Paris et Rabat précisent leur méthode migratoire commune lors du GMMP    Devant l'AG de l'ONU, M. Hilale appelle à l'urgence d'assumer la responsabilité collective de protéger les populations contre les atrocités    À Dakhla, une stratégie de veille économique annoncée pour gérer les choix d'aménagement territorial    "Dbibina" : les chiens n'aboient plus, les fous les remplacent    L'Ambassadeur de Chine visite le Centre Mohammed VI des personnes en situation de handicap et réaffirme l'engagement de son pays en faveur de la coopération humanitaire au Maroc    Législatives 2026 : Fin annoncée ou renouveau du triptyque gouvernemental?    Jet-skis, quads, 4x4 : Un député demande l'interdiction de leur accès aux plages    GST : Adoption d'un projet de décret fixant le statut-type des professionnels de la santé    Maroc Telecom et Inwi lancent officiellement Uni Fiber et Uni Tower pour accélérer la couverture en fibre et en 5G    Amine Bennani : "Le smart living est au cœur de notre stratégie"    L'ONHYM devient la première société anonyme issue du nouveau modèle de gouvernance    Tourisme : Ammor expose son plan pour répondre à la forte demande estivale    Edito. Préserver la confiance    Le patronat mauritanien aspire à établir "un véritable partenariat industriel" avec le Maroc    «Un cumul de risques structurels» : voici les arguments officiels du gouvernement britannique qui tournent la page du projet transnational Xlinks    Fitch révise à la baisse l'ammoniac et relève ses hypothèses sur les engrais marocains jusqu'en 2026    Demandes d'asile en UE: Moins de 10% des demandes de Marocains acceptées    De violents orages s'abattent sur la France en pleine vague de chaleur    Trump annonce de "grands progrès" en vue d'un cessez-le-feu à Gaza    L'archevêque de Rabat siègera au sein de trois dicastères de la Curie romaine    Madrid démantèle un réseau de faux couples opérant entre le Maroc et l'Espagne    Le Ghana aurait lié son abstention sur le nucléaire iranien à son rapprochement avec le Maroc, dit le juriste David Ofosu-Dorte    Mercato : Hamza Igamane aurait choisi de rejoindre le LOSC    Coupe du Monde des Clubs 2025 : clap de fin pour l'Afrique    La gigantesque grue ZCC9800W du chinois Zoomlion façonne le chantier du stade de Rabat en vue du Mondial 2030    Khalid Mrini : "Dès septembre, nous postulerons au full membership de l'IIHF"    Brahim Diaz : « Je suis performant et je veux être titulaire »    West Ham peine à trouver une porte de sortie à Nayef Aguerd    Fin d'aventure à Bielefeld pour Nassim Boujellab    Naples prêt à se séparer de Walid Cheddira, plusieurs clubs italiens sur le coup    Maroc Telecom et Inwi officialisent Uni Fiber et Uni Tower pour étendre la fibre et les réseaux 5G    La justice condamne à Casablanca cinq complices de Hicham Jerando pour escroquerie aggravée    Peines alternatives : L'ALCS plaide pour une mise en œuvre humaine et efficace    Format des plaques d'immatriculation des véhicules circulant à l'étranger : Les précisions de la NARSA    Education : Le Maroc consolide sa présence au sein des organisations internationales    Plages marocaines : quand le "lobby des parasols" gâche les vacances des familles    Jazzablanca en ville: une programmation gratuite au cœur de Casablanca    Mawazine 2025 : Rabat sous le Will-Power de Smith !    Associations, festivals… plus de 9 MDH de subventions accordées au titre de 2025    Mawazine 2025 : Aespa, un spicy concert de K-pop    Les prévisions du jeudi 26 mai    Aurore Bergé salue l'engagement « très clair » du Maroc en faveur de la condition de la femme    «Marathon 25» : Huit F-16 des FAR et 5 "Rafale" français mènent un exercice tactique    Rétro-Verso : Quand Feu Hassan II mettait en garde contre le fanatisme...    Abderrahmane Sissako : "Le Maroc, un modèle en matière de politique cinématographique en Afrique"    Le patrimoine immatériel marocain traduit en mandarin grâce à un partenariat éditorial    « Merci Dix » : un court-métrage américain sublime l'héritage des grands taxis marocains    Présentation de « Nous étions une île », le nouveau roman de Noor Ikken    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Espagne : feu vert à la grâce des indépendantistes catalans incarcérés
Publié dans Barlamane le 22 - 06 - 2021

Selon un récent sondage de l'institut Ipsos, 53 % des Espagnols sont opposés à cette grâce de neuf indépendantistes catalans condamnés à la prison.
