La crise entraînée par la pandémie comme la persistance de quelques tensions entretenues par quelques pays plombent le partenariat euroméditerranéen. Le chef de la diplomatie marocaine ne participera pas ce 29 novembre au forum de l'Union pour la Méditerranée (UpM), qui réunit à Barcelone les 27 Etats membres de l'Union européenne avec les 15 des Afrique du Nord, Moyen-Orient et Europe du sud-est. Selon des sources du ministère espagnol des Affaires étrangères, Nasser Bourita a contacté le ministre José Manuel Albares pour annuler sa présence à l'UpM, qui coïncide avec le Sommet Chine-Afrique, qui s'est ouvert dimanche, à Dakar, et qui sera centré sur le commerce et la sécurité. Il se tiendra jusqu'à mardi. Il a lieu après une tournée en novembre du secrétaire d'Etat américain Antony Blinken au Kenya, au Nigeria et au Sénégal. La Chine est le plus important partenaire commercial du continent africain, les échanges directs s'étant élevés à plus de 200 milliards de dollars en 2019, selon l'ambassade chinoise à Dakar. Ramtane Lamamra a choisi de bouder l'UpM, sans donner des explications. Pourtant, le régime algérien pérore sans cesse sur la nécessité de renforcer les liens économiques entre les pays du pourtour méditerranéen et l'Europe. Récemment, le régime algérien a annoncé que les livraisons de gaz à l'Espagne se feront désormais exclusivement via le gazoduc sous-marin Medgaz, après sa décision d'abandonner le pipeline qui transite par le Maroc. Une prise de position qui a inquiété l'Europe et a suscité des réactions contrastées.
