Les députés européens ont, dans un texte non-contraignant et polémique discuté à Strasbourg, pris la défense de plusieurs détenus condamnés par la justice marocaine. Après un simulacre de débat, et au moment où des accusations graves de corruption pèsent sur un grand nombre d'eurodéputés. «Ceux qui se plaignent de l'ingérence sont, en fait, les champions de l'ingérence», ironise une source diplomatique marocaine. Il faut, en vérité, trouver là les éléments d'un marché scandaleux et d'une convention secrète entre l'entourage de ces criminels et quelques eurodéputés historiquement pro-Polisario ou pro-Algérie. Assurément, l'illégalité dans ce projet vient de ce qu'il s'écarte des principes qui fondent les relations diplomatiques. Personne ne le niera. Ainsi, de quelque côté que nous portions les yeux, nous voyons que chacun a fait son rôle : des agents étrangers, en portant l'affaire de leurs pions condamnés; le PE, en l'étudiant. Cette résolution, à en croire nos sources, est un étalage où tous les extrémistes et marginaux sont venus cracher leurs venins et déverser leurs diatribes hystériques. On ajoute que de pareils faits tournent au détriment d'une institution affaiblie, qui se trouve compromise aux yeux de ceux qui craignent sans cesse de la voir sortir de ses attributions. N'est-il pas temps qu'un tel état de choses finisse, et que de réformes sérieuses viennent la mettre à l'abri de ces calculs malsains ? Si la campagne d'harcèlement et d'acharnement n'est pas nouvelle, elle vient de franchir avec cette résolution un seuil inédit : C'est toute une institution — le Parlement européen — qui se trouve prise en otage, en l'absence de la majorité de ses membres. Le Maroc n'en a cure Ce chantage implicite ne fera pas dévier le Maroc de son chemin. Le Maroc demeure confiant dans ses processus nationaux et serein dans ses choix internes et de politique étrangère. Le Royaume ne se laissera ni intimider ni distraire. C'est saisissant de voir que le PE qui prétend, sous le manteau de l'hospitalité recueillir dans son sein et encourager de sa protection les intrigues, les intentions hautement avouées, et qui ont pour objet de troubler le repos d'un Etat voisin, souverain et indépendant ! Ne serait-ce pas se jouer de toute vérité que de se dire institution indépendante avec toutes ces coupables tentatives, ces intrigues et ces réclamations qui touchent à la base même des principes des rapports internationaux ? Cette démonstration pathétique n'affecte en rien, il est vrai, à la position du Maroc, qui est incontestable ; mais il est très grave de voir les institutions européennes accorder de la crédibilité à des individus et à des journaux, toujours disposés à tout nier et à tout affirmer sans preuves, selon leurs vues du moment, et qui recourent aux moyens de contrainte pour dénigrer le Maroc ! Le Royaume du Maroc droit dans ses bottes Ces manœuvres qui croyaient intimider un Etat ne font que consolider son unité nationale — autorités, forces vives et société civile — autour de son modèle de développement et ses choix politiques. Il est condamnable de constater qu'une institution qui se dit démocratique, exerce volontairement une pression sur un Etat souverain et harcèle sciemment son système judiciaire, en s'ingérant dans ses procédures et en lui dictant ses lignes de conduite. L'exécutif européen a fait la démonstration de son incohérence devant le Parlement européen. Alors que le partenariat Maroc-UE réussi, se développe et fait office de locomotive au niveau du voisinage sud de l'Europe, l'exécutif européen, échoue à le défendre devant le Parlement européen et se laisse aller dans des discours incohérents.