Le gouvernement de gauche espagnol a donné mardi son feu vert à la grâce de neuf indépendantistes catalans : une mesure controversée présentée comme le préalable à une «nouvelle étape» pour en finir avec «l'affrontement» en Catalogne, quatre ans après la tentative de sécession de 2017.
Cette grâce va permettre d'ouvrir la voie à «une nouvelle étape de dialogue» pour «en finir une fois pour toutes avec la division et l'affrontement», a déclaré le premier ministre Pedro Sanchez à l'issue du Conseil des ministres ayant approuvé formellement cette grâce.
Cette décision est «la meilleure pour la Catalogne, la meilleure pour l'Espagne» en vue de «rétablir la concorde», a-t-il encore dit.
Ex-membres du gouvernement régional de Carles Puigdemont, ex-présidente du parlement régional ou leaders d'associations séparatistes, ces neuf dirigeants indépendantistes avaient été condamnés en octobre 2019 à des peines allant de neuf à 13 ans de prison pour leur rôle dans la tentative de sécession de 2017. Trois autres avaient été condamnés à des amendes.
La date de sortie de prison des neuf graciés reste à déterminer mais pourrait intervenir dès mardi, selon des médias.
Leur grâce est «partielle», a expliqué M. Sanchez car elle ne lève pas la peine d'inéligibilité à laquelle ils avaient été condamnés. Elle est aussi «conditionnée» au fait qu'ils ne commettent pas un «nouveau délit grave», a-t-il ajouté.
Dans une mise en scène soigneusement orchestrée, M. Sanchez avait dévoilé lundi, au théâtre du Liceu de Barcelone, l'adoption de cette mesure, critiquée aussi bien par l'opposition de droite que par les indépendantistes.
L'une des pires crises politiques en Espagne
La tentative de sécession en octobre 2017 de cette riche région du nord-est de l'Espagne a constitué l'une des pires crises politiques vécues par l'Espagne depuis la fin de la dictature franquiste en 1975.
Malgré son interdiction par la justice, le gouvernement régional de Carles Puigdemont avait organisé un référendum d'autodétermination, émaillé de violences policières.
Quelques semaines plus tard, le parlement catalan avait unilatéralement proclamé l'indépendance de la région. Le gouvernement espagnol, alors aux mains des conservateurs, avait réagi en destituant le gouvernement régional et en mettant la région sous tutelle.
Pour les indépendantistes, cette grâce ne constitue pas une «solution» au «conflit politique» en Catalogne. Ils exigent une amnistie effaçant totalement les condamnations et les poursuites toujours en cours à l'encontre de leurs dirigeants ayant fui à l'étranger comme Carles Puigdemont.
La droite, qui a mobilisé des dizaines de milliers de manifestants le 13 juin dans le centre de Madrid, accuse pour sa part Pedro Sanchez de «trahir» l'unité de l'Espagne en faisant une nouvelle concession aux indépendantistes dont dépend en partie son gouvernement, minoritaire au Parlement espagnol.
Selon un récent sondage de l'institut Ipsos, 53 % des Espagnols sont opposés à cette grâce. Elle recueille en revanche une large majorité d'avis favorables (68 %) en Catalogne.
Un accord «encore bien loin»
Avec cette grâce, l'ambition du gouvernement est de tourner la page de 2017 pour tenter de trouver une issue à la crise en Catalogne, où les indépendantistes sont toujours au pouvoir.
Gouvernement central et régional doivent reprendre très prochainement les négociations entamées en février 2020 mais rapidement gelées en raison de la pandémie.
Les positions des deux parties sont toutefois toujours antagonistes. Plus modéré que ses deux prédécesseurs, le nouveau président régional indépendantiste, Pere Aragonès, exige l'organisation d'un référendum d'autodétermination avec l'accord de Madrid sur le modèle de celui tenu en Ecosse en 2014.
Une revendication dont ne veut pas entendre parler le gouvernement espagnol, en revanche ouvert à un vote des Catalans sur un accord donnant plus d'autonomie à la région, qui dispose déjà de larges compétences et a notamment sa propre police.
Cette grâce va «permettre une négociation plus fluide mais ce n'est pas avec ça que nous allons parvenir à un accord» sur une solution à la crise «qui reste bien loin», juge Lluis Orriols, professeur de sciences politiques à l'université Carlos III de Madrid.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.