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Des sources d'apparence marocaines s'ingénient pour berner la presse espagnole
Publié dans Barlamane le 10 - 05 - 2022

Il semble bien que certains supports médiatiques espagnols se distinguent par une imagination débordante totalement en déphasage avec les règles élémentaires de la logique, en ce sens qu'ils s'évertuent à puiser leurs informations dans le labyrinthe des fantasmes et des spéculations, en se référant qui plus est, à des sources en apparence marocaines, tombées dans l'oubli depuis belle lurette, et qu'ils tentent désespérément de les faire renaître de leur stade de déliquescence.
Au travers d'un populisme qui verse exagérément dans la naïveté, ce genre de la presse ibérique se fait de plus en plus insistant pour présenter le royaume du Maroc comme étant le détenteur principal du monopole de l'espionnage informatique mondial, ouvrant ainsi la voie au déchaînement de la presse des spéculations auxquelles le ministre espagnol des affaires étrangères n'avait accordé le moindre crédit pour accuser le Maroc d'une quelconque responsabilité dans les écoutes du portable de Pedro Sánchez et de sa ministre de la défense. Le site El Independiente se joue de Marocains pour s'en prendre au Maroc.
Francisco Carrion, journaliste de son état, a publié sur le site susmentionné un long article truffé d'accusations contre le Maroc, toutes aussi absurdes les unes que les autres, où l'imagination et la paranoïa font office de réalités avérées et de faits établis. Cet ex-correspondant en Egypte, tristement célèbre par ses multiples antécédents en matière de spéculations dans la collecte de l'information, et qui s'était rendu dernièrement aux camps de Tindouf à l'effet de couvrir les éclats de bombardements imaginaires, s'est illustré de nouveau pour s'attaquer au Maroc, en véhiculant cette fois-ci, de fausses informations du genre de celles qui pullulent généralement dans la presse des égouts, en prenant bien soin de se référer à des marocains établis à l'étranger. Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que le site El Independiente s'évertue à traiter de l'affaire Pegasus, en pointant du doigt le royaume du Maroc, puisqu'il avait publié le 5 mai courant un article du même genre relatant des allégations du nommé Fouad Abdelmoumni qui prétendait avoir été parmi les premiers à être espionné dans sa vie intime en l'an 2019 par le système Pegasus. Ce n'est pas non plus la première fois que la presse espagnole se réfère à Ali Lmrabet pour traiter de l'affaire du Pegasus qui a visé l'Espagne de l'intérieur.
Le sieur Lmrabet qui était en effet l'invité de la journaliste Lidia Heredia lors de l'émission » ETS MATINS » diffusée le 5 mai 2022 par la chaîne TV3, a exprimé avec beaucoup d'assurance et point d'objectivité, sa conviction que le Maroc est bel et bien derrière l'espionnage des portables de Pedro Sánchez et de sa ministre de la défense. Il est tout à fait claire à l'évidence, que les déclarations contradictoires du sieur Lmrabet- nous y reviendrons par la suite- ne sont guère le fruit de ses idées, pour autant qu'il en a, mais plutôt une simple répétition ennuyante, une rumination des diatribes entonnées quotidiennement par la foule des mouches électroniques tout à la dévotion de l'extrême droite espagnole, particulièrement ceux liés au parti « Vox ».
Prétendre comme l'avait fait Lmrabet, que Pedro Sánchez avait modifié sa position sur la question du Sahara marocain, suite à un chantage du Maroc lié au Pegasus, est une hallucination que des proches de Vox avaient brandie bien avant Lmrabet à l'effet de présenter le chef de l'exécutif dans l'habit d'un président de gouvernement faible face au Maroc. Il s'agit là bien entendu, d'une prise de position dictée par des paramètres de politique intérieure qui ne concernent en rien le royaume du Maroc.
Des contradictions, et une ignorance En matière informatique.
Qui pourrait bien accorder le moindre crédit à Ali Lmrabet quand il assène que les signes d'espionnage de son portable sont exactement les mêmes que ceux relevés sur le téléphone du président Macron ? Qui peut ne pas poser des questions sur les facultés mentales de l'auteur de cette assertion, quand on sait que la société israélienne « NSO » avait formellement démenti l'espionnage du président français par le biais de Pegasus, démenti qui a été réaffirmé au plus haut niveau politique entre la France et Israël. Qu'à cela ne tienne, Ali Lmrabet persiste en ruminant les mêmes hallucinations de la presse française, qui s'inscrivent d'ailleurs dans une campagne programmée initiée par certains milieux médiatiques pour le compte de l'état profond en France.
Bien plus, Ali Lmrabet qui avait indiqué lors d'une déclaration au site El Independiente que le Maroc avait acquis le système Pegasus en l'an 2017, avait manifestement oublié qu'il avait lui-même précisé, dans un entretien avec la chaîne trois, que le royaume s'est approprié ledit système en 2016 par le biais d'une société Néo-zélandaise sans en donner une quelconque autre précision. Comment peut-on expliquer que Lmrabet qui se présente comme une » source sûre » pour la presse espagnole, soit tombé si bas dans ce mélange de dates en seulement quelques jours d'intervalle ,sinon par sa vocation innée d'être constamment en conformité avec l'adage populaire qui dit : au non voyant, on peut servir du n'importe quoi « .
