Charef. «La présidence de M. Tebboune a perdu toute crédibilité. Elle devient un handicap pour le pays», estime-t-il encore.
Un an après la présidentielle, force est de constater que des militants du Hirak, des opposants politiques, des journalistes et des blogueurs proches de la contestation sont toujours la cible de poursuites judiciaires, quand ils ne sont pas emprisonnés.
Sur le plan macroéconomique, l'Algérie voit fondre ses réserves de change, les liquidités s'assécher et un marché pétrolier toujours déprimé par la crise sanitaire. Selon les prévisions du Fonds monétaire international, l'Algérie devrait subir une récession de 5,2 % en 2020 ainsi qu'un déficit budgétaire parmi les plus élevés de la région.
Pour des économistes, le pays a épuisé toutes les possibilités offertes pour le financement du déficit, y compris la planche à billets, et le recours au financement extérieur sera «inéluctable» dans les prochains mois, malgré les assertions contraires des autorités.


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