Les déclarations d'Ali Lmrabet ne se distinguent pas uniquement par leurs contradictions crues, maladroites, mais aussi par l'ignorance en matière de techniques informatiques qui s'en dégage. Cette source qui fait présentement office de cabinet- conseil a la presse espagnole pour tout ce qui a trait au Pegasus, ignore superbement en effet, les contours de la » cyber-sécurité » tout autant que les évolutions intervenues dans ce domaine. Dans ses raisonnements, il se situe encore au stade de » l'infiltration par le biais de la communication » alors même que les menaces informatiques s'appuient de nos jours plutôt sur ce qu'on appelle « ZERO CLICK » ou « ZERO DAY», ainsi l'ingénierie sociale qui permet la détection de la vulnérabilité et de la viser sans le moindre « CLICK ».
La stupidité de Ali Lmrabet ne se limite pas un au domaine informatique, elle s'étend également à celui du sens du discernement particulièrement quand l'intéressé s'est évertué à établir un lien entre le scandale de l'entrée illégale en Espagne de Benbetouche, et la prétendue acquisition par le Maroc du système Pegasus. Ce faisant, Lmrabet a voulu de toute évidence, expliquer à l'opinion publique espagnole, que c'est le Maroc qui a dévoilé l'affaire Benbetouche grâce à l'usage du système Pegasus. Bien plus, la localisation et l'élimination du nommé Dah Lbendir ex responsable de la soit disant gendarmerie du Polisario, disait- il, était également le fruit de données obtenues par le recours au Pegasus. Poussant plus au fond la légèreté par laquelle est traité le lecteur espagnol pris pour être inculte, le site El Independiente, citant Ali Lmrabet, rapporte quelques autres sornettes et balivernes prétendant que le changement de position sur la question du Sahara était le fait d'une décision personnelle de Pedro Sánchez, et non un revirement de son gouvernement et de sa famille politique.
Lmrabet voulait ainsi dire à l'opinion publique, que l'Etat espagnol s'est subitement mué en une autocratie aux mains de Pedro Sánchez, et qu'il a dégringolé du statut d'Etat aux institutions fort bien établies, à celui d'Etat Moncloa. Ces déclarations fantaisistes de Ali Lmrabet ont d'ailleurs été balayées d'un revers de main par de hauts responsables espagnols, et à leur tête, le ministre des affaires étrangères. Tous ont souligné avec insistance, que la décision de l'Espagne de reprendre ses relations avec le Maroc est une décision souveraine dictée par des impératifs d'intérêts communs.
Aboubakr Jamaï, Hicham Mansouri et L'institutionnalisation de la stupidité.
Il est certain que par son imagination débordante, le journaliste du site El Independiente, à répudié pour de bon, les règles élémentaires de la déontologie du métier, conduite qui était d'ailleurs la sienne à l'époque où il officiait en tant que correspondant au Caire. Pour étayer ses écrits, il a eu recours à des « sources » qui rivalisent en stupidité avec Ali Lmrabet, en l'occurrence Aboubakr Jamaï et Hicham Mansouri qui ont estimé que le Maroc ne pouvait supporter les lourdes charges financières du Pegasus, et qu'en conséquence, il s'adonnait à de l'espionnage pour le compte d'Israël et de certains pays du golfe. Ils ont même forcé leur imagination jusqu'à établir un lien entre l'usage du Pegasus et la reprise des relations avec Israël. Aboubakr Jamaï et Hicham Mansouri, ne se sont même pas donné la peine d'examiner de plus près, les périodes qu'ils invoquent , et les dates qu'ils mettent en avant pour conférer un tant soit peu de crédibilité à leurs déclarations. Ils ont avancé en effet, que le Maroc utilisait le système Pegasus depuis 2016.
Lmrabet avait affirmé avoir été espionné sur son portable marocain en 2017, et sur son portable espagnol en 2019, alors même que les relations entre le Maroc et Israël n'ont été rétablies qu'en décembre 2020, autant dire que le Maroc a réalisé l'exploit inédit de les avoir espionnés de manière rétroactive. Et puisque Aboubakr Jamaï se considère comme « professeur » contrairement à son ami Hicham simple « instituteur « , il a creusé profondément dans sa fertile imagination , pour accuser de naïveté les services de renseignements européens dans leurs relations avec le Maroc prétendant que les hommages rendus aux services marocains, et les distinctions qui leur ont été décernées par les autorités françaises et espagnoles, ont donné naissance au « monstre », faisant ainsi allusion aux renseignements marocains.
Dans sa fougue et son emportement, Aboubakr Jamaï est allé bien plus loin pour demander de manière indirecte aux autorités européennes, de cesser leur coopération avec le Maroc dans le domaine du transfert de criminels, et dans celui de l'échange de renseignements, sous prétexte, dit- il, que cette coopération bilatérale multidimensionnelle, renforce le Maroc dans ses relations avec les pays européens. En définitive, tous ceux qui ont fait lecture de l'article du site El Independiente, ne peuvent ne pas se redire : « fort heureusement, le ridicule ne tue pas ».
La presse espagnole qui s'appuie sur Ali Lmrabet en tant que source d'information, et qui pense de la sorte pouvoir s'attaquer au Maroc, ne fait en fait qu'abîmer sa propre image, que ternir celle de l'Espagne toute entière. Ceux qui pensent que Pedro Sánchez a modifié sa position sur la question du Sahara marocain à partir de considérations strictement personnelles, discréditent en fait les institutions constitutionnelles de l'Espagne, la présentant sous la forme d'une autocratie aux mains du seul Pedro Sánchez.